Approche transversale du thème capital qu’est l’eau pour les pays du Monde arabe. Clarté du texte dont le sujet est traité avec rigueur en raison à la fois du bioclimat aride et semi-aride qui caractérise cet espace géographique, de la sécheresse, de la croissance des besoins et de la pollution des eaux et ce, dans un monde où, plus qu’ailleurs, l’eau devient un bien économique rare.

Parmi les régions du monde, les pays du Maghreb et du Moyen Orient sont des territoires où la disponibilité en eau par habitant est la plus faible: 1077 m3/hab./an en eau renouvelable. Ceci expliquerait les concurrences entre les utilisateurs de chaque pays et les conflits entre les Etats et ici, plus qu’ailleurs, l’eau apparaît désormais comme une cause d’affrontement géopolitique.

L’auteur passe en revue les différents bassins versants des fleuves allogènes (Nil, Tigre et Euphrate) et occulte toutefois, le fleuve Sénégal, servant de frontière au Sénégal et à la Mauritanie et dont l’usage des eaux a perturbé récemment les relations politiques entre les deux pays.

A juste titre, le potentiel actuel médiocre de l’eau au Maghreb, décrit clairement, souligne logiquement l’avenir préoccupant de nos pays. Il faut retenir la place accordée à la mise en valeur moderne dans les pays désertiques et aux contraintes rencontrées, et surtout au peu de coopération régionale arabe dans ce domaine. Est, enfin, appréciée dans ce texte, la référence faite aux quelques sources statistiques et cartographiques relatives à l’eau fournies par les organismes internationaux.

auteur

Abed BENDJELID