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AKALAY, Omar.- Histoire de la pensée économique en Islam du 8éme au 12éme siècle.- Paris, l'Harmattan, 1998.

L’auteur essaie, à travers des textes dont l’apparence est anodine, de tirer des enseignements sur la manière de penser économique de ces auteurs. En effet, le rapport entre les “économistes” et le pouvoir n’était pas toujours facile. Au contraire, il était périlleux, car comme dit l’auteur, l’économie était définie comme étant “l’art d’étudier l’homme en action dans ces rapports avec l’argent… donc l’économie est nécessairement politique, car l’argent donne le pouvoir et celui-ci est source de richesse”.

L’auteur aborde la période du 8ème au 12ème siècle Chrétien. Cette période représente l’âge d’or de la civilisation musulmane, mais aussi le passage du pouvoir de la dynastie Omeyyade à celle des Abbassides. Dans les luttes de pouvoir et de clans qui accompagneront ce passage, certains philosophes ont tendance à penser la réalité à travers des détours pour échapper à la censure et/ou sanctions. Leur démarche n’est pas celle du théologien pour qui l’acte ne vaut pas que par l’intention qui le sous-tend, mais au contraire l’économiste ne se préoccupe pas des intentions des individus mais de leur comportement. Comme dira l’auteur : “l’économiste se dresse contre le théologien du point de vue de la méthodologie, les intentions ne sont jamais prises en compte.”

Deux idées maîtresses vont guider l’auteur dans sa recherche. Dans la première, il reprend l’histoire de la pensée musulmane dans sa dualité philosophique et théologique. Pour lui, “les sociétés musulmanes demeurent des sociétés théologiques en cette fin du 20ème siècle”. La deuxième est que les musulmans “n’ont jamais voulu ou jamais pu se penser et penser les structures sociales de leur pays en dehors de la religion et encore moins en opposition avec elle”.

C’est dans ce cadre que l’auteur interroge certains textes et voit entre les lignes et souvent dernière les lignes une pensée économique féconde, libre, et en contradiction avec les idées véhiculées par les théologiens au nom de la religion.

Dans la partie intitulée “la société marchande glorifiée” l’auteur présente six textes dont nous allons présenter rapidement les idées essentielles.

I- Ibn AlMuqafah (720-756)

Dans Kalila et Dimna, l’auteur nous montre à travers ce roman, les idées économiques majeures:

1. L’homme est libre, il recherche le bonheur spirituel et matériel. Puisqu’il a reçu de dieu le don de l’intelligence, il peut avoir accès à la connaissance, la science et la richesse.

Pour Ibn El Mouqafah, l’accumulation du savoir est celle des générations qui ont vécu avant les Abbassides et donc aussi celles des Omeyyades. N’oublions pas que les Abbassides ont écrasé militairement les Omeyyades et voulaient en finir avec tout l’héritage de ces derniers. Donc, une telle déclaration d’Ibn El Muqafah était courageuse par rapport à l’état d’esprit politique de l’époque.

2. L’art d’être heureux consiste à s’enrichir et à accumuler des richesses pendant le séjour terrestre. Car la richesse est la condition nécessaire mais non suffisante du bonheur et pour augmenter la richesse il faut, dit-il, développer les échanges, car dans une société où on ne vend pas et on n’achète pas on ne peut pas se développer, et une société qui ne se développe pas est une société morte.

Dans les deux idées suscitées, l’auteur montre la difficulté d’Ibn El Muqafah à aborder directement ses idées. Pour braver cet interdit, ce dernier, a écrit un roman dont l’histoire se passe dans un royaume imaginaire en… Inde. Ces personnages sont des animaux, et il les fait parler. Ce sont eux qui énoncent sa conception de l’art d’être heureux. L’économie est politique, car dès le départ, le “lion” joue un rôle incontournable.

II. Sindbad le marin

Sindbad le marin est un texte anonyme. Cet anonymat selon l’auteur est lié aux idées dangereuses qu’il véhicule contre le pouvoir de l’époque.

Les aventures de Sindbad selon l’auteur, ne sont qu’un prétexte pour faire passer le message suivant: “L’homme, réduit à ses seules ressources, qui sont l’endurance et l’intelligence, peut assurer son salut sur terre en s’enrichissant, et il le peut sans l’aide de personne”. Enorme hérésie, selon l’auteur, dans une société où le bonheur matériel est l’œuvre du seul pouvoir politique.

Dans les guerres de clan et de pouvoir qui se menaient au sommet de l’Etat, les marchands tiennent à leur propriété privée. Ils sont pacifiques. Ils aiment risquer leur vie pour le profit mais en aucun cas, ils ne se mêlent des querelles politiques.

Dans ce texte, l’auteur essaye de nous montrer que le conte situe les débats sur les activités marchandes. Le personnage de Sindbad est le prototype du marchand qui gagne et s’enrichit à travers les échanges commerciaux avec des pays de plus en plus lointains, loin de l’actualité politique de son pays. On assiste à l’émergence d’une pensée économique : elle examine les comportements des individus et non pas leurs intentions. Elle rejette la métaphysique pour s’en tenir aux phénomènes, à leur liaison et à leurs lois.

III- d’El-Jahiz (776/7-868)

El Jahiz poursuit les idées de son contemporain Ibn Muqafah. Selon l’auteur pour El Jahiz “l’art d’être heureux ne consiste pas uniquement à s’enrichir, mais à savoir conserver sa fortune”. Là aussi, sous les comportements des avares, (le titre de son livre est: le livre des avares ), il existe bien une profonde rationalité que le sens commun peut taxer d’immoral. A travers les avares, El Jahiz préconise deux façons de conserver la richesse :

- La première est d’investir dans l’agriculture et l’élevage.

- La deuxième est de conserver la richesse en la convertissant en monnaie.

Pour cela, il faut faire des économies sur la nourriture et les vêtements pour dégager une épargne en monnaie. C’est en agissant ainsi que le riche réalise l’accumulation du capital. Cette accumulation est légitime lorsqu’elle est le fruit du labeur et du péril.

Tout en utilisant la dérision, l’humour et le rire, El-Jahiz va faire rire aux dépens des avares, mais en même temps il leur donne la parole. L’auteur sent la sympathie d’El Jahiz pour l’avare, car cet homme nouveau (l’avare), pourrait donner l’exemple de l’accumulation rationnelle de la richesse par le goût du risque.

IV- El Meskawayh (932/3-1029/30) ou le projet égalitaire

La période d’El-Meskawayh est caractérisée par de fortes inégalités sociales: paupérisation, baisse de la valeur de l’or, tendance à l’augmentation de prix. Les réformes préconisées par El Meskawayh visent à assurer la pérennité de l’ordre marchand en acceptant les inévitables changements et en faisant les indispensables concessions. Contrairement à Ibn Muqafah, le bonheur de l’homme selon El-Meskawayh n’est pas individuel, il ne dépend plus seulement de sa capacité à créer des richesses. Le bonheur se socialise. Le bonheur de l’un dépend du bonheur des autres. Il poursuit, même si la production de richesse reste l’objectif de l’homme, celle-ci ne peut se faire dans un océan de misère, ou si elle se fait, elle ne peut conduire au bonheur. La nouvelle société devra se reposer sur deux concepts fondamentaux: Celui de la justice et celui de la solidarité.

La notion de justice appliquée aux actes, conduit à l’idée d’égalité. Et parmi les pratiques qui conduisent à l’égalité, il y a la monnaie. De là, on voit l’idée combien moderne du lien entre l’économique et le social, entre la monnaie, l’égalité et la justice.

La monnaie réalise l’égalité dans les échanges entre les hommes de manière automatique et juste. Pour El Meskawayh, la monnaie est une émanation de la loi divine : celuiqui porte atteinte à sa valeur porte atteinte à l’ordre voulu par dieu.

Par ailleurs, la question de la solidarité est importante. Meskawayh en appelle d’abord à la solidarité de tous les nantis (condition de leur survie). Une fois solidaire entre eux, les nantis doivent opérer un transfert de revenu sans contrepartie en faveur des pauvres. Il préconise à cet effet, une concertation entre le pouvoir et les marchands.

V- Aladin ou le rêve marchand

Dans le roman, l’auteur fait référence à la classe bureaucratique qui sévit dans la société. L’action se passe en Chine, mais le conteur décrit Baghdad sa ville. Cette bureaucratie a tous les défauts…, elle dépouille les honnêtes commerçants, elle est parasitaire, car elle vit dans le luxe sans travailler. Le romancier cherche à plaider la cause des marchands et du commerce. Celui-ci dit-il n’est pas responsable des injustices commises. Pour le conteur, les vrais oppresseurs sont les bureaucrates. Quand le peuple se soulève pour défendre ses intérêts, c’est aux commerçants qu’il devrait s’en prendre. Mais dans le roman, ce n’est pas le cas. Il s’en prend aux bureaucrates et se dirige vers le palais. Le peuple a fait justice : il a sauvé le commerce, et a libéré le calife.

Le romancier glorifie le lien entre le pouvoir et la classe marchande. Pour l’auteur si on débarrasse le conte du fantastique et du merveilleux qui le caractérise, on y trouve un projet de société qui est le rêve marchand où le marchand ne peut se séparer du peuple.

VI- Les contes des Mille et une nuits ou la chronique d’un monde disparu

Selon L’auteur, ce roman a sans doute été écrit après la chute et la ruine de Baghdad. Ce roman anonyme, décrit l’épopée des marchands. A travers les différents contes, l’auteur tire plusieurs formulations économiques dont la principale est relative au crédit. Le crédit est la base fondamentale des relations commerciales, il suppose une confiance absolue entre les partenaires. La question de la confiance renvoie à celle du risque. L’économie marchande est une économie de risque. Par ailleurs, le marchand est assimilé au prêteur à intérêt donc la fonction du banquier existait bel et bien. Risque et crédit vont de pair et sont banalisés.

Dans ces contes, l’auteur essaie de présenter les traits significatifs du marchand. Le marchand succède toujours à son père, il dispose dès le départ d’un héritage: il est né riche. Il est instruit et parle plusieurs langues. C’est un ami des arts et des sciences, il est prudent, avisé, il maîtrise parfaitement les mécanismes du crédit et n’aime pas les signes extérieurs de richesse, mais il aime acquérir des biens immobiliers et fonciers. C’est un homme qui aime la liberté et le cosmopolitisme.

Le marchand est un homme qui diversifie ses investissements, il est calculateur et tient bien sa comptabilité. Il est prévoyant car, les profits réalisés dans le commerce sont affectés à l’achat de biens immobiliers, maisons, terrains…et enfin il est optimiste. Sans optimisme, on ne peut pas devenir un grand marchand.

Voici brièvement décrites les caractéristiques du marchand dans le conte des Mille et une nuits. De ces aventures, le romancier glorifie le commerce et le marchand.

Ici s’achève la première partie du livre. L’auteur a examiné les textes qui ont fait l’apogée de la société marchande. Dans la deuxième partie intitulée: “la société marchande contestée”, il essaie de nous montrer le discours contradictoire. Il nous présente deux auteurs: El Hariri et El Ghazali.

 

Ces deux penseurs, selon l’auteur, contestent la société marchande. Le premier l’a réduit à la petite truanderie, tandis que le deuxième essaie de séparer le domaine de l’actualité économique du champ du religieux. Selon l’auteur, El Ghazali transforme la pensée économique en éthique économique.

El-Hariri (1054/ 1122)

Est un commissaire des renseignements généraux. Il écrit un livre où il met en scène les marginaux, et il finit par adopter leur point de vue et sympathiser avec eux. En revanche, il a une profonde antipathie pour le gratin de la société qu’il est chargé de surveiller. Le personnage de son roman est un homme pauvre qui a quitté sa ville. N’ayant rien, il va utiliser tous les moyens pour vivre. Sa pauvreté réside dans l’éducation qu’il a reçue et s’exprime ainsi:“c’est l’éducation soignée qui a provoqué le mal qui me frappe. Mon père m’a véritablement trahi quand il me l’a donnée”. Cette culture ne lui permet pas de gagner sa vie, au contraire elle le rejette hors de la société. A travers ce roman, El-Hariri fustige la société marchande, car elle ne permet pas à l’homme cultivé de s’épanouir. Ce livre exprime, selon l’auteur, le ras-le bol d’une société lasse de vivre sous la loi d’airain du commerce et du crédit.

El-Ghazali (1058 –1111) pose deux postulats:

L’homme est bon malgré tout parce que ses bonnes actions dépassent les mauvaises. Par conséquent, il peut jouir de ses biens et s’adonner à ses dévotions…

Le 2éme postulat est une croyance aux progrès humains. Pour lui, quels que soient les besoins de l’homme, ceux-ci peuvent être couverts par le travail de production de l’homme.

Mais dans l’analyse d’El Ghazali, où souvent il reste dans le débat moral sur le licite et l’illicite qui agite la société, il prône l’élimination du marchand en tant que producteur de richesse. Pour lui, le marchand ne travaille pas, son gain tient à la conjoncture, c’est-à-dire au temps, et non plus au travail. C’est pourquoi il le place dans la dernière place de la hiérarchie sociale. Par contre, il réhabilite les agriculteurs et les artisans qui sont pour lui les vrais producteurs de richesses. Enfin, il développe une théorie du salaire et condamne les corvées gratuites.

Enfin, El-Ghazali développe un code de bonne conduite, qui, régissant les transactions, suppose probité et haute moralité des individus qui interviennent sur le marché.

La troisième partie du livre est intitulé “vers l’économie de marché ”.

Dans cette partie, l’auteur cite deux grands penseurs: El Mawardi et Ibn Rushd.

Dans le premier chapitre réservé à Mawardi (974-1058), l’auteur basera son étude sur la vision économique de celui-ci. Pour lui, Mawardi va défendre la nécessité de l’absolutisme califien. Sur le plan économique, la prospérité repose sur des finances publiques saines et une justice qui sait trancher avec efficacité les litiges nés entre les différents agents économiques.

C’est pourquoi, Mawardi essaie à travers les prescriptions religieuses de resituer les devoirs du calife. Car, une société a besoin d’une administration qui fixe les règles du jeu en matière de fiscalité, de défense, de propriété privée et de régulation des lois du marché. On ne peut atteindre cette finalité que si on redonne au calife tous ses pouvoirs. N’oublions pas qu’à cette époque, les califes avaient été dépouillés de leur pouvoir temporel mais gardaient un pouvoir spirituel. Ils cherchaient à restaurer tout leur pouvoir et se feront aider par des légistes comme Mawardi.

Comme dira l’auteur: Mawardi n’a pas entrepris une œuvre d’analyse des faits économiques et sociaux. Il se contente de décrire le droit théologique de la tenue et de la protection des paysans. Il dira que l’avenir économique appartient à l’agriculture; et seul le calife est habilité, par son statut, à rendre la prospérité aux paysans, s’il vient à gouverner un jour.

Dans le deuxième chapitre, l’auteur fait référence à Ibn Rushd (1126-1198) (Averroës pour le monde latin ). La période durant laquelle vit ce dernier représente une étape de transition d’une économie de troc à une économie monétaire. Le système d’échange sous forme de troc a été la cible d’interdictions multiples bridées par les théologiens ; ils considèrent que le troc s’établit sur un rapport de force où il y a nécessairement un faible, donc perdant. Ce qui pousse ces derniers à diriger progressivement les agents économiques vers les échanges monétaires. Ibn-Rushd va se situer sur le même niveau, il dit ce qui est prohibé est le cas de : “celui qui verse un certain nombre de dinars et reçoit en paiement une somme supérieure, sans effort de sa part, ni risque à sa charge”. L’enrichissement sans cause est interdit. Le gain doit provenir d’une valeur ajoutée - c’est l’effort – et d’un risque nécessairement assumé. Si dans le troc la lésion est facile à déceler, dans l’économie monétaire, au contraire, elle est beaucoup plus difficile. Ibn-Rushd divise les problèmes en deux parties : les cas nommément désignés et les cas “passés sous silence”. Ibn-Rushd va mettre le doigt sur ces cas que les théologiens avaient passé sous silence. Par ailleurs, dans le domaine du change monétaire et des opérations bancaires, des divergences profondes apparaissent entre les théologiens. Ibn Rushd le souligne sans cesse, il rentre de ce fait en rupture totale avec eux.

Enfin, l’auteur résume parfaitement cette rupture en reprenant l’exemple donné par Ibn- Rushd : “la théologie considérera qu’elle a toutes les chaussures dans son magasin. Fabriquer une chaussure spéciale pour un pied particulier deviendra une chose condamnable, prohibé. Quand elle se trouvera face à un pied pour lequel elle n’aura pas de chaussures, la théologie condamnera le pied. Ce faisant elle se condamne à ne plus rendre compte de la réalité. …Cette évolution, Ibn-Rushd s’y oppose et pour cela il tombera dans un profond oubli chez les intellectuels musulmans.

Conclusion

L’auteur conclut son livre par une “méditation sur un cadavre”: celui de Ibn-Rushd. Ce dernier est mort à Marrakech en 1198. Sa dépouille sera transportée à Cordoue en Andalousie à flan de mulet avec ses manuscrits en contrepoids. Ce cortège funèbre indique selon l’auteur le début de la fin de la civilisation musulmane, par la mise à mort lente mais sûre de la culture et de la science. Ibn-Rushd croyait à une explication du monde par la théologie; il voulait réduire celle-ci à ses principes fondateurs, jeter les solutions du passé, et donner libre cours à l’imagination créatrice pour appréhender le réel. C’est cette rupture que le monde musulman n’a pas pu ou voulu faire, et se recroquevillera sur lui-même jusqu'à nos jours. Bien que d’autres intellectuels et hommes de sciences aient relevé le défi, la production intellectuelle n’aura plus la même densité qu'auparavant, et il n’y aura plus d’échange culturel.

Tout le long de cet ouvrage, l’auteur essaie de nous montrer qu’il y a eu un discours économique critique en Islam. Les textes cités montrent les impasses de la théologie, et ouvrent la voie à un discours rationnel, et une pensée économique féconde. Par moment, des passages de ce livre, nous ramènent à des questions sur nos économies actuelles. Le fait que l’économie marchande a été contestée théologiquement et/ou moralement n’a t-elle pas débouché en fin de compte à un blocage de la société musulmane ? Sinon pourquoi l’économie marchande dans les pays musulmans du 12ème siècle n’a t-elle pas débouché au capitalisme ? Huit siècles plus tard, l’économie de marché sera imposée aux pays musulmans, d'une part à travers les pétrodollars et la rente, d’autre part à travers les programmes d’ajustement structurels préconisés par les institutions monétaires et financières internationales.

Au terme de cette fiche de lecture, la dernière phrase de l’auteur me paraît très significative à cet égard : “De nos jours, la fureur de vivre musulmane se traduit par une fureur de penser, source de toutes les violences. Ces violences s’apaiseront lorsque ces peuples épris d‘absolu se réconcilieront avec leur passé et leur culture. Cela veut dire qu'ils ne pourront pas indéfiniment éluder les problèmes posés par le grand débat Mawardi – Ghazali – Ibn-Rushd. Leur entrée dans la modernité en tant que communauté religieuse est à ce prix”.

notes

* Economiste, enseignant à l'Institut des Sciences économiques et de Gestion, Université d'Oran.

auteur

Kada Kaddour Benabbad *

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