En marge des exemples de réalisations souterraines présentées dans ce numéro, deux réflexions marquent un temps d’arrêt : l’une pour faire objection à la construction sous terre (Pierre Zoelly), l’autre pour chercher la relation logique entre le sous-sol et l’émergent (Pierre von Meiss ). La diversité des lieux et celle des philosophies qui s’attachent à ces types de projet, forcent à différentes manières de penser l’architecture pour fournir air et lumière. Anciennes ou nouvelles, de la grandeur d’une maison à l’étendue d’un monument, voire d’une métropole (Montréal), ces entreprises sont plus souvent le résultat d’un choix plutôt que d’une contrainte. Taillées dans la roche ou enfouies dans le sol, elles préconisent le respect de l’environnement (Tadao Ando). Pour d’autres, il s’agit de sauver un écosystème (Gustav Peivchl et Peter Nigst), de convertir un tunnel de stockage de charbon en galerie d’art vidéo (Space group, Pays-Bas) ou encore de récupérer un espace endommagé (Bernard Khoury, Liban). Notons au passage que ce dernier article n’apparaît pas dans le sommaire. Un oubli, sans doute.
auteur
Ammara Bekkouche