Contribution au débat sur la fête populaire de Yennayer

Hocine TAOUTAOU (Author)
59 – 81
Patrimoine musical et arts de pratiques en Algérie
N° 106 — Vol. 28 — 31/12/2024

Depuis 2018, la reconnaissance officielle par les autorités algériennes de la fête de Yennayer, marquant le début de l’année agraire chez les Berbères, et sa promotion en tant que fête nationale (Loi n° 18-12 du 2 juillet 2018), a engendré un large débat. Cette démarche a suscité une vive controverse sur l’origine de cette fête et sa relation avec le calendrier berbère savant, établi à Paris par les fondateurs de l’Académie berbère peu après l’indépendance, et calculé à partir de l’année présumée 950 av. J.-C., date de l’accession au trône d’Égypte de Chéchonq 1er, fondateur de la XXIIe dynastie des pharaons libyens (berbères). Les réponses apportées à ces questions par les intervenants dans ce débat auquel nous vous avons souhaité contribuer à travers cet article, ont été publiées en 2020 par le Haut-Commissariat à l’Amazighité (HCA) dans deux ouvrages collectifs intitulés « Iẓuran » et « Yennayer, patrimoine de l’humanité ». 

Dans notre contribution à ce débat, et pour tenter d’éclaircir autant que faire se peut cette problématique, nous avons cherché à déterminer l’origine de cette fête, ainsi que la réalité du calendrier établi par l’Académie berbère, dont elle marque le début. Nous avons également cherché à expliquer l’écart de 12 jours entre ce calendrier et celui en usage aujourd’hui, et enfin nous avons vérifié l’identité berbère de Chéchonq 1er ainsi que la véracité de la date 950 av. J.-C. de son accession au trône d’Égypte, telle qu’avancée par l’Académie. Pour ce faire, nous avons étudié les réponses des intervenants dans ce débat, mené des recherches sur les études portant sur les sujets en rapport avec cette problématique et tiré des conclusions.

Le débat engagé sur la fête de yennayer

Dans le débat sur l’origine de la fête de yennayer (janvier) et son rapport avec le calendrier berbère et le pharaon égyptien Chéchonq Ier, publié en 2020 par le Haut-Commissariat à l’Amazighité dans les ouvrages susmentionnés, qui ont réuni des chercheurs, universitaires, écrivains et journalistes, il est précisé que l’année berbère commence le 13 janvier, avec un décalage d’un jour selon les régions (le 12 janvier en Algérie, le 13 janvier au Maroc et en Libye, et le 14 janvier en Tunisie), et que la fête de yennayer marque cet événement.

L’écart entre les deux calendriers, à savoir le calendrier chrétien et le calendrier berbère, est justifié par l’opposition des Berbères contre la réforme grégorienne du calendrier julien :

« La réforme grégorienne intervenue le jeudi 4 octobre 1582 ne fut pas suivie par les Imazighens vu la profonde cassure avec le monde chrétien. Cassure provoquée par Roger II, souverain Normand de Sicile qui écrasa au XXIIe siècle la dynastie des Zirides en conquérant la plupart des villes côtières. Divorce consommé par la réaction violente de l’Émir Almohad Abdelmoumen. Cette distance prise par rapport à la chrétienté serait à l’origine du décalage du nouvel an amazigh» (Yennayer, 2020, 24).

Quant à la différence de date de la fête de yennayer selon les régions, elle est attribuée à l’utilisation combinée des calendriers solaire et lunaire, ou encore à l’écart de 13 jours entre le calendrier julien et le calendrier grégorien, selon les experts. La durée de la célébration (qui varie de trois à sept jours selon les régions) ou le jour du repas « amensi n yennar » (toujours pris la veille) peuvent également influer sur cette différence (Galleze, 2020 ).

Le terme « Yennayer » est composé de yenna (dire) du verbe « ini », et de « yer » (lune) ou, par extension, ciel, signifiant « parole du ciel », et donc « parole divine ». Il est également possible qu’il provienne d’une déformation de la locution latine januarius (ianuarius), qui fait référence au dieu romain Janus (Ianus), à qui est dédié le mois de Januarius (ianuarius) du calendrier romain (Aït Menguellat, 2021 ; Oulebsir, 2017 ; Yennayer, 2020 ; Guedjiba, 2020).

Yennayer est également connu sous les noms de yennar, nnayer, yiunyir, younar, yiwenir. Il est formé de yiwen, un et yur, qui signifient respectivement lune et mois, et donc « premier mois de l’année ») (Yennayer, 2020 ; Guediba, 2020). Il est également appelé ixf n useggas, qui signifie « début de l’année », aqerru n usegges, qui se traduit par « tête de l’année », amenzu n useggas, qui veut dire « premier (jour) de l’année », et twwura n useggas[1], qui fait référence aux « portes de l’année» (Yennayer, 2020 ; Guediba, 2020 )[2].

Ces appellations possèdent différents sens étymologiques, basés sur le mythe et la légende : l’ayrad des Beni Snous, la vieille de yennayer, buxladen (le mélancolique), le rite du paysan kabyle qui converse avec ses animaux domestiques, imehbas n sidna Sliman (les captifs de Salomon), atlbadna (les gardiens du mystère), luhddenya (les tablettes de la vie), ass n ferɛun (le jour du Pharaon) (Yennayer, 2020 ; Guediba, 2020).

Les rites pratiqués lors de la fête de yennayer auraient des origines qui remontent au temps du pharaon libyen (Berbère) Chéchonq Ier. Ils se résument à des rites de sacrifice (sacrifice d’un coq de ferme entre autres), de prospérité (organisation d’un festin copieux), d’ouverture (nettoyage et rénovation de la maison, des rues et des espaces publics, renouvellement des ustensiles et des outils agricoles, remplacement des pierres du foyer, coupe de cheveux pour les garçons), de transmission de connaissances (cueillette de plantes médicinales dans la forêt en présence d’enfants) et de prévention (initiation des enfants à la médecine traditionnelle) (Abdennabi Oularbi, 2005 ; Oulebsir, 2017 ; 2020 ; Yennayer, 2020 ; Saridj, 2020).

Les Berbères devaient avoir leur propre calendrier. Ce calendrier ne serait pas différent du calendrier Touareg révélé par les manuscrits médiévaux, qui est composé de douze mois de trente jours, dont huit sont présentés par paires et portent les noms des animaux et de la lune (Tableau 1) (Van den Boogert, 2002, p. 144 ; Galleze, 2020, p. 52-65).Ce calendrier berbère perdu serait d’origine égyptienne. Il aurait été introduit en Afrique du Nord soit par des Berbères ayant adopté la culture égyptienne et adapté leur propre vocabulaire, soit par les Romains qui l’ont adopté et réformé sous le règne de Jules César. Les Berbères ont commencé à mesurer le temps en jours, mois et années à l’époque du pharaon libyen (Berbère) Chéchonq Ier (Oulebsir, 2017 ; Haichour, 2020 ).

Chéchonq Ier est le fondateur de la XXIIe dynastie des pharaons libyens (Berbères). Il a régné sur l’Égypte pendant 21 ans après avoir monté sur le trône en 950 av. J.-C. Sa capitale était Bubastis. Sa famille est libyenne (Berbère) et appartient à la tribu Mâchaouach. Son arrivée en Égypte remonte à cinq générations, lorsque l’arrière-arrière-grand-père du pharaon a quitté la Libye pour l’Égypte. Selon les récits bibliques, en 926 av. J.-C., il lança une attaque contre le royaume de Jérusalem et s’empara des trésors du temple et du palais de Salomon (Galleze, 2020; Bilek-Benlamara, 2020).

Les Mâchaouach se sont installés en Égypte à la fin du deuxième millénaire avant notre ère, sous le règne des Ramsès, d’abord en tant que prisonniers de guerre, puis en tant que citoyens égyptiens. Ils ont été enrôlés dans l’armée et assignés à servir dans les temples d’Amon. Ensuite, ils ont gravi les échelons pour devenir pharaons, mais aussi grands prêtres, officiers de l’armée et hauts fonctionnaires de l’État, et se sont installés dans le Delta du Nil (Galleze, 2020).

 Tableau 1 : Les mois berbères tirés des manuscrits médiévaux

Nom du mois

Signification

1

tayyuret tezwaret

Petite Lune 1er

2

tayyuret Teggwerat

Petite lune 2e

3

yardut

 ?

4

sinwa

 ?

5

tasra tezwaret

Le troupeau 1er

6

tasra teggerrat

Le troupeau 2e

7

awdayeɣet yezwaren

La petite antilope 1er

8

awdayeɣet yeggran

La petite antilope 2

9

awzimet yezwaren

La petite gazelle 1er

10

awzimet yeggran

La petite gazelle 2e

11

ayssi

 ?

12

nim

 ?

Source : Van den Boogert, 2002, 114.

Résultats de nos recherches et discussion

Le calendrier amazigh, une invention de l’Académie berbère de Paris

Nos recherches ont révélé que l’idée de créer un calendrier amazigh est née au sein de l’Académie berbère, une association créée à Paris en 1967 (Bessaoud, 2000 ; Boumekla, 2022). Un des membres de cette Académie, Ammar Negadi, a publié pour la première fois un exemplaire de ce calendrier dans le premier numéro du Bulletin de l’Union du Peuple Amazighe, qu’il a édité en 1980 (figure 1). Il s’agit d'une copie du calendrier grégorien en usage actuellement, présenté en français et en tifinagh, avec le millésime 2950, calculé à partir de l’an 950 av. J.-C., date présumée de la fondation par Chéchonq Ier de la XXIIe dynastie des pharaons égyptiens d’origine libyenne (berbère), et les noms des mois dérivés de ceux du calendrier romain : meγres (martius), (ye)brir (aprilis), maggu (maius), yunyu (iunius), yulyu(z) (iulius), γuct (augustus), ctember (september), (k)tuber (october), nu(ne)mber (november), jember (december), yennár (ianuarius), furar (februarius).

Figure 1 : Le calendrier berbère inventé par Ammar Negadi et représenté sur la couverture du Bulletin de l’Union du Peuple Amazigh (BUPA) de l’année 1980

Source : Negadi, 1980, page de couverture.

La fête de Yennayer, d’origine romaine

La thèse, selon laquelle la fête de yennayera une origine romaine, repose sur des preuves historiques, archéologiques
et anthropologiques. Parmi ces preuves, on peut citer la longue période de la colonisation romaine en Afrique du Nord qui a duré plus de cinq siècles (146 av. J.-C. - 476 ap. J.-C.), ainsi que la  politique romaine qui exigeait que les peuples soumis doivent respecter la religion officielle de l’empire et vénèrent les dieux romains. Une autre preuve réside dans la représentation de Janus - le dieu romain dont le mois de januarius (ianus) est dédié - sur une pièce de monnaie maurétanienne datant de la période de l’interrègne du royaume de Bocchus le Jeune (33 à 25 av. J.-C.) (Mazar, 1951, p. 61) (figure 2). Le nom yennayer est aussi perçu comme une déformation du nom romain du mois de januarius (ianuarius), tous comme les noms d’autres mois berbères qui ont également des origines romaines. De plus, la date du 13 janvier, célébrant la fête de Yennayer (Dujardin, 2013, p. 369-370),  correspond aux ides de januarius (idibus ianuariis) (figure 3). Enfin, le caractère païen des rituels pratiqués lors de la fête de Yennayer, notamment celui de l’immolation, rappelle le rite de sacrifice accompli par le flamine en ce jour du 13 janvier.

Figure 2 : Le dieu romain Janus (Ianus) représenté sur une pièce de monnaie maurétanienne datant de 33 à 25 av. J.-C.

Source : Mazar, 1951, 68.

Pour étayer ces preuves, il convient de souligner que les Libyens (Berbères) avaient connaissance du calendrier romain et il est probable qu’ils l’aient adopté suite à la chute de Carthage en 146 av. J.-C. Ce calendrier est le calendrier républicain (figure 3). Il comptait 355 jours par an. Il commençait le 1er mars et se composait de douze mois alternants entre 29 et 31 jours, ainsi qu’un mois intercalaire (mercedonius) de 22 à 23 jours, qui se répétait tous les deux ans. Les mois de 31 jours étaient appelés mois pleins (plenimensis), à savoir martius, maius, quintilis (iulius) et october. Les mois de 29 jours étaient connus sous le nom des mois caves (cavi menses) et comprenaient januarius (ianuarius), aprilis, junius (iunius), sextilis (augustus), september, november et december. Chaque mois était divisé en trois phases lunaires, en fonction des fêtes religieuses : les calendes (kalendae, kalendarum) lors de la nouvelle lune, les nones (nonae, nonarum) au premier quart et les ides (idus, iduum) lors de la pleine lune. Les calendes étaient affichées le premier jour de chaque mois, les nones le cinquième jour d’un mois cave et le septième jour d’un mois plein, tandis que les ides (idus, iduum) étaient affichées le treizième jour d’un mois cave et le quinzième jour d’un mois plein. Les premiers jours du mois étaient placés sous la protection de Janus (Ianus), dieu des prima (commencement), tandis que les jours les plus importants étaient sous la tutelle de Jupiter, dieu des summa (sommet des mois). Des offrandes étaient faites en l’honneur de ces deux divinités lors de ces jours. Le jour des nones, le roi offrait des sacrifices pour déterminer les jours fériés et les observances à respecter pendant le mois. Le jour des ides, le flamine sacrifiait un mouton ou une brebis à Jupiter, le dieu de la lumière (Jupiter Lucetius), de la force créatrice (Jupiter Liber) et des semailles (Jupiter Dapalis), qui avait un rôle crucial auprès des agriculteurs (Briquel, 1994 ; Fredouille, 1999 ; Guittard, 1973).

Le mois de januarius (ianuarius) est consacré à Janus (Ianus), dieu de la transition, de l’origine de toute chose, de l’année et des quatre saisons. Selon la mythologie romaine, il aurait reçu de Saturne le don de la « double connaissance », celle du passé et de l’avenir, pour l’avoir accueilli dans son royaume, le Latium, après son expulsion des cieux. Les Romains le représentaient avec deux visages tournés dans des directions opposées (Schmidt, 2000 ).

Chéchonq Ier, fondateur de la XXIIe dynastie des pharaons égyptiens d’origine Libyenne (Berbères)

Chéchonq Ier a fondé la XXIIe dynastie des pharaons égyptiens d’origine libyenne (Berbère). Cette information est prouvée par plusieurs sources, telles que le manuscrit de Manéthon de Sebennytos, les récits bibliques (Rois, 1, 14 ; Chroniques 2, 12), les textes épigraphiques et les bas-reliefs du temple de Karnak, la stèle de Pasenhor découverte dans le sérapéum de Saqqarah, et les tablettes du temple de Khonsou à Karnak. Ces documents, largement étudiés par les archéologues et les historiens de l’Égypte ancienne, ont révélé les origines berbères de ce pharaon, sa généalogie, son règne et ses titres royaux (Jansen-Winkeln, 2007 ; Kitchen, 1973 ; Legrain, 1931 ; Morkot et James, 2011 ; Ritner, 2009 ; The epigraphic survey, 1954 ; Yoyotte, 1976-1977).

Manéthon de Sebennytos était prêtre en Égypte durant le règne de Ptolémée II. Le pharaon Ptolémée Ier l’a chargé d’écrire l’histoire de cette région et des dynasties de ses rois, ce qui a donné naissance à son livre intitulé Aegyptiaca. Nous avons connaissance de cet ouvrage grâce à l’historien Sextus Julius Africanus
(160 - 240 après J.-C.). Pour la XXIIe dynastie, il attribue sa fondation à Chéchonq Ier, qu’il appela Sesônchis et lui attribua
21 ans de règne (Waddell, 1964, 159).

Figure 3 : Les nones et les ides des mois du calendrier romain républicain

Source : Fredouille, 1999, p. 20.

Les récits bibliques

Chéchonq Ier est mentionné dans le livre des Rois (Rois, 1, 14, 25-27), ainsi que dans le livre des Chroniques (Chroniques, 2, 12, 2-4), qui relatent sa campagne militaire contre Jérusalem pendant la cinquième année de Roboam (925 av. J.-C.), fils et successeur de Salomon. Il est écrit : « La cinquième année du règne de Roboam, Chichaq, roi d’Égypte, vint attaquer Jérusalem. Il s’empara des trésors du Temple de l’Éternel et de ceux du palais royal. Il prit absolument tout, notamment tous les boucliers d’or que Salomon avait fait faire. Le roi Roboam fit faire des boucliers de bronze pour les remplacer et les confia aux chefs des gardes chargés de surveiller l’entrée du palais royal ». (Roi, 14, 25-27, 12. 2) ;
« La cinquième année du règne de Roboam, Schischak, roi d’Égypte, monta contre Jérusalem, parce qu’ils avaient péché contre l’Éternel. Il avait mille deux cents chars et soixante mille cavaliers ; et il vint d’Égypte avec lui un peuple innombrable, des Libyens (Berbères), des Sukkiens et des Éthiopiens. Il prit les villes fortes qui appartenaient à Juda, et arriva jusqu’à Jérusalem ». (Chroniques, 2, 12, 2-4). De nombreuses sources attestent de cette campagne militaire de Chéchonq Ier contre Jérusalem : les inscriptions et les sculptures en bas-relief du portail de Bubastis situé dans le temple de Karnak, la stèle de Megiddo (Musée archéologique de Rockefeller, n° I. 3554), la stèle fragmentaire identifiée sous le numéro Caire TR 3/12/24/1, ainsi que la liste topographique gravée sur les murs du pronaos du temple
d’El Hibeh (Sagrillo, 2015, p. 61-81).

Les bas-reliefs du temple de Karnak

Chéchonq Ier est représenté dans diverses œuvres artistiques, dont les plus importantes sont les bas-reliefs du portail de Bubastis dans le temple de Karnak, qui commémore sa conquête de Jérusalem. Sur la face extérieure sud de ce portail, le pharaon est représenté assommant avec sa massue qu’il brandit, un groupe de prisonniers de type sémite, qu’il tient rassemblés par leur chevelure autour du poteau sacrificiel. À gauche, debout, Amon, tenant dans sa main gauche les extrémités des cordes qui passent au cou de soixante-cinq peuples vaincus, disposés en cinq rangs superposés, tend le glaive vers le roi vainqueur. Sous le dieu, la déesse Ouasit, tient également cinq rangées de dix-sept peuples prisonniers
(figure 4). Sur les piliers de ce portail, le pharaon apparaît dans plusieurs scènes, accompagné de son fils Ioupout (figure 5) :
il renouvelle la panégyrie, Hathor (déesse de l’amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et de la joie) lui tend son sein et lui donne de son lait, Montou, dieu guerrier à tête de faucon, lui serre la main et lui donne la vie, Amon lui accorde les panégyries et la vie, Mout, la mère qui engendra le dieu lunaire Khonsou, l’allaite, Khonsou le serre dans ses bras, Amon lui donne les millions d’années et le glaive (Legrain, 1931 ; The Epigraphic Survey, 1954).

Figure 4 : Scènes du triomphe de Chéchonq Ier contre Jérusalem[3]

Source : The epigraphic survey, 1954, pl. 3.

Figure 5 : Bas-reliefs de Chéchonq Ier sur les piliers du portail de Bubastis dans le temple de Karnak

Source : The epigraphic survey, 1954, pl. 10.

Source : The epigraphic survey, 1954, p. 11.

Les textes épigraphiques

Les textes gravés sur la stèle de Pasenhor (Musée du Louvre, IM 2846, Cat. N° 31) et les tablettes d’Anhkhéfenkhons du temple de Khonsou à Karnak, ont fourni de précieux renseignements sur les origines libyennes (Berbères) du pharaon Chéchonq Ier, sa généalogie ainsi que la tribu Mâchaouach à laquelle il est rattaché. Pasenhor était un prêtre de Ptah à Memphis et un chéchonquide sous le règne de Chéchonq V. Il a dressé une liste de ses ancêtres notables jusqu’à la quinzième génération, sur cette stèle qu'il a déposée au Sérapéum de Saqqarah à la fin de la XXIIe dynastie (Yoyotte, 1987 ; Morkot et James, 2015). Anhkhéfenkhons, quant à lui, était prêtre de Khensou sous le règne de Takélot III. Il était également un chéchonquide de la dixième génération. Son arbre généalogique remonte jusqu’au pharaon Osorkon l'Ancien, fils de Chéchonq l’Ancien et grand-père de Chéchonq Ier. Il a célébré son investiture en rédigeant un texte qu’il a gravé sur ces tablettes, où il a listé les personnalités de sa lignée qui étaient associées au culte de Khonsou, conformément à la tradition de l’époque, qui ont servi de base à son statut de nouveau prêtre (Yoyotte, 1976-1977 ; Ritner, 2009).

Ces textes et les recherches menées sur la XXIIe dynastie fondée par Chéchonq Ier, ont permis d’établir la généalogie complète de ce pharaon et les liens familiaux entre sa dynastie et la dynastie précédente, légitimant ainsi son pouvoir. On apprend qu’il est le fils de Nimlot et de Tentsepeh, le neveu du premier pharaon libyen Osorkon, le petit-fils de Chéchonq et de Mahtenweskhet. Bouyouwawa, ancêtre lointain, était libyen (Berbère). Ses autres ancêtres sont Nimlot, Chéchonq, Paihouty, Nebnechi et Mawasan, tous des chefs importants de la tribu des Mâchaouach, titre dont il a également hérité. Il épousa Karoma, mère d’Osorkon Ier (à ne pas confondre avec le pharaon Osorkon l’ancien de la XXIe dynastie), ainsi que Pentreshmès, fille d’un chef libyen (Berbère) et mère de Nimlot Ier, d’Aoupouti (Ioupout) et de Tashepenbast. On apprend également que les pharaons libyens (Berbères) et les pharaons tanites étaient déjà des « beaux-parents » avant la fin de la XXIe dynastie, grâce aux grands prêtres memphites de Ptah avec lesquels ils avaient noué des alliances matrimoniales. Mehtenweskhet, fille d’un grand chef libyen (Berbère), aurait épousé le grand-prêtre de Ptah, Shedsunefertem, qui lui-même aurait épousé la fille de Nimlot, sœur du pharaon Chéchonq Ier. Maâtkare, fille de Psousennès II, dernier pharaon de la XXIe dynastie, épousa Osorkon Ier, fils du pharaon Chéchonq Ier (Kitchen, 1973 ;Morkot
et James, 2015 ; Ritner, 2009 ; Yoyotte, 1976-1977; Winkeln, 2006).

Figure 6 : Carte de localisation de la tribu Mâchaouach

Source : Bates, 1914, p. 50.

La tribu des Mâchaouach habitait la partie orientale du Rebu Tehenu, qui correspond à la Libye actuelle (fig. 6). Elle est mentionnée dans la liste des peuples vaincus par le fils
et successeur de Ramsès, Mérenptah (1213-1202 av. J.-C.). Pendant la période de la XXe dynastie (1186 à 1069 av. J.-C.), elle résida dans le delta du Nil, aux alentours de Bubastis (Bates, 1914,
p. 50-51). Aux environs de 1000 av. J.-C., elle s’était étendue jusqu’au Fayoum (Leahy, 1985, p. 51-65 ; Sagrillo, 2007,
p. 341-360).

L’année 950 av. J. -C. de l’accession de Chéchonq Ier au trône d’Égypte, inexacte

Chéchonq Ier succède à Psousennès II, dernier pharaon de la XXIe dynastie, et fonde la XXIIe dynastie. Il devient ainsi le deuxième pharaon d’origine libyenne (Berbère) après son prédécesseur Osorkon (Gertoux, 2012). Bien que la durée de son règne de 21 ans, selon Manéthon de Sebennytos, soit connue, la date de son accession au trône d’Égypte fait encore débat. Plusieurs dates ont été proposées au cours du siècle dernier, mais un consensus a été atteint en 2003 avec l’année 945 av. J.-C. suggérée par Kitchen dans sa chronologie de la XXIIe dynastie (Tableau N° 2). Cette date est calculée à partir des données suivantes, en considérant que la campagne militaire du pharaon contre Jérusalem a eu lieu juste avant l’an 21 de son règne : la durée du règne du pharaon telle qu’indiquée par Manéthon, la chronologie biblique établie par Thiele, qui place la période du règne de Roboam entre 930 et 913 av. J.-C., la date de la campagne militaire du pharaon contre Jérusalem mentionnée dans les récits bibliques (Rois, 1, 14, 25-26, Chroniques, 2, 12, 2-9), qui correspond à la 5e année de Roboam (925 av. J.-C.), et la stèle du pharaon commémorant cette campagne militaire, datée de la 21e et dernière année de son règne : 945 = 930 (début du règne de Roboam) - 5 (cinquième année du règne de Roboam) - 1 (un an avant la mort de Chéchonq Ier) + 21 (années du règne de Chéchonq Ier) (Kitchen, 2003; Gertoux, 2012).

En 2012, Gertoux, un historien et archéologue français, remet en question la chronologie de la XXIIe dynastie établie par Kitchen et propose une nouvelle date pour le début du règne de Chéchonq Ier : 980 av. J. -C. (Gertoux, 2012). Selon lui, la chronologie biblique de Thiele comporte une erreur de 45 ans vers 900 av. J.-C., et la méthode appropriée pour dater le début de la XXIIe dynastie est de s’appuyer sur des synchronismes avec les chronologies babyloniennes et assyriennes confirmées par des datations astronomiques. Les synchronismes pertinents incluent la « Guerre des peuples de la mer » qui a eu lieu en l’an 8 de Ramsès III et en l’an 2 de Meli-Shipak (1185 av. J.-C.), ainsi qu’une éclipse lunaire totale qui a eu lieu le 2[9] Shemu IV (17 mars 851 av. J.-C.), qui correspond, selon la chronique d’Osorkon, à la 15e année de Takelot II. Cette méthode doit également tenir compte des informations fournies dans les stèles datées du taureau Apis (Tableau N° 3), la chronologie de la XXIe dynastie qui a été calculée sur la base de la durée des règnes de ses pharaons, mentionnée dans le document d’Africanus, et sa comparaison avec la liste d’Eusèbe, la datation de la campagne militaire de Chéchonq Ier contre Jérusalem, qui a été établie grâce à la datation de l’incendie qui a ravagé la ville de Roboam, survenu entre 970 et 960 av. J.-C., selon les résultats du C14, et la chronologie biblique basée sur le texte massorétique, qui date la 5e année de Roboam de l’an 972 av. J.-C., correspondant à la 9e année du règne de Chéchonq Ier.

Trois années plus tard, en 2015, James, un archéologue américain, et Van der Veen, un archéologue et historien allemand, rejettent l’identification de Chéchonq Ier avec le Šîšaq biblique (James, 2015). Selon eux, les hypocoristiques de Ramsès (ssysw, ssw, ss) et la chronologie avancée dans Centuries of Darkness, qui réduit la chronologie du bronze final en Méditerranée et dans le Proche-Orient de 100 à 300 ans, suggèrent plutôt que ce personnage est Ramsès II ou III, et que le début du règne de Chéchonq Ier doit être daté de l’année 820-819 av. J.-C. Cette théorie repose sur une nouvelle lecture des textes accompagnant les scènes de triomphe de Chéchonq Ier représentées sur le portail de Bubastis dans le temple de Karnak. Elle prend également en compte plusieurs faits historiques, tels que les relations entre les pharaons et le roi Salomon et ses héritiers, la domination araméenne de Jérusalem, le royaume de Mitanni au IXe siècle av. J.-C., ainsi que l’interprétation des récits bibliques et des documents archéologiques tels que la stèle de Megiddo référencée Caire TR 3/12/24/1, qui relate la victoire du pharaon sur les Araméens, la stèle de Tel Dan dans le nord de la Palestine attestant de la domination araméenne, et les sceaux en os ou amulettes portant le nom du pharaon, datant de la fin du VIIIe au début du VIIe siècle av. J.-C.

La nouvelle interprétation de ces documents a révélé que Chéchonq Ier était un allié plutôt qu’un ennemi des souverains du royaume de Jérusalem. La campagne militaire qu’il a menée contre Jérusalem visait les Araméens, également connus sous le nom d’Asiatiques ou de Mitanniens, et leur souverain Hazaël (842-805 av. J.-C.), qui avait occupé cette partie nord du royaume depuis 853 av. J.-C. Son objectif était de rétablir son autorité dans cette région et d’aider ses alliés à récupérer les cités conquises par Hazaël. Les cités qu’il a récupérées, dont les noms sont inscrits sur le bas-relief de la porte de Bubastis dans le temple de Karnak pour commémorer sa victoire, étaient principalement situées dans le nord de cette région, à l’exception du Néguev, ce qui ne correspond pas au récit biblique. De plus, les régions qui étaient sous la domination du roi Hazaël sont identiques à celles couvertes par sa campagne militaire (fig. 7). Il est donc possible qu’il soit le sauveur anonyme mentionné dans les récits bibliques, qui avait libéré cette région de la domination araméenne pendant le règne de Joachaz (820/819-803 av. J.-C.) : « Mais Joachaz supplia l’Éternel, et l’Éternel l’exauça, parce qu’il vit l’oppression d’Israël, car le Roi de Syrie les opprimait » (Rois, 2, 13, 4-5).

Figure 7 : Carte des zones couvertes par les campagnes militaires d’Hazaël et de Chéchonq Ier

Source : James et Van der Veen, 2015, p. 134.

Pour des motifs philologiques, les opposants à cette hypothèse, tels que le spécialiste en égyptologie Troy L. Sagrillo de l’université de Swansea au Pays de Galles, l’ont considérée comme injustifiée et peu probable. Ils croient que seul Chéchonq Ier avait les ressources et les opportunités d’envahir le Sud du Levant, ce qui est attesté par des preuves solides et indiscutables (Sagrillo, 2015, p. 61-81).

Tableau 2 : Les chronologies de la XXIIe dynastie, présentée par Gertoux en 2012

Source : Gertoux, 2012, p. 2.

Tableau 3 : Chronologie des dynasties XX à XXVI proposée par Gertoux en 2012

Source : Gertoux, 2012, p. 3.

Conclusion

De ce débat, il ressort que les réponses apportées à la question de l’origine de la fête de yennayer et son lien avec le calendrier savant créé par l’Académie berbère, issues du débat publié en 2020 par le Haut-commissariat à l’Amazighité, comportent des erreurs
et sont peut étayées par des recherches scientifiques solides. Cette situation s’explique par la démarche défaillante des intervenants, ainsi que par leur vision subjective et démagogique, qui semblait viser à justifier la décision de l’État algérien d’officialiser cette fête et à légitimer ce calendrier auquel elle est associée, en le présentant comme une réalité historique et non comme une invention.

Dans notre approche, nous avons démontré que la fête de yennayer est un héritage ancestral libyco-romain. Elle trouve une origine dans les ides de januarius (idibus ianuariis) du calendrier romain, célébrées le 13e jour de ce mois. Cette fête a lieu chaque année à la même date au Maroc et en Libye, mais dans d’autres régions, elle est décalée d’un jour en raison des traditions
et coutumes locales. Elle a perduré parce qu’elle s’est profondément ancrée dans la culture libyenne (berbère) et a acquis une forte dimension identitaire.

Le calendrier créé par l’Académie berbère est en réalité le calendrier grégorien utilisé aujourd’hui. Cependant, la date choisie pour marquer le début de ce calendrier, à savoir l'année
950 av. J. -C. liée à la fondation de la XXIIe dynastie des pharaons égyptiens par Chéchonq Ier, manque de fondements scientifiques, tout comme le lien que l’on tente d’établir entre cette fête, ce calendrier et ce pharaon. Bien que ce dernier soit égyptien, il est d’origine libyenne (Berbère). Toutes les questions soulevées à son sujet ont été résolues par l’histoire et l’archéologie de l’Égypte, sauf la date de son accession au trône, qui continue de susciter des débats.

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(1) Centre National de Recherches Préhistoriques, Anthropologiques et Historiques (CNRPAH), 16 000, Alger, Algérie.

[2] Les rites célébrant la fête de Yennayer ont fait l’objet d’une étude notable par le même auteur. Ils sont associés à quatre idées principales : écarter la famine, présager de l’année à venir, consacrer le changement de cycle et accueillir sur terre les forces invisibles. 

[3] Représenté sur la face extérieure sud du portail de Bubastis dans le temple de Karnak

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TAOUTAOU, H. (2024). Contribution au débat sur la fête populaire de Yennayer. Insaniyat - Algerian Journal of Anthropology and Social Sciences, 28(106), 59–81. https://insaniyat.crasc.dz/en/article/contribution-au-debat-sur-la-fete-populaire-de-yennayer