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Le nouvel espace migratoire franco-algérien. 167 p., Edition Edisud, 1999. Mohamed Khandriche (Sous la direction de), A. Bennaceur et M. Kouidri.

Cet ouvrage qui apporte une série d’éclairages complémentaires sur un sujet délaissé ces dernières années, tente de réactualiser des données statistiques disparates, même si dans le texte, celles-ci s’interrompent dès les premières années de la décennie 1990.

Une sorte d’état des lieux, centrée sur l’évolution des conjonctures politiques qui ont accompagné la formation de cet espace migratoire au cours du siècle passé, est développée par les auteurs. Sont alors pris en compte les émigrés et les enfants d’émigrés insérés en France et les réinsérés récemment dans la société algérienne.

Le tournant des années 1970-80 apparaît comme une période de rupture dans le phénomène migratoire existant entre la France et l’Algérie. A côté de la circulation migratoire dans les deux sens géographiques, l’étude s’appuie sur les apports économiques de l’émigration algérienne par le jeu des transferts financiers indirects en direction de l’Algérie et ceci ‘‘du fait de la faiblesse de l’allocation en devises consentie aux nationaux algériens se rendant à l’étranger; on peut avancer que l’essentiel de ces importations sans paiement provient de l’argent des émigrés, qu’ils soient supposés être directement concernés (changement de résidence) ou qu’ ils aient été simplement fournisseurs de devises’’ (p. 73).  Toutes ces pratiques sont étudiées en utilisant l’évolution du taux de change officiel et parallèle.

A côté du change permettant l’ amélioration des conditions de vie des ménages algériens -avant la libéralisation commerciale des importations-, l’argent de l’émigration a aussi beaucoup aidé le secteur industriel privé à entretenir l’outil de production (achat de pièces détachées à l’étranger...). Quelques 240 cas d’étude ont été retenus par les auteurs pour illustrer les multiples situations rencontrées dans le fonctionnement de ce nouvel espace migratoire entre la France et l’Algérie ; des entretiens avec les acteurs sont reproduits dans l’ouvrage. La chute des retours au pays est nette durant les années 1990-91 en raison probablement du climat politique et économique national.

Tout en soulignant la qualité et l’utilité de ce type de recherche, il resterait à amorcer une étude comparable en se penchant sur les nouvelles migrations liées à l’important exil des cadres et des intellectuels - perdus par l’économie et la société algériennes- enregistré durant la dernière décennie.

auteur

Abed Bendjelid

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