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Les recompositions territoriales dans le Maroc du nord. Dynamiques urbaines dans la péninsule tingitane et gouvernance des services de base à Tanger et à Tétouan. L’inclusion des quartiers pauvres à travers l’accès aux transports et à l’eau potable

Insaniyat N°49 | 2010  | Savoirs et dynamiques sociales | p. 105-106 | Texte intégral


Julien LE TELLIER


L’inclusion des quartiers pauvres à travers l’accès aux transports et à l’eau potable*

La péninsule tingitane, angle vif au nord-ouest du royaume, et ses capitales, Tanger et Tétouan, sont représentatives du Maroc en transition. Les recompositions territoriales du Nord marocain s’inscrivent dans l’histoire de deux villes, Tanger et Tétouan, où périodes d’ouverture ont alterné avec des temps de repli. Les principales activités et fonctions, ainsi que les grands projets d’infrastructure significatifs des dynamiques régionales, sont appréhendés comme des facteurs d’intégration pour le Maroc du Nord. La région Tanger-Tétouan est excentrée par rapport à l’axe urbain atlantique, mais sa situation stratégique en fait une locomotive pour le développement du royaume chérifien ; les processus d’intégration aux niveaux international et national semblent finalement se rejoindre.

Du global au local, l’approche régionale conduit à l’échelle urbaine avec ses situations d’exclusion. La problématique porte sur les logiques inclusives des quartiers sous-équipés et de leurs populations pauvres. L’étalement des agglomérations de Tanger et Tétouan pose avec acuité les questions de l’inclusion urbaine des périphéries irrégulières (sur les plans foncier et urbanistique) et plus largement de la cohésion sociale. En effet, la pauvreté structurelle du Maroc et le modèle de protection sociale par allégeance évoluent vers des formes d’exclusion : la population pauvre d’hier avait une place et un rôle dans une société hiérarchisée et inégalitaire qui maintenait des équilibres, alors qu’une partie des pauvres sont aujourd’hui des inutiles au monde. Dans la forme urbanistique particulière que représente l’habitat non réglementaire, les services essentiels et les équipements collectifs, et plus particulièrement l’accès aux services et infrastructures de base, notamment les transports collectifs et l’eau potable, constituent des indicateurs pour étudier les processus d’inclusion/exclusion dont les marges urbaines font l’objet. Ces outils d’analyse « transports et eau » permettent aussi d’appréhender les modes de gouvernance spécifiques aux villes de Tanger et Tétouan. Enfin, au terme de cette thèse, plusieurs modèles d’inclusion urbaine sont identifiés.


Note

* Thèse de Doctorat en Géographie sous la direction de E. Dorier-Apprill, soutenue le 9 octobre 2006, Université de Provence

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