Insaniyat N°60-61 | 2013 | L’école: enjeux institutionnels et sociaux | p. 81-90| Texte intégral
Language representations in professional environment Abstract: We question about the representations of languages in professional environment. It is indeed, while explaining some aspects on the multiplicity of languages, together with cultures, and the relationships that executives maintain with these, that representation of Algerian bi-multilingual reality is gradually being drawn up. |
Naziha BENBACHIR: Université Abdelhamid Ibn badis, Faculté des Lettres et des Arts, 27000, Mostaganem, Algérie
Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle, 31000, Oran, Algérie.
Introduction
Cet article s’inscrit dans le cadre général d’une recherche sur la gestion du plurilinguisme [1] en milieu professionnel algérien. Construite essentiellement sur une approche ethnographique, dont les principes reposent sur la participation du chercheur à la communauté étudiée, cette recherche vise à comprendre ce qui se passe dans le terrain professionnel. L’intérêt d’une recherche empirique se justifie par la volonté de connaître ce qui demeure encore opaque, c’est-à-dire non seulement les comportements, les interactions mais aussi et surtout les systèmes méthodologiques qui régissent la vie des acteurs sociaux.
Dans la recherche ethnographique sur les représentations, le point de départ méthodologique est qu’elles peuvent être dégagées et analysées dans les comportements et dans les manifestations verbales, qu’elles soient explicites ou implicites, directes ou indirectes[2] (Cambra Giné, 2003). A ce stade, nous voudrions insister sur le caractère dynamique et discursif[3] de la construction et de l’organisation de ces systèmes, réseaux ou espaces de représentations, qui se fait au cours d’un entretien ou d’un débat.
Il convient d’abord de cerner la notion de « représentation sociale» qui provient du domaine de la psychologie sociale. Moscovici (1961) explicite et précise les caractéristiques et les fonctions de la notion en ces termes:
« (…) entités presque tangibles. Elles circulent, se croisent et se cristallisent sans cesse à travers une parole, un geste, une rencontre, dans notre univers quotidien.
La plupart des rapports sociaux noués, des objets produits ou consommés, des communications échangées en sont imprégnés. Nous le savons elles correspondent d’une part à la substance symbolique qui entre dans l’élaboration et, d’autre part, à la pratique qui produit ladite substance, tout comme la science et les mythes correspondent à une pratique scientifique et mythique »[4].
La citation de Moscovici renvoie à l’aspect social des représentations sociales, à leur présence constante et à leur côté invasif dans le quotidien et en souligne autant la part symbolique que les liens avec les pratiques.
Les liens et la dynamique s’instaurent entre individu et système social et idéologique dans l’élaboration des représentations sociales (RS)[5] sont mis en évidence dans la définition d’Abric:
« Un ensemble d’opinions, d’attitudes, de croyances et d’informations se référant à un objet ou à une situation. Elle est déterminée à la fois par le sujet lui-même (son histoire, son vécu), par le système social et idéologique dans lequel il est inséré, et par la nature des liens que le sujet entretient avec ce système social »[6].
Le discours est posé comme le lieu où la construction et la transmission sociale des RS se réalisent et occupent une place centrale dans leur processus d’élaboration et de transformation.
Le choix épistémologique nous amène à rechercher dans les discours non seulement les contenus des RS mais les traces dynamiques qui sont à la base de leur construction, leur déstabilisation ainsi que leur transformation.
Les représentations ne sont pas livrées, toutes faites, à l’enquêteur, mais sont construites par et dans le fait même de l’interaction.
Au cours de la réflexion en interaction que suppose tout entretien à orientation ethnographique, intervieweur-chercheur construit une interprétation qui lui permettra de bâtir ses constructions théoriques ; mais l’interviewé construit, lui aussi, un sens par son interaction même avec cette personne qui lui pose des questions, visant moins à lui tirer des informations toutes faites qu’à lui faire bâtir hic et nunc un sens d’un autre type, non pas scientifique, mais subjectif et pratique.
Les entretiens et les récits de vie génèrent des données, parce que ce sont des événements communicatifs créatifs. Le langage n’est pas un simple moyen, la façon de dire est aussi importante que ce qui est dit[7] on utilise des récits de vie pour comprendre dans une perspective diachronique et interne le sens des actions des informateurs, ce qui permet à ceux-ci de suivre un processus de réflexion et de restructuration de la pensée.
Les représentations se manifestent de manière discursive, parfois implicite, parfois explicite. De nombreux auteurs rendent compte de cette dimension comme Van Dijk, 1998.
Dans le domaine des recherches sur l’acquisition des langues dans une perspective interactionniste, il y a eu en Europe- surtout dans les universités suisses et françaises- un foisonnement d’études des représentations des locuteurs bilingues et des apprenants sur les langues et leur appropriation. Ces travaux se sont fondés sur la nature essentiellement discursive des représentations et ont abordé les phénomènes dynamiques et complexes des représentations et des stéréotypes à partir des traces observables laissées dans les interactions verbales, et au moyen de méthodes telles que l’analyse de discours et l’analyse conversationnelle[8].
Nous mentionnons ci-dessous quelques aspects pertinents des discours de nos informateurs au cours des entretiens de recherche.
En premier lieu, les instances énonciatives, qui fondent les autodéfinitions, telles que l’utilisation des marqueurs personnels, qui indiquent le positionnement des locuteurs et leurs représentations[9]. Les informateurs passent, au cours de l’entretien, d’une position extérieure à une position intérieure et vice-versa, ce qui produit des effets d’implication ou de non implication face au thème traité, et face à son propre discours. Le jeu dialectique entre identité et altérité se fait entre « moi » et « eux »[10] .
Nous trouvons là des indices d’appartenance à diverses cultures: on se range du côté de ce que font les autres, ce qui se présente comme une garantie pour ses propres options; ou bien on affirme sa façon de faire et sa liberté de décider, en se distinguant du collectif, ou même contre les comportements admis par autrui.
En deuxième lieu, l’expression métaphorique[11], ou réalisation verbale d’une façon de penser sur une idée avec les termes d’une autre.
En troisième lieu, le récit et l’exemplification: souvent sous forme de récits, agrémentés d’exemples, de détails et d’anecdotes qui ont souvent une valeur explicative et argumentative.
Ainsi, notre objectif dans le présent article est le traitement discursif des représentations sociales. Nous pensons en effet que le discours est le lieu par excellence où se manifestent les traces des opérations cognitives mises en œuvre par les acteurs sociaux, tant par rapport aux objets de discours mobilisés que par rapport à la situation d’interaction.
Le discours est posé comme le lieu où la construction et la transmission sociale des RS se réalisent et occupent une place centrale dans leur processus d'élaboration et de transformation.
Le corpus analysé provient d’entretiens de recherche semi-directifs et de notes de terrains recueillis auprès de nos informateurs à partir d’un protocole commun.
Le travail tente de répondre à la question de savoir comment les cadres[12] de la Sonatrach perçoivent leur rapport aux langues/cultures, et les interrogations qui orientent le cheminement de notre questionnement sont les suivantes :
- Comment sont perçus, jugés et évalués les langues et leurs interlocuteurs à travers le prisme du degré de distance/proximité ?
- Nos informateurs, disposent-ils d’une vision plurielle et dynamique de leurs ressources ?
Nous pensons que l’entreprise favorise l’émergence d’une compétence bi-plurilingue qui remodèle des déplacements de « frontières » chez ses cadres.
Le regard sur les langues et les cultures
A travers l’analyse, nos informateurs font référence à l’ensemble du répertoire bi-plurilingue dont ils disposent. Le statut du français est souvent interrogé par rapport aux autres langues, en l’occurrence la langue arabe mais aussi le kabyle, l’anglais et l’espagnol.
Le français une langue de contact / une langue officielle
Langue de contact, c’est ainsi que notre informatrice Salima[13] désigne le français : « à mon avis pour la communication c'est le français. J'aimerais bien le maîtriser, il est plus riche que l'arabe, regarde lorsqu'on parle arabe on utilise le français. » [14]
L’expression de la proximité avec le français se traduit déjà par le fait qu'il apparaît comme une langue ressource qui fournit à la langue arabe le "contact" puisqu’ « il y a suppléance ponctuelle avec une alternance codique de dépannage »[15]. Salima exprime ici une spécificité de la situation algérienne, une réalité sociolinguistique décrite par l’humoriste Fellag[16]:
"C'est ma vraie langue le mélange des langues, c'est ma langue, c'est ce que je parle naturellement, et elle est comprise naturellement, parce que le public est comme moi (….) moi je suis contre les purismes, je suis pour le mélange (….) un mot qui manque
en arabe dialectal, hip, on le prend en français et on le conjugue en arabe, on le triture, on en fait un mot »[17].
Pour d’autres informateurs, le français est considéré comme une langue "officielle". Les propos de Mokhtar résument cette situation problématique lorsqu'il déclare « le français on l'utilise pour la communication et le travail, le français est devenu une langue nationale et même officielle en Algérie comme l'arabe, c'est pourquoi le président de la république doit parler en arabe ».
En effet, Mokhtar éprouvait beaucoup de difficultés en français, une langue qui lui restait relativement étrangère du fait de son propre réseau de socialisation (familial/amical) ; l’école algérienne également n’avait pas contribué à atténuer cette distance.
Nous constatons qu'en dépit de cette altérité, ses propos attestent d’un déplacement important attribué au statut des langues : « le français est devenu une langue nationale» ; son officialité/fonctionnalité est légitimée par le président algérien qui continue à s’exprimer en français alors qu’il devrait utiliser la langue arabe (classique) : « le président de la république doit parler en arabe».
En effet, cet informateur ne tolère pas que le pouvoir n'utilise pas la langue arabe alors qu'elle est la seule langue nationale et officielle.
De telles évaluations subjectives peuvent « influer sur les apprentissages. Pour Klein[18] , par exemple, l’incapacité d’un apprenant à pouvoir réduire la distance subjective contribue à ralentir considérablement sa progression »[19].
Il est évident que le statut du français pose problème, bien qu'il soit utilisé et légitimé par la sphère politique il n'est toutefois pas officialisé. Si le français bénéficiait d’un statut et d’une reconnaissance politique « officielle », la situation serait différente.
Les représentations du français, restent dominées par cette notion de contact et de richesse, ainsi Ali déclarait:« je pense que l’avenir est dans la langue anglaise, c’est eux qui déterminent la technologie. Je classe l’anglais en premier lieu, le français passe en 2ème position ; je n’aime pas l’espagnol. La langue française c’est une langue riche ; en principe il y a pas mieux que la langue du Coran ».
Selon lui, l’anglais est placé en première position, mais cela ne l’empêche pas d’exprimer une distance vis-à-vis de cette langue, à travers les instances énonciatives utilisées « c’est eux qui déterminent la technologie ».
En revanche, il adopte une attitude différente vis-à-vis du français. Classé en seconde position : le français serait une langue « riche », bien que cette qualification soit descriptive, elle traduit un certain degré de proximité. En effet, pour Castellotti, Coste et Moore[20] la polarisation distance/ proximité chez les adultes « peut donner lieu entre les différents témoins mais aussi pour un même témoin et selon les activités proposées à des positionnements distincts (…)
Soit d'un point de vue descriptif, caractérisant l'objet langue (ou telle ou telle de ses composantes) du dehors en tant justement qu'objet descriptible et caractérisable (…) »
Notre informateur confine dans son classement la langue arabe par rapport à sa fonction religieuse: ce serait donc le sacré qui renforce la distance à l’égard de cette langue, en revanche, il ne fait aucune allusion à l'officialité de la langue arabe qui se limite là encore aux instructions de gestion de l’entreprise depuis la vague de sa généralisation. Ce qui revient à dire que pour un même individu "une même langue peut sembler proche sous tel angle, lointaine sous tel autre, ce qui nous conduit à déconstruire et reconstruire les notions de distance et de proximité"[21].
Il est évident que le français qui ne jouit d'aucun statut reste la seule langue de contact dans l'entreprise.
Le français: Une porte ouverte
C'est dans ce contexte que certains informateurs empruntent des images métaphoriques qualifiant le français de "porte ouverte" ainsi Nabiha nous déclarait: « bon pour l’arabe c’est dommage on a pas un bon niveau, nous notre arabe n’est pas développé. L’anglais c’est très intéressant, elle permet d’accéder à beaucoup de cultures mais malheureusement, la plupart ne la maîtrisent pas. Le français c’est une porte ouverte Dieu soit loué je le comprends ils ne peuvent pas dire que je suis complexée le français c’est un plus ».
Nabiha expose un répertoire plurilingue défini comme une compétence « (…) possédée par un acteur qui maîtrise, à des degrés divers, l’expérience de plusieurs cultures, tout en étant à même de gérer l’ensemble de ce capital langagier et culturel »[22].
Le répertoire plurilingue de notre informatrice n'est pas dénué de positionnement identitaire à l'égard de langue arabe à travers son emploi du pronom possessif, Nabiha exprime une appartenance sociale "notre arabe"même si cette langue n'est pas développée. Ses propos, expriment une distance/proximité relative[23].
Le contraste se confirme encore plus lorsque notre informatrice évoque le français, c'est avec cette langue qu'elle se sent la plus proche, Nabiha va même remercier le bon Dieu: «Dieu soit loué je comprends, ils ne peuvent pas dire que je suis complexée, le français c’est un plus »; l'image métaphorique qu'elle associe au français atteste et résume assez bien le déplacement important dans le fonctionnement d'une compétence plurilingue où « (…) les rôles de pivot, d’appui, de référence ne sont pas le lot de la seule langue « maternelle » ou première »[24].
Un déplacement et une ouverture qui apporte à notre informatrice un savoir-être. Ce qui vient d'être décrit met en exergue le statut du français qui est loin d'être considéré comme une langue étrangère.
De ce fait, certains informateurs adoptent des positionnements plus flagrants où la primauté et l’hypercentralité[25] du français semblent dépasser la langue arabe pour Fatiha qui énonce: « la langue arabe ce n’est pas un outil essentiel, on commence à l’oublier un peu». Notre informatrice signale un réaménagement et un rapprochement face au français qui devient une langue (L1)[26] et ce en dépit des considérations historiques « le français, elle est toujours présente, elle existe, on l’a pas oubliée depuis la colonisation».
Dans cet exemple, même le contentieux historique est dépassé face à de nouveaux besoins et des enjeux importants « une dialectique entre ruptures d’équilibre et de rééquilibrages, destinés à faire face à de nouveaux besoins langagiers, communicatifs et culturels sans faire intervenir aucun jugement de valeur »[27].
En dépit des difficultés que notre informatrice rencontrait en français, Fatiha ne considère pas cette langue comme étrangère. D'ailleurs, elle nous explique dans cette note de terrain, les raisons de son altérité :
« Naziha tu n'as pas essayé de faire une recherche comparative, tu aurais pu faire une comparaison entre deux écoles primaires. Une école dans un quartier populaire et une autre dans un quartier résidentiel. Tu vas voir la différence entre les deux.
Moi j'ai grandi dans les planteurs, un quartier populaire (…) je pense que si j'ai grandi dans un autre milieu je serais bien en français. N'oublie pas de réserver une partie de ta recherche sur le milieu. »[28].
L’altérité qu’éprouvait notre informatrice a été prise en charge par l’entreprise, Fatiha qui occupe un poste de responsabilité renforçant son contact permanent avec le français a été amenée à s’inscrire à des cours de français assurés par l’entreprise.
Dynamique bi-plurilingue
Certains cadres de l'entreprise se défendent de toute attitude extrémiste, les propos de karim résument cette attitude « chaque langue a sa culture, c’est des cultures différentes, chaque langue a sa valeur je ne vais pas être comme Hitler le français pour appâter les femmes ».
Il attribue à chaque langue une culture et reconnaît leur différence et l’hétérogénéité : c’est une perspective plurielle et dynamique de l’approche des langues[29].
D'ailleurs notre informateur emprunte une métaphore (Hitler)[30], qui déconstruit un stéréotype prégnant dans la société algérienne « le français c’est pas seulement pour les femmes ».
Ainsi, le contexte SONATRACH favorise l'affranchissement de frontières et des ouvertures vers d'autres langues et d'autres cultures. L'entreprise les libère dans un marché international compétitif où la place de choix revient au français.
Conclusion
La Sonatrach arrive à déplacer et à rééquilibrer le positionnement de nos informateurs. Leur inscription dans un contexte international favorise l’exposition plurilingue et facilite la circulation interlinguistique.
« ….Or, d’une part, ce sont les expériences et les parcours d’appropriation, dans leur diversité même, qui éclairaient la nature et les traits des contextes; mais, d’autre part, ces contextes sont eux-mêmes construits par la dynamique et les parcours même d’appropriation » (Porquier & Py, 2004: 52-53).
Le français n’est désigné ni comme langue étrangère ni comme langue seconde mais une langue qui est utilisée au même titre que la langue arabe -et un peu plus-. Bien que distincte, elle n’en forme qu’une seule entité allant jusqu’à dépasser la langue arabe en s’appropriant l’espace économique réservé officiellement à la langue arabe (classique).
Bibliographie
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Moscovici, S. (1961), La psychanalyse, son image et son public, Paris, PUF.
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Van Dijk, T.-A. (1998), Ideology a multidisciplinary approach, Londres, sage.
Notes
[1] Benbachir, N. (2010), Analyse des besoins langagiers en milieu professionnel : cas de la SONATRACH, thèse de Doctorat, Didactique Université d’Oran. Sonatrach est la plus importante compagnie d’hydrocarbures en Algérie et en Afrique. Elle intervient dans l’exploration, la production, le transport par canalisations, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures et de leurs dérivés.
Avec un chiffre d’affaires à l'exportation de près de 56,1 milliards de US$ réalisés en 2010, Sonatrach est classée 1ère compagnie en Afrique et 12ème compagnie dans le monde. Elle est également 4ème exportatrice mondiale de GNL (gaz naturel liquéfié), 3ème exportatrice mondiale de GPL, et 5ème exportatrice de Gaz Naturel.
[2] Cambra Giné, 2003.
[3] Van Dijk, 1998.
[4] Moscovici, 1961: 39.
[5] RS est une abréviation des représentations sociales.
[6] Abric, 1989: 206.
[7] Cambra, 2003: 225.
[8] Berthoud (2001), Castellotti, Coste et Moore (2001), Dabène (1997), Deprez (1996, 1997, 2000), De pietro (1994, 1997), De Pietro et Muller (1997), Franceschini, Oesch Serra et Py (1989-90), Gajo (1997, 2000), Ludi et Py (1986, 1995), Marquillo (1997, 1999, 2000), Matthey (1997a, b), Matthey et Moore (1997), Moore (1994, 1998, 2001),Oesch Serra (1995), Oesch Serra et Py (1992, 1997), Perrefort (1997), Py (2000 a, b, c,) Py et Oesch Serra (1993), Vasseur (2001), Castellotti (2001).
[9] Deprez, 1996, 1997.
[10] Cambra, 2003: 226.
[11] Cambra, 2003: 226.
[12] Essentiellement des jeunes cadres moyens (ingénieurs, juristes, financiers, cadres ressources humaines et secrétaires) ainsi que les nouvelles recrues.
[13] Afin de préserver l’anonymat de nos informateurs nous leur avons attribué des pseudonymes (Salima, Mokhtar, Nabiha, Ali, Fatiha et Karim).
[14] L’enregistrement étant interdit dans l’entreprise, alors nous nous sommes limité à noter sur notre journal de bord les entretiens et à effectuer une traduction à cheval par correspondance et par équivalence.
[15] Coste, 2002: 198.
[16] Mohamed Said Fellag, né en 1950 à Azzefoun en Kabylie, est un comédien et humoriste algérien.
[17] Caubet, 1998:124.
[18] Klein, 1989: 180-181.
[19] Moore, 2006: 186.
[20] Castellotti, Coste et Moore, 2001 : 110.
[21] Castellotti, Moore & Castellotti, 2001: 108.
[22] Coste, Moore & Zarate, 1997.
[23] Castellotti, Coste & Moore, 2001: 108.
[24] Coste, 2002: 196.
[25] Selon Calvet (1999), ce modèle à quatre niveaux permet de rendre compte à la fois des rapports entre les langues, et du sens vers les plurilinguismes individuels tendent à se développer, verticalement (d'un niveau vers l'autre), et horizontalement (entre des langues de même niveau). Calvet distingue ainsi :
-une langue hyper-centrale (l'anglais) ;
-des langues super-centrales (comme l'arabe, le russe, le swahili, le français, l'indi, le malais, l'espagnol…)
-des langues centrales (cent à deux cents) ;
-des langues périphériques (quatre à cinq mille).
[26] « langue une au terme de langue seconde correspond celui de langue première (symbolisé par L1), plus adéquat à notre avis que celui de langue maternelle. On sait en effet que cette notion-ci décrit mal le répertoire verbal des personnes qui ont vécu dès l’enfance dans un milieu bilingue et qui ont ainsi deux langues » (Py &Porquier, 2004 :19).
[27] Lüdi & Py, 1995: 119.
[28] Note de terrain, 2006.
[29] Coste, Moore & Zarate, 1998: 14.
[30] Homme politique allemand (1889-1945), fondateur du nazisme, instaurateur de la dictature totalitaire du troisième Reich.