Cahiers internationaux de sociologie vol. CVII, juillet-décembre 1999

L’essentiel de cette livraison est consacré aux débats actuels dans la sociologie allemande et aux métamorphoses qu’elle a connues après 1945 (Jean Marie Vincent) et à ses rapports avec le nazisme (Jan Spurk). En 1997 et 1999 une violente querelle eut lieu au sein de la sociologique académique allemande au sujet de ce qui furent désignés comme sociologues du Reich. Or, la sociologie en Europe se serait constitué en coopération avec l’État et par rapport à l’État. L’hypothèse peut se formuler ainsi: peut-on considérer que les itinéraires personnels de chacun des sociologues restés en Allemagne nazie comme illustration d’une implication institutionnelle. Peut-on considérer qu’il y a eu continuité personnelle et/ou institutionnelle mais surtout continuité intellectuelle entre la sociologie sous Hitler et la sociologie ouest-allemande ?

Deux thèses s’affrontent: celle qui tout en faisant le constat de la participation de sociologues au régime nazi n’en nie pas moins l’argument d’une continuité sociologique et celle qui proclame la rupture, l’existence d’un vide dans l’histoire de la sociologie allemande entre 1933 et 1945.

Signalons enfin l’article de Geoges Achkar sur Ibn Khaldun relu à travers Max Weber.