Ce travail qui inaugure les soutenances de magister au Département d’architecture du Centre universitaire de Béchar, introduit une réflexion qui se veut spécifique à travers une problématique sur la composition architecturale. Sa logique consiste à décrypter quelques-unes des réalisations de l’architecte Fernand Pouillon dont l’Algérie a largement hérité: une œuvre abondante, riche et multiforme. Bien qu’un regain d’intérêt le concernant, semble animer les débats en France, l’étude conserve son originalité par rapport à un travail de terrain et des objets analysés que sont les hôtels Mekter, Rym et Gourara, situés dans l’espace saharien.
Partant de l’existence de la richesse d’une œuvre architecturale relativement accessible, l’étude propose de faire découvrir ses dimensions patrimoniale, esthétique et pédagogique. La question posée: peut-on attendre que la composition architecturale instruise différemment le projet d’architecture? s’avère t-elle opportune à un moment où de plus en plus de voix s’élèvent contre les nouvelles manières de construire sans référence aux cultures locales?
Son développement pour comprendre les principes de composition chez Fernand Pouillon, passe par une lecture morphologique des projets cités et par une recherche théorique sur la notion de composition architecturale qui est définie suivant différentes sociétés. Les modeset objectifs de la composition ont pu être révélés en procédant par une analyse basée sur la décomposition.
En conclusion, l’étude, au-delà de nouveaux questionnements pour poursuivre la recherche, rapporte l’importance, mais aussi la complexité relatives à la diversité et la multiplicité des systèmes compositionnels. Elle s’appuie en outre, dans son ultime paragraphe sur quelques citations d’auteurs où celle de Bernard Huet peut générer bien des méditations: «La conception du local chez Fernand Pouillon ne relevait pas d’une pensée régionaliste, mais d’une posture moderne…».
auteur
Ammara Bekkouche