Histoires(s) (Le mouvement social, n° 174, Janvier-mars 1996, n° 175, Avril-juin 1996, La société et l’entreprise, n° 176, Juillet-septembre 1996. Représentations ouvrières - transports, Etat, entrepreneurs)

فؤاد صوفي (مؤلف)
175 – 182
Le travail : figures et représentations
N° 1 — Vol. 01 — 30/04/1997

Où en est l’histoire sociale en France ? Antoine PROST (n° 174) dresse un état peu amène de quatre ouvrages ayant pour objet l’état de l’histoire sociale en France et qui non seulement font l’impasse sur certains travaux (parce que n’entrant pas dans la spécialité de l’auteur) mais également ignorent la place et le rôle du Mouvement social. Patrick FRIDENSON (n° 175) dans sa présentation du numéro sur « la société et l’entreprise » estime que « la rencontre entre l’histoire des entreprises et l’histoire sociale permet d’éviter deux impasses...la conception de l’entreprise comme une institution sociale totale (et) la réduction de l’entreprise à la gestion des hommes »

Alain DEWERPE (n° 174) nous propose une lecture de l’ouvrage de Robert CASTEL « les métamorphoses dans la question sociale ». Cet ouvrage du à la plume d’un sociologue qui « s’adosse à une remarquable connaissance de l’historiographie », dans une démarche macro-économique que reproche A. D. à l’auteur, ce dernier voit trois grandes articulations à la question sociale : le tutorat, le contrat et le salariat comme instance structurante de la société.

M. N. THIBAULT (n° 174) dans une courte introduction s’interroge sur la mémoire des gouvernants face aux mouvements de grève et pose une question lancinante : quelle place pour l’histoire dans la compréhension des problèmes sociaux contemporains ?

Mariane DEBOUZY, (n° 176), à partir des rapports des délégations ouvrières aux expositions universelles de 1876 et de 1889, s’interroge et présente la perception, la vision qu’ont les ouvriers américains des ouvriers français et vice versa. Ces rapports montrent, également, comment chaque groupe se voit lui-même. Sont ainsi passés au crible de la critique ouvrière, les conditions de travail mais également les produits, les moyens et enfin l’auteur essaie de mettre en évidence la vision politique qu’a chaque groupe du monde. Il se trouve que si nous n’avons pas connu d’expositions universelles, il a été organisé durant la période coloniale des foires-expositions auxquelles les producteurs et les travailleurs algériens ont apporté leur concours. Ces foires-expositions ont été le miroir de la production économique coloniale (en plus des nombreux concours organisés par les comices agricoles), j’en renvoie entres autres, à la Foire du Vin de Sidi Bel Abbès en 1933 et aux foires organisées à Oran à la fin des années 1950. La culture des échanges par l’exposition s’est poursuivie après 1962. Peut-on à partir de l’étude des foires dresser le portrait des ouvriers et du petit patronat algérien ? N’y aurait-il pas là une piste de recherche ? ...

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SOUFI, F. (1997). Histoires(s) (Le mouvement social, n° 174, Janvier-mars 1996, n° 175, Avril-juin 1996, La société et l’entreprise, n° 176, Juillet-septembre 1996. Représentations ouvrières - transports, Etat, entrepreneurs). إنسانيات - المجلة الجزائرية الأنثروبولوجيا والعلوم الاجتماعية, 01(1), 175–182. https://insaniyat.crasc.dz/ar/article/histoiress-le-mouvement-social-n-174-janvier-mars-1996-n-175-avril-juin-1996-la-societe-et-lentreprise-n-176-juillet-septembre-1996-representations-ouvrieres-transports-etat-entrepreneurs