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Urbanisme, N°319 , Juillet-Août 2001. Dossier : Loisirs urbains.

Dans son éditorial Thierry Paquot souligne l’évolution qualitative des rapports entre le travail et le loisir. La nature polysémique  de ce concept nécessite un survol historique à partir de son origine latine licere, et auquel les prospections des philosophes grecs ont donné les sens du temps libre et de l’oisiveté. Depuis, la logique économique qui  caractérise les temps modernes, va exploiter l’aspect marchandise du rêve et de la jouissance pour faire de la ville un spectacle et un temple à la consommation. Le schéma est classique : quand le produit est consommable, les agissements mercantiles se déclenchent. C’est à l’intérieur de cette dialectique que se développent l’observation et la réflexion à l’exception toutefois de l’analyse sur l’artiste Claude Closky qui présente une autre alternative (Lydie Pearl). L’association du loisir au néant,  explique sa résistance à la distraction obligée dans un monde régi par les forces économiques de production-consommation. S’adonner à rien est aussi une forme de plaisir, et celui de la flânerie nécessite sa part d’espace dans la ville (Patrick Baudry).

Un produit de consommation donc, qui influe sur les transformations urbaines en multipliant et diversifiant les équipements suscitant des choix et en amplifiant la mobilité. En Amérique du Nord, le loisir devient le moteur de l’aménagement urbain combinant lieux de commerces et lieux de rêves et où les parcs à thèmes sont en phase de devenir des modèles (Jean-Pierre Augustin, Florence Paulhiac). Le parc Astérix est dans cet esprit, sauf qu’on a joué la carte identitaire pour réagir à l’invasion culturelle (Evelyne Villame et Olivier Bosredon).

Parmi les équipements de loisir, les sportifs semblent privilégiés en créant de nouveaux domaines et où la piscine répond aux multiples intérêts dus aux enjeux éducatifs et culturels, sociaux , urbanistiques, géographiques et économiques (Antoine Haumont, Olivier Bessy).

Le city stade illustre les novations (Daniel Mandouze) en direction des jeunes de banlieue tandis que des noms évocateurs attisent les fantasmes: Nausicaa (Bertrand Verfaillie), Odysseum, autant de projets qui menacent l’animation des centres historiques comme c’est le cas de Montpellier (Sylvie Groueff). Mais à Lyon, l’objet de curiosité que sont devenues les fresques murales de l’architecte Tony Garnier, sont  de plus en plus visitées et donnent une autre image des loisirs dans la ville contemporaine (Gilles Peissel).

auteur

Ammara Bekkouche

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