Idara, Alger (Ecole nationale d’administration) Vol. 10, n°1, 2000

Cette nouvelle livraison de la revue de l’E.N.A. nous propose pas moins de quatorze articles (6 en langue arabe, 8 en langue française) auxquels il faut ajouter 7 comptes rendus.

Parmi tous ces travaux aussi importants les uns que les autres, on peut signaler, parce qu’ils posent le même problème du fonctionnement de l’Etat et du rôle des hauts fonctionnaires dans le fonctionnement de l’administration, les articles de H.Cherhabil [Les contributions de l’E.N.A. à la formation d’une culture et d’une éthique du service public], Ch. Bennadji [Les rapports de l’administration et de l’administré en droit algérien : l’impérative codification], B. Yellès-Chaouch [La relation gouvernement- administration en droit].

L’E.N.A. a-t-elle favorisé l’émergence d’une culture d’Etat? A-t-elle inculqué le sens du service public aux futurs fonctionnaires? C’est ce à quoi s’est efforcé de répondre H. Cherabil. Cette culture de l’Etat a-t-elle permis de développer une vision dynamique et moderne des relations entre l’administration et les administrés? A partir -entre autres- d’un document important produit par les
services du ministère de l’intérieur et intitulé «La bureaucratie: manifestation et enjeux, novembre 1987», et de quatre instructions ministérielles, Ch. Bennadji commente les dispositions du décret n°88-131 du 4 juillet 1988. Il faut croire que cette culture d’Etat s’est quelque peu perdue au point qu’il faut un décret pour rappeler qu’on ne peut convoquer un citoyen la nuit et qu’il faut lui accorder un délai de 48 h. pour répondre à une convocation! Les rédacteurs de ce décret ont certainement fait montre de grande générosité, mais force est de constater qu’aujourd’hui (en fait, même depuis hier) ce texte appartient à la jeune histoire administrative qu’il faudra bien écrire un jour. Histoire des occasions perdues. Parmi les premières occasions perdues, il faut relever la non-publication du document de novembre 1987 sur la bureaucratie et la disparition du Recueil des actes administratifs du ministère de l’intérieur qui aurait pu porter à la connaissance des administrés ces centaines d’instructions et de circulaires qui les concernent. Et si ce décret est important, c’est peut-être parce qu’il illustre la crise de l’administration?

B. Yellès Chaouch tourne son regard de l’autre côté, celui des relations entre administration et gouvernement en posant le problème de l’autonomie de l’administration par rapport au pouvoir politique. Faut-il regretter que ce travail qui se veut réflexion théorique ne fasse aucune allusion à un cas concret ?

Une petite remarque d’ordre pratique. Peut-on suggérer aux éditeurs de marquer typographiquement la différence entre les études et les autres rubriques: comptes rendus, actualité juridique, etc. et les rendre ainsi plus visibles.

auteur

Fouad Soufi

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