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Hakima GHENIM-ZELLAT : Impasses et enclos résidentiels. Evolution des concepts et permanence d’usage. Le cas d’Oran. (Directrice de recherche : Ammara BEKKOUCHE). Magister en architecture, option ‘Ecologie urbaine, Architecture et environnement’, 145 page

La problématique de ce travail de magister est issue d’un double constat:

  • -Celui d’une appréciation générale de la part des décideurs qui est préjudiciable à l’existence des impasses dans la ville. Une des explications vient du fait que les impasses sont considérées comme des espaces incommodes et en inadéquation avec la salubrité de la ville.
  • -Celui de l’existence en parallèle, de nombreuses impasses aux formes typiques et dont les mutations récentes ont donné lieu à des conceptions en enclos. Ce type d’organisation spatiale qui existe un peu partout dans le monde, a généré des configurations et une terminologie dont la diversité renvoie aux aspects culturels de la société considérée.

L’articulation de ces deux situations sous-jacentes de façon implicite à des tendances sociales, a suscité un questionnement autour de ces types d’espace urbain. Les interrogations ont porté sur leur fonction, leur rapport à la ville et les modalités de leur appropriation autrement désigné sous le vocable de résidentialisation.

La représentation graphique montrant la répartition des impasses et les enclos résidentiels de la ville d’Oran, révèle l’importance de l’espace occupé et celle de leur localisation relative. L’analyse morphologique d’une trentaine d’entre elles a permis de conclure que ces types d’espaces existent indépendamment du fait que l’on se situe dans un tissu planifié (le centre colonial) ou spontané (Les Planteurs). La nuance toutefois, se rapporte aux tracés géométriques: le régulier et l’irrégulier ou arborescent caractéristique de l’habitat vernaculaire qui s’étale sur le flanc du Murdjadjo.

L’observation des pratiques d’usage des impasses et des enclos résidentiels, selon le critère de l’appropriation en relation à la morphologie (taille et forme), a dégagé que la résidentialisation n’a pas de rapport explicite avec cette dernière. La résidentialisation apparaît comme une cohésion momentanée entre les habitants pour «défendre» leur espace de vie.

En conclusion sont suggérées quelques perspectives de recherche sur le sujet et qui n’ont pas été abordées pour des raisons de limites de compétences. Ainsi des enquêtes sociologiques gagneraient à préciser les concepts d’espace défendable et les causes génératrices des mutations spatiales observées. Les aspects juridiques de l’urbanisme aussi méritent d’être explorés, notamment quand il s’agit d’appropriation collective et de fermeture d’un espace public tel que la rue. D’autres questions relatives au devenir de la ville, face à ces nouvelles formes d’organisation urbanistique que sont les enclos résidentiels, restent posées.

auteur

Ammara BEKKOUCHE

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