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L'emprunt lexical comme procédé stylistique dans la poésie de Si Mohand Ou M'hand

Insaniyat N° 12 | 2000 | Patrimoine(s) en question | p.101-107 | Texte intégral


Lexical borrowing as a stylistic procedure

Abstract : A Lexical borrowing mainly from Arabic, and to a lesser degree from french, is a relatively frequent procedure in the ensemble of Berber Poetry, more precisely Kabyle poetry, of the last century.
In Si Mohand or M’hand, a 19th C. Kabyle poet, this lexical borrowing is a stylistic procedure, a mode of expression, in the sense that it is used in a deliberate manner. The use of Arabic vocabulary (numerous idiomatic expressions relating to the sacred or profane vocabulary and also more “scholarly” borrowing) is a manner of inscribing it in the religious field and revealing itself by its learning. There is recourse to it from a stylistic preoccupation, for the measure and harmony of rhymes, it uses "xenisms" frequently, or occasional loans (non codified by the language), besides integrated Arabic loans (That is to say those which have taken on Kabyle phonetics and morphology).

This lexical borrowing endows this poetry with a particular charm in the sense that its author uses a cross bred tongue a “Langue metissée”.


Ouerdia YERMECHE :  Chargée de cours ENS Bouzareah, Université d’Alger, Alger, 16 000, Algérie
Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle, 31 000, Oran, Algérie


La poésie de Si Mohand Ou M'hand Ait Hamadouche se distingue notamment par la richesse de son vocabulaire et la nature de son lexique. A ce niveau, Si Mohand Ou M'hand a non seulement employé avec génie les ressources de sa langue maternelle, le kabyle mais il a également puisé dans des langues telles que l'arabe et le français, les termes ou expressions qui lui permettaient d'exprimer ses sentiments. Sa recherche stylistique s'est manifestée par des choix dans le lexique des différents dialectes berbères et des langues en contact.

Nous n'avons pas la prétention d'aborder l’œuvre dans sa diversité, nous évoquerons seulement, un aspect de la langue de Si Mohand qui concerne l'emprunt, plus précisément le xénisme, qui est une forme non intégrée de l'emprunt. Le xénisme, qui est un fait de parole et non de langue, occupe une place privilégiée dans la poésie mohandienne. Il contribue à notre sens à la richesse de son vocabulaire et, est une caractéristique de l'expression stylistique de ce poète.

Cette exposé est en fait un ensemble d'éléments de réflexion, d'hypothèses sur la fonction et les motivations de ce procédé dans la poésie de ce poète. Il est indéniable que Si Mohand Ou M'hand s'est abandonné à un flux créateur plus ou moins contrôlé qui l'a poussé à refuser toute contrainte linguistique. La prise de parole poétique étant au service d'une prise de position sociale et politique, Si Mohand Ou M'hand, s'est autorisé une liberté d'expression linguistique qui a dépassé les limites de sa langue maternelle. Le caractère spontané ou recherché de l'emploi de l'emprunt à l'arabe et au français, est certes difficilement vérifiable et nous ne pouvons émettre que des hypothèses à ce sujet. Mais étant donné l'omniprésence de ce procédé dans sa poésie, nous pouvons nous permettre d'affirmer sans nous tromper que le xénisme est chez Si Mohand, un mode d'expression et une forme poétique. Assurant une double fonction, esthétique et significative, le xénisme, par sa sonorité inhabituelle contraste avec le reste du vers et confère au texte une expressivité, une musicalité et un cachet particuliers.

I- Les différentes formes de xénisme présents dans les poèmes mohandiens

Au delà des xénismes proprement dits, de nombreuses expressions idiomatiques de l’arabe sont

A/ Les expressions idiomatiques[1]

Ces expressions figées rentrées dans l'usage, donc relevant de la langue (le kabyle en l'occurrence), sont essentiellement des évocations et des exhortations de Dieu par ses qualificatifs.

EX[2] :

Sebhank a-1 adim lqeHar, Sebhank a Wahed lahed, Stafirelleh a Rebbi, Sebbank a Rebbi Ixaleq, Sebhank a la adim, Txilek a lleh a yiwen, Sebhank a Ileh ddayem

L'utilisation de ces formules figées s'expliquent par la référence quasi-permanente au spirituel. Expression d'un conformisme linguistique, ces expressions idiomatiques, réminiscences de sa formation religieuse permettent au poète de situer son discours dans le contexte. Sous le couvert de ces formules, il enveloppe des thèmes tabous (ceux du libertinage, de la drogue, du vin et de l'amour ... ) d'une certaine religiosité. Elles ne réfèrent pas toutes au domaine du sacré, certaines d'entre elles relèvent du vocabulaire profane, d'autres sont parfaitement consacrées par l'usage

Ex :

Latamen Denya latdum “ne te fie pas au monde, il ne dure pas” Lqern rbaâtac mkul blad “ le 14ème siècle dans tous les pays ” Wlad-babeLeh “les enfants de dieu (les mendiants) ”

Si certaines de ces expressions sont devenues d'usage courant dans la communauté, d'autres par contre sont le fait de l'expression individuelle du poète et de sa fantaisie.

Ex :

waYeRakum a-Rgal “où êtes-vous les hommes ?”, Kulahum kbir w-s ir

tous, grands et petits ”, Jemla kbir u ss ir, nta kbir ana fura (Adli[3], p. 109), Mkul 1 aci adad “tous les êtres, innombrables ”, Sabqa 1-lebnat “la plus belle des filles ”, Rani fi-halat “je suis mal en point ”, feTaht Lubab “j'ai ouvert les portes ”, mkul Sid “chaque personne ”, makan ma-t- wasi “ il ne sert à rien de traîner ”

Plus expressives, elles sont utilisées pour la précision des idées. Certaines expressions périphrastiques construites en arabe permettent d'éviter des mots trop réalistes, trop communs dans la langue d'expression.

Ex : Blad Ikuhel “ le pays des noirs ” / blad lqifar “ le pays des mécréants ”

B/ Les xénismes proprement dits

I/ En ce qui concerne les xénismes proprement dits, Si Mohand Ou M'hand, à l'instar d'autres poètes et clercs, a fait un large usage des “emprunts savants”, termes employés essentiellement et systématiquement dans la langue soutenue tels que leryah, legnah, legnan, ddenya, nnejm, lektaf, lemnam, 1 uynb...

Ex :

leryah “ les vents ” pour adu:d laâceq i-gezzelqen leryah (146)[4],

Daut a-d-hubben leryah (233)

Legnah “les ailes” pour afriwen: fsit a legnab

Denya “ le monde ” pour Dunit : Denya mbu yedrimen (43)

Denya f medden tfusel (22)

Nnejm “ les étoiles ” pour itran : Di nnejm ame bun (144)

Leuwar pour ijgigen : (39) : zzi legnan s lxetyar

 Qwan degs lenwar

2/ Le xénisme chez Si Mohand Ou M'hand se manifeste également sous la forme d'emprunts en retours. Pour des raisons de contraintes poétiques, Si Mohand a privilégié la forme originelle d'un terme arabe déjà codifié par le kabyle au détriment de la forme berbérisée..

Ex : forme arabe forme berbérisée

Mesbu “ qui est teint ” usbi

Lemselmin “ les musulmans ” inselmen

Lfedl “ la bonté ” (1syllabe) lefdel (2 syllabes)

Le rab “ les arabes ” (2 syllabes) a raben (3 syllabes)

3/ Dans le même souci, il a également eu recours à des xénismes “ totaux ” en l'occurrence des termes arabes inconnus du locuteur kabylophone tels que lebnat, ragel , gbel, lgag, cbab, Ikelb, lqelb, lenwar, laâneb, lwerd.

Ex :

lebnat “ les filles ” au lieu de tiqcicin /tuLas,

Gbel “ la montagne ” pour adrar,

Lgag “ la volaille ” pour tayazit,

Ikelb “ le chien ” pour aqjun/irdi :

Ragel “ l'homme ” pour argaz : g rrjal d ssebyan (218)

lqelb “ le coeur ” pour ul : a-gezran leqlub (71), wiyyak a lqelb iw issin (150)

De même qu'il a utilisé le lexique de la langue arabe, Si Mohand Ou M'hand a également employé l'emprunt au français, comme l'illustrent ces poèmes recueillis par Younes Adli.

Ex:

p. 93:

Ata wul-iw yetpensi : p. l24: Aqliyi deg Sidi Âic p.191: at qable ar lakkur dasiz

: Yegul Ur yedsi : tragu ddibic : Demâa di Rebb at rebhe

: Rhil ad ruhe forsi : Di laggar n Imacina : S jjijma as-hekkme

: Adrim ixusi : : Ad delba dumaj intiris

II. Motivations du xénisme dans la poésie de Si Mohand Ou M'hand

Si Mohand Ou M'hand a utilisé des xénismes pour diverses raisons. Par l'utilisation d'un lexique appartenant à une autre langue que le kabyle, le poète voulait certainement faire preuve d'érudition et montrer sa maîtrise de la langue arabe. La présence massive d'arabismes dans sa poésie n'est certainement pas le fait du hasard mais plutôt une conséquence de sa formation dans cette langue, acquise dans les zaouias. Leur emploi est chez lui un acte volontaire et délibéré, une manière de s'inscrire dans un environnement socioculturel et géographique plus large, qui dépasse son cadre habituel comme en témoigne ce poème recueilli par Younes Adli, entièrement dit en arabe et destiné probablement à un auditoire arabophone .

Ex :

Adli 157: Nwessik ya Ben Hidhud

Ida tkun mechud

Naâti-k briya ddi-ha

El sassa qamet leslug

Mm hemmret lexdud

Qelb-i mahruq aâli-ha

Txilek ya Rebbi Imaâbud

Bin ssma w râud

Filila netlaqi-ha

Par le recours à l'arabe littéraire (langue du Coran) et à l'arabe dialectal, qui avait chez les kabyles de l'époque un statut de langue savante et soutenue, Si Mohand s'inscrivait de fait dans une ère de spiritualité qui est celle du Coran. De plus, l'emploi de ces arabismes conféraient à sa poésie une opacité qui rendait le message plus ésotérique et avaient pour effet d'élever le poète au statut d'amusnaw, de détenteur du savoir. Des motivations purement formelles expliquent aussi la présence de xénismes dans ses poèmes.

1/ Par effet de forme, le choix du terme arabe au détriment du terme kabyle ainsi que sa place au milieu du vers sont souvent motivés par un souci de mesure, de décompte des syllabes.

Ex :

Lqelb “le coeur” (1 syl.) pour ul (1 syl.): wama leglub d imudan (p.121 Adli) ma yehlek lqelb -iw dawit (p.207Adii)

ataya lqelb itqelleq (126M)

ataya Ig@lb iw yekwfer (128 M.)

Ddenya (3syll.) pour ddunit (2syll,): Ddenva mbu yedrimen (43M )

Ddenya f meddeh (22M)

ddunit tura turwed (21 M)

Nnar(l syll.) pour times (2 syll.): içça yi ujajih n nnar M.71 :

Abaâdtecceççtimes M.16 :

Laâneb lehmer bwaâmer

Lxux am lâamber

Lehbeq d lwerd mialen

Lorsque le terme arabe est composé du même nombre de syllabes que son équivalent kabyle (alleh/Rebbi par exemple), il emploie tout aussi fréquemment l'un et l'autre ; leur emploi se fait au gré de la fantaisie du poète. La préférence du terme arabe pourrait s'expliquer alors soit par un conditionnement intellectuel qui provoque un emploi spontané de l'arabe, soit par un souci d'euphonie ou encore pour éviter la répétition du terme kabyle.

Ex:

M.7: anna a rebb amek akka Hesle ddi ceebka A Ileh anida tifrat

M. 1: 'bismilleh ar nebd'asefru ar elleh ad ilhu

an hell rebb a tent ihdu

Si Mohand Ou M'hand fait également appel à l'emprunt répétitif qui consiste à utiliser le terme arabe en sus du terme kabyle dans la même expression ou le même vers. Cet effet de combinaison qui se présente comme une redondance sert à exprimer un renforcement de l'expression ou de l'idée.

Ex . p. 1 45 : sstafir Ilah a rebbi p.2 : si ecerb d lexmer

2/ Situé en finale du vers, le xénisme sert toujours à la mesure et à l'harmonie des rimes.

Ex:

Ssif pour anebdu. (Adli p. 147) Cbi axweddam n ssif lssewden am lewsif

Cebab pour ilemzi. M.58-. aseggwas agi muhab

Ay di ur cebab

Kul yum pour kullas M.91: ata laaqel iw la ithum

La tnaji kulyum

2/ Le xénisme chez Si Mohand Ou M'hand se manifeste également sous la forme d'emprunts en retours. Pour des raisons de contraintes poétiques, Si Mohand a privilégié la forme originelle d'un terme arabe déjà codifié par le kabyle au détriment de la forme berbérisée..

Ex:

forme arabe forme berbérisée Mesbu “quiestteint” usbi

Lemselmin “les musulmans inselmen

Lfedl “la bont'é ” (I syllabe) lefdel (2 syllabes)

Le rab “ les arabes ” (2syllabes) a raben (3 syllabes)

3/ Dans le même souci, il a également eu recours à des xénismes “totaux ” en l'occurrence des termes arabes inconnus du locuteur kabylophone tels que lebnat, ragel , gbel, Igag, ebab, Ikelb, lqelb, lenwar, laâneb, lwerd.

Ex:

lebnat “ les filles ” au lieu de tiqcicin ItuLas, Ghel “ la montagne ” pour adrar, Lgag “ la volaille ” pour tayazit,

Ikelb “ le chien ” pour aqjunlirdi :

Ragel “ l'homme ” pour argaz . g rrjal d ssebyan (218)

lqelb “ le coeur ” pour ul . a-gezran leqlub (71), wiyyak a luelb iw issin (150)

De même qu'il a utilisé le lexique de la langue arabe, Si Mohand Ou M'hand a également employé l'emprunt au français, comme l'illustrent ces poèmes recueillis par Younes Adii.

Ex:

p.93: Ata wul-iw yetpensi p. l 24: Aqliyi deg Sidi Âic p.1 9 1: at qable ar lakkur dasiz

: Yegul ur yedsi : tragu ddibic : Demâa di Rebb at rebhe

: Rhil ad rube forsi : Di laggar n Imacina : S jjijma as-hekkme

: Adrim ixusi : Ad delba dumaj intiris

III. Motivations du xénisme dans la poésie de Si Mohand Ou M'hand

Si Mohand Ou M'hand a utilisé des xénisines pour diverses raisons. Par l'utilisation d'un lexique appartenant à une autre langue que le kabyle, le poète voulait certainement faire preuve d'érudition et montrer sa maîtrise de la langue arabe. La présence massive d'arabismes dans sa poésie n'est certainement pas le fait du hasard mais plutôt une conséquence de sa formation dans cette langue, acquise dans les zaouias. Leur emploi est chez lui un acte volontaire et délibéré, une manière de s'inscrire dans un environnement socioculturel et géographique plus large, qui dépasse son cadre habituel comme en témoigne ce poème recueilli par Younes Adli, entièrement dit en arabe et destiné probablement à un auditoire arabophone .

Ex :

Adli 157: Nwessik ya Ben Hidhud Ida tkun mechud

Naâti-k briya ddi-ha El sassa qamet leslug Mm hemmret lexdud Qelb-i mabruq aâli-ba Txilek ya Rebbi Imaâbud Bin ssma w râud Filila netlaqi-ha

Par le recours à l'arabe littéraire (langue du Coran) et à l'arabe dialectal, qui avait chez les kabyles de l'époque un statut de langue savante et soutenue, Si Mohand s'inscrivait de fait dan's'u'ne ère de spiritualité qui est celle du Coran. De plus, l'emploi de ces arabismes conféraient à sa poésie une

Leqlub pour ulawen: M.71: ala âallam 1 uyub

Ay-gezran le lub _q.__

Lexmar pour cerab: M. 19: ata'wul iw ittemhebbar Si Ikif d lexmer

Au niveau sémantique, le poète privilégiera à l'occasion le terme arabe qui, à son sens, atténue ou au contraire désigne avec plus de force les sentiments exacerbés qu'il éprouvait : leklab, Ibubb, leblad, blad Ikuhel Ex:

M39: lqern agi yesserhab Deg rebhen leklab

MI 68: dsan leklab di cla em iw MI 77: auh de tadukli di leklab

M159:reede akwwidnhemmel Si blad Ikuhel

Lhubbpourahmal. tasa-wslhubbteeqaq(AI02)

Tasa-w s lhubb tetreqriq (A94) Asmi yi-hub uâessas (AI37)

Leblad pour tamurt: kecma leblad ur nessin (A. 1 15) 1-leblad aannaba (63M)

leblad akw kimf (53M)

ekksed leblad ur nebbwid (MI 3 1)

Conclusion

Comme nous venons de le voir à travers cette étude sommaire, la poésie de Si Mohand Ou M'hand se caractérise par un jeu intime et subtil de deux, voire trois langues, qui la rend tantôt limpide tantôt secrète à la compréhension. Le recours à l'emprunt à des fins stylistiques n'est pas spécifique à Si Mohand. puisque nous retrouvons la même fréquence d'arabismes dans d'autres textes poétiques comme “les poésies populaires de la Kabylie du Djurdjura” d'Hannoteau (1867), mais également chez d'autres poètes berbérophones. A ce propos, P. Galand-Pernet [5] rappelle que “ dans leurs contes ou leurs chants, ils (les Berbères) usent d'une langue différente de la quotidienne; une langue littéraire. Le vocabulaire, en effet, en est particulier, par exemples des archaïsmes, des arabismes[ ... ] ”. Cette thèse est corroborée par S. Chaker [6] qui signale aussi que la poésie kabyle privilégie l'emprunt à l'arabe (plus spécialement dans le domaine religieux). C'est pourquoi nous qualifierons cette langue ésotérique de “langue métissée ”.


Notes

[1]- DUBOIS, J..- Dictionnaire de linguistique, Larousse Paris, pp249/250: “ On appelle expression idiomatique, toute forme grammaticale dont le sens ne peut être déduit de sa structure en morphèmes, ex: how do you do. Ce sont des unités supérieures au lexème et au synthème.”

[2]- Tous les exemples cités sont extraits du livre de Mouloud MAMMERI.- Les issefras de Si Moband Ou M'band.- Paris, François Maspero, 1969, sauf ceux de Y. ADLI que j'indiquent entre parenthèses.

[3]- ADLI, Y.. - Si Mohand Ou M'hand, Errance et révolte.- publié à compte d'auteur, 2000.

[4]- Les numéros renvoient à la place du poème dans le livre de M. Mammeri.

[5]- GALAND-PERNET, P..- Berbère.- Encyclopédia Universalis, Vol. III, 1980.-p.p.1 73-175.

[6]- CHAKER, S..- Un parier d'Algérie (kabyle).- thèse pour le doctorat d'état es-lettres et sciences humaines, univ. Paris V, René Descartes, 1978.

 

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