Résumés


Insaniyat N°74| 2016 |Femmes dans les pays arabes : changements sociaux et politiques| p. 111-113|


Belkacem BENZENINE : Politiques publiques et droits des femmes après « le Printemps arabe »

Cette contribution a pour objectif de donner un aperçu sur les politiques publiques menées à l’égard des femmes dans les pays arabes depuis 2011. Notre intérêt est porté aux contextes sociopolitiques du « printemps arabe » pour montrer que, malgré une forte participation des femmes dans les mouvements de protestations, ces dernières ne bénéficient pas, pour autant, de mesures spécifiques visant à leur rendre justice. Nous soutiendrons l’idée selon laquelle les politiques publiques restent limitées à cause des pesanteurs culturelles d’un côté, et du manque de volonté politique, de l’autre.

Mots-clés : politiques publiques - printemps arabe - égalité - droits des femmes - Monde arabe.

 

Safaa MONQID : Mouvements féminins et féministes en Égypte : rétrospective et histoire d’une évolution (fin XIXème siècle à nos jours)

Il s’agira, dans cette contribution, d’effectuer une rétrospective et une analyse de l’évolution des mouvements féminins et féministes en Égypte et des débats de l’époque depuis la fin du XIXème siècle jusqu’aux années 50, le focus est mis particulièrement sur la période de l’entre-deux guerres où va s’organiser l’action féminine et où l’on assiste à l’épanouissement d’un mouvement féministe qui saura se faire entendre et imposer ses revendications avant que le féminisme ne devienne un féminisme d’État vers la fin des années 70.

Mots-clés : Mouvements féminins - mouvements féministes - genre - État - Égypte - mouvement de revendication.

 

Hanin BARAZI : Le mouvement féministe égyptien : entre l’héritage culturel et l’activité politique (le cas des femmes du Tahrir)

Ce travail s’appuie sur une étude de terrain réalisée au Caire entre 2012
et 2013 avec 36 femmes égyptiennes ayant participé à la « révolution » du 25 juillet 2011 en organisant des sit-in dans Maydan Tahrir.

Cette étude aborde cinq aspects : la socialisation familiale et la formation scientifique, l’héritage culturel et religieux, la mouvance politique, la participation dans la révolution et le conflit entre le courant « libéral féminin-féministe » et « le courant islamique féminin ».

Partant de là, notre étude tente d’étudier les racines de la rébellion dans l’environnement familial et éducatif chez « les femmes du Tahrir ». Elle s’intéresse également aux différents courants féminins et féministes qui sont présents dans la société égyptienne avant et après la « révolution du 25 janvier » et analyse les divergences et les convergences entre les deux courants islamiques féminins en Egypte.

Mots-clés : Maydan Tahrir - courant libéral - courant islamiste - mouvement féministe - mouvance politique - Égypte.

 

Louisa DRIS-AÏT HAMADOUCHE : Les femmes dans le système politique algérien : entre inclusion sélective et exclusion ciblée

Depuis quelques années, l’Algérie a adopté un certain nombre de mesures favorables à l’émergence politique des femmes (amendements du code de la famille et de la nationalité, politique de discrimination positive, criminalisation de la violence contre les femmes). Ces mesures ont considérablement accentué la visibilité de cette frange de la société. Les nouvelles formes d’inclusion ont-elles, pour autant, renforcé l’influence des femmes dans l’élaboration de la décision politique ? Pour répondre à cette question, cet article articulera la question de l’exclusion permanente des femmes et l’inclusion ciblée de celles-ci dans le cadre d’un échange politique entre les gouvernants et les femmes. Il tentera d’en déterminer les conséquences sur l’un et l’autre des protagonistes. 

Mots-clés : Femmes - échange politique - inclusion - exclusion - quota - Algérie.

 

Jallal MESBAH : Amina SBOUI : Corps requalifié(s)

Cet article traite du processus de politisation et de la controverse déclenchée par Amina SBOUI, jeune tunisienne ayant publié des photos de son corps, seins nus, sur les réseaux sociaux. À partir de l’autobiographie d’Amina SBOUI, d’un corpus de presse écrite et audiovisuelle, de matériaux issus des réseaux sociaux et d’éléments judiciaires, il s’agit de retracer les événements, qui se sont déroulés entre mars et août 2013. L’analyse des temporalités de ces événements (politisation, médiatisation, judiciarisation) révèle bien plus que le contexte de transition politique en Tunisie ; c’est le processus révolutionnaire, en lui-même, que ce corps contient et prolonge. La (con) fusion entre le corps individuel d’Amina et le corps social en « révolution », autrement dit le surgissement du corps politique, témoigne d’un processus similaire : la requalification (politique) du corps.

Mots-clés : Corps - genre - féminisme - politisation - révolution - Tunisie.

 

Houda LARBI : Le militantisme des ouvrières des mines dans les bassins de Gafsa en Tunisie (janvier 2008)

Les mutations sociales et politiques ont été un facteur d’émancipation des femmes de la sphère privée, permettant de faire face aux pressions émanant des hommes. Les composantes de la société tunisienne ont connu un conflit avec les « appareils de l’État » dans la gestion du processus du développement dont ils tiennent le monopole et par lesquels les autres éléments de la société ont  été exclus. Cela va engendrer des mouvements de protestation contestataires durant lesquels les femmes ont constitué la colonne vertébrale appelant les protestataires à revendiquer leurs droits notamment dans la région minière du sud tunisien.

Quels sont les revendications et les enjeux qui ont été l’objet de leur action ? Quelles sont les formes de militantisme adoptées ? Y a-t-il des formes de militantisme spécifique aux femmes ? À quel point le militantisme des femmes
et leur engagement pour les causes publiques ont-ils  contribué à leur libération ? Quelles sont les contraintes et les difficultés que subissent les femmes dans leur engagement dans le débat public et dans les affaires politiques ?Telles sont les revendications auxquelles répond cet article.

Mots-clés : Ouvrières des mines - mouvements de protestation - évènements de Gafsa - reconnaissance sociale - Tunisie. 

 

Mohamed HANIN : Le mouvement féministe et la difficile mutation démocratique au Maroc : la question de l’avortement

La question du droit à l’avortement a suscité une polémique entre les différentes composantes du mouvement féministe ; elle a également divisé l’opinion publique en divers courants. Les différents rapports réalisés par les institutions nationales et internationales sur la santé de la femme et de l’enfant mettent l’accent sur le nombre croissant des cas d’avortement non sécurisé. Elles attirent aussi l’attention sur le fait que les discriminations que subissent les femmes aboutissent à des formes diverses de violence à cause des lois interdisant l’avortement sauf dans des cas très précis.

Comment le mouvement féministe marocain fait-il face à la domination masculine et au régime patriarcal en ce qui concerne la réalisation des droits des femmes ? Quels sont les fondements idéologiques et idéels structurant les mouvements féministes protestataires ? Peut-on parler d’une unanimité dans le mouvement féministe concernant l’autorisation de l’avortement ? Quelles sont les stratégies de résistance adoptées par les femmes et quelles sont leurs limites? Telles sont les questions que nous essayons de traiter dans cet article. 

Mots-clés : Droit à l’avortement - mouvement féministe - santé discrimination - violence - Maroc. 

 

 

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