En publiant les actes de sa 22e rencontre, la Fédération nationale des agences d’urbanisme met en exergue les nouveaux enjeux urbains autour du thème de la cohérence urbaine qui fait suite à celui de la gouvernance. Les ateliers passent en revue les grandes évolutions sociales qui posent le problème de l’affaissement des solidarités traditionnelles et la montée de l’individualisme (Jean Viard, Michel Caron, André Micoud, Jean-Pierre Lehmann, François Ascher et Jean-Paul Bockel). Le laboratoire du «lien social» rapporte un bel exemple de participation tout en relevant tout de même les risques qu’une telle démarche peut engendrer sous forme de dérive identitaire. Plusieurs cas d’étude sont ainsi exposés au débat pour tirer les leçons sur les questions qui mettent en relation mobilités et territoire, nouveaux citadins et nouveaux besoins (Pierre Gras, Richard Quincerot, Luc Stephan, David Mangin). L’usage conflictuel de l’espace et du temps libre a permis l’apprentissage de la médiation préventive (André Midol). En Italie, le poids des femmes a joué un rôle majeur dans l’initiation d’un projet de loi en vue de le concilier au temps de travail (Sandra Bonfiglioli). Le temps qui s’impose désormais comme un nouveau champ de réflexion et où la lenteur apparaît comme une valeur d’avenir (Pierre Sansot) a été au centre de l’atelier modèles temporels et rythmes urbains. Il ouvre en perspective, de nouveaux rapports d’activité pour la reconnaissance et la mise en place d’une charte visant à renforcer le partenariat entre les agences d’urbanisme et l’Etat (André Rossinot).
auteur
Ammara Bekkouche
