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Constantine, ville paysage. CAMUSET Armand, DJAO- RAKITINE Irène, MONDESERT Marie, Encadrés par CLEMENT Gilles, paysagiste, DPLG. 140 p., Atelier pédagogique 2003-04, Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles

Cet ouvrage est le résultat d’un travail réalisé dans le cadre d’un atelier qui avait pour objectif d’imaginer des projets paysagers pour Constantine. Les auteurs partent d’un constat, une ville dotée d’un site remarquable; les nombreux lieux historiques ou stratégiques sont les lieux forts d’un point de vue paysager. A partir de cette idée que «Constantine est une ville paysage», le choix va se porter sur des sites prestigieux que les auteurs abordent en effectuant des «zooms» sur la base de photographies aériennes.

  • - Les carrières du pont Sidi M’cid
  • - La sortie des Gorges du Rhummel
  • - La Brèche
  • - Les terrasses des Gorges
  • - Le pont du Diable
  • - La confluence
  • - La ZHUN «La Baleine»

La démarche consiste à examiner ces sites (localisation, plans, photos aériennes, esquisses…). Leur présentation se fait à partir de questionnements qu’ils suscitent tour à tour différemment autour des problématiques suivantes: le rapport ambigu de Constantine avec son oued, le Rhummel, un oued aux multiples facettes; le réel problème de relation et de cohabitation avec ses habitants: marginalité, berges inondées de déchets…

Le travail se présente en trois parties distinctes et intitulées de la manière suivante:

La première partie présente les principales problématiques rencontrées: des questionnements suscités à partir d’observations sur la ville paysage et autour du Rhummel. Pour les auteurs, il s’agit de dégager des thèmes porteurs de problèmes qui perturbent la ville paysage: l’habitat spontané, l’espace public, les déchets et la rupture urbaine.

Dans la deuxième partie, la nécessité du Rhummel pour une identité contemporaine de Constantine: Essence, identité aboutit à «ouvrir le centre-ville vers l’oued, travailler avec le paradoxe pour faire de cet élément naturel instable un vecteur capable de fédérer la ville». L’originalité a été de porter un regard (à juste titre un nouveau regard sur la Médina et la ville!) non pas sur les ponts qui font le lien avec les différents lieux et l’environnement de la ville, mais bien sur les gorges du Rhummel et ses berges. L’esquisse qui s’ensuit tente de valoriser les différents sites. Prendre conscience de la richesse que représente la vieille ville. Attirer l’attention… Regarder la Médina, contempler, observer, s’asseoir tranquillement, à l’abri de la circulation, se retrouver, se faire photographier devant la vieille Souika, jouer aux cartes ou aux dames, descendre un peu en contrebas sur des terrasses plus ombragées… apercevoir les anciens bains, observer des oiseaux… cinéma en plein air,… concert de malouf… Ces invitations ne sauraient voir le jour si elles ne sont pas accompagnées par des actions d’aménagement ou de réaménagement, d’assainissement, même audacieuses (comme par exemple pour le nettoyage des berges qui suppose une initiation à l’alpinisme…).

Les propositions des auteurs ont visé à:

  • Décongestionner et dilater le centre-ville en facilitant les accès au boulevard Kerker.
  • Etirer le centre en créant des accès vers le Rhummel et le secteur Université-Stade-Gare routière.
  • Travailler des circulations douces, confortables et praticables par tous. Réhabiliter le quartier spontané du Bardo, construire de nouveaux logements sous la forme d’un habitat individuel limité en hauteur, en partie auto construit.

Il s’agit là d’une zone naturelle à gérer au fil d’une liaison lente et souple, en respectant le lit majeur du Rhummel, en fluidifiant l’étirement du centre-ville vers le sud. Par ailleurs, une prise en compte intégrante des nouvelles populations, de leurs pratiques, de leurs modes d’installation s’impose, dans un processus de valorisation et de fréquentation des berges. Ce qui ne manquera pas de générer une nouvelle notion de l’espace public.

Des images, des perspectives, transportent le lecteur vers des lieux redéfinis, redessinés re-imaginés comme pour mieux le convaincre du bien fondé de l’objectif «se nourrir de l’élément fondateur et fédérateur de la ville pour lui donner une identité contemporaine».

Aussi, le projet est-il présenté dans une troisième partie qui s’intitule: La vallée intérieure: le Rhummel au centre de la ville.

Après avoir au préalable défini les objectifs et planté le décor en posant les questions sur les différents scénarii: qui, quoi, comment? Dans cette partie, les auteurs convoquent les habitants de la ville dans des mises en scène futuristes (des esquisses ou photomontages) de ce que pourrait être l’environnement du Rhummel. Tout un programme qui donne à cette ville de nouvelles raisons de l’aimer.

auteur

Khedidja ADEL

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