Un Patrimoine culturel : les publications de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran (1878-1988)*

Insaniyat N° 12 | 2000 | Patrimoine(s) en question | p.115-128 | Texte intégral


Saddek BENKADA :  Sociologue
Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle, 31 000, Oran, Algérie


La Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran a été pendant près d'un siècle, l'une des trois plus importantes "sociétés de pensée", qui ont dominé le champ intellectuel de l'Algérie colonisée[1]. De toutes les sociétés savantes de la période coloniale, elle est aujourd'hui la seule qui demeure en activité. Rappelons que ce fut à l'initiative de l'officier de marine et directeur du port de Mers-El-Kébir, le lieutenant de vaisseau Trotabas (1828-1897), que fut fondée lors de l'assemblée générale constitutive du 15 Avril 1878, la Société de Géographie de la province d'Oran. Elle désigna en même temps, comme président d'honneur le paléontologue Auguste Pomel. [2]

En 1878, elle fut la sixième société de géographie, à être créée; après les cinq autres créées durant la même année en France (Montpellier, Rouen, Nancy, Bergerac et Perrigueux); après celle de Marseille (1876) et avant celle d'Alger (1880). Elle fut aussi la quatrième société savante créée en Algérie, durant les cinquante premières années de la colonisation, après la Société Archéologique de Constantine, fondée en 1852; la Société Historique Algérienne en 1856, et en 1863 la Société de recherches scientifiques, devenue par la suite l'Académie d'Hippone.

Toutes ces sociétés savantes, comme le fait remarquer Gabriel Esquer, “Nous les retrouverons après l'année 1880. La création d'un enseignement supérieur en Algérie ne leur a pas été dommageable. Tout en accueillant les travaux des universitaires, leurs revues ont contribué à publier ceux des continuateurs de l'école pré-universitaire de recherches en Algérie.”[3]

En 1881, la dénomination initiale de la Société, fut complétée et changée en celle de Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran. Cette extension de l'appellation de la Société à l'archéologie, nous la devons au commandant Louis Demaeght. [4]

A peine créée, la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran, était appelée à prendre place parmi les plus prestigieuses sociétés savantes et géographiques. Elle fut à plusieurs reprises requise pour participer et donner son avis sur les projets sur lesquels se concentraient au plus fort l'intérêt du monde scientifique et/ou des milieux d'affaires coloniaux : chemin de fer transsaharien, canal inter-océanique, occupation du Touat, pénétration du Sud-Oranais, Comité du Maroc, l'application de l'heure décimale etc...

Parallèlement à ses activités, la Société savante oranaise, se souciait également de faire connaître ses activités et les travaux de ses collaborateurs; par la publication et la diffusion d'un certain nombre de travaux; que nous nous proposons de passer en revue dans le cadre de la présente contribution ; telles que : les Tables générales, les Bulletins anniversaires et extraordinaires, les recueils de travaux, monographies et mémoires. Mais surtout, le Bulletin trimestriel, qui constitue l'organe essentiel, par lequel la Société manifeste son activité et maintien ses relations scientifiques avec le reste des sociétés savantes et institutions universitaires.

I - Les publications périodiques

1- La création du Bulletin trimestriel statutaire.

Les statuts de la Société précisent que parmi les moyens d'action qu'elle s'était donnés figurent en première place, “ la publication d'un Bulletin périodique ”[5]. Comme ils prévoient en outre, la création d'une commission de rédaction du Bulletin[6]. Mais, c'est le règlement intérieur de la Société qui réglemente la gestion du Bulletin (articles 27 à 44). Dix huit articles, sur les cinquante-deux du règlement intérieur, lui étaient donc réservés.

Mais ce ne fut que le 17 août 1878, soit quatre mois après la fondation de la Société, que fut décidée à l'unanimité, l'impression d'un bulletin trimestriel qui serait publié à trois cent exemplaires, sous l'intitulé de Bulletin trimestriel de la Société de géographie de la province d'Oran. Toutefois durant les trois premières années de la parution du bulletin (1878-1881), les contributions étaient consacrées presque entièrement aux travaux géographiques, seule une infime partie était réservée aux articles sur l'archéologie.

Cependant, la décision prise au mois de mai 1881, pour élargir la vocation de la Société aux travaux archéologiques, avait immanquablement entraîné le changement dans l'intitulé du Bulletin trimestriel statutaire; qui, à partir du fascicule n°10 de février-juin 1881, prend le titre qu'on lui connaît jusqu'à maintenant de : Bulletin de la Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran.

Vu les conditions politiques particulières qui avaient présidé à sa création (guerre franco-allemande de 1870, expansionnisme coloniale des puissances occidentales, en particulier en Afrique, retard de l'école géographique française par rapport à son homologue allemande,etc..), ainsi et surtout, la connaissance scientifique à des fins coloniales de l'Algérie; avaient fait que, la Société n'eût jamais fait mystère que ses publications; et d'une manière particulière son Bulletin; qui au-delà de son audience scientifique, se voulut aussi, volontairement un organe de propagande de l'œuvre coloniale et de la "mission civilisatrice" de la France en Algérie, d'une manière particulière, et en l'Afrique du Nord d'une manière générale.

Mais les "archéologues", non contents du partage du Bulletin avec leurs collègues "géographes", décidèrent en 1882, que les articles archéologiques et les études d'histoire ancienne soient imprimés à part, sans aucune pagination spéciale mais sous une même couverture; sous le titre de Bulletin des Antiquités Africaines; nous verrons plus loin, les raisons de son éphémère aventure qui prendra fin en 1885.

Il convient de préciser aussi, que depuis sa création, le Bulletin de la Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran, avait adopté le format grand in-8°; son contenu ne variera que très peu tout au cours des années de la colonisation. Il se composait généralement des parties suivantes selon l'ordre de classement:

- Les actes administratifs de la Société

- Les mémoires et notices ( articles de fond)

- Les statistiques (portuaires, agricoles, démographiques, économiques, etc.)

-Les observations météorologique relevées à partir de l'observatoire du Fort Santa Cruz (à partir de 1896)[7].

- Les nécrologies

- La bibliographie

- les annonces et avis de la Société.

De 1878 à 1913, le Bulletin était publié régulièrement à raison de quatre fascicules trimestriels formant un tome annuel de cinq cents à six cents pages. Mais les nombreuses difficultés nées de la Première guerre mondiale ( restriction de papier, censure militaire, mobilisation des sociétaires) obligèrent à réduire le Bulletin à trois fascicules par an, avec deux cents à deux cent cinquante pages par tome annuel, et ce de 1914 à 1939 (sauf pour 1918 où il ne fut publié que deux fois par an). En dépit de ces difficultés, la Société a eu toujours pour souci majeur de faire publier le Bulletin même si la périodicité n'était pas toujours respectée. François Doumergue, expliquait-il en 1920, les tours d'ingéniosité qu'il lui a fallu faire pour publier le Bulletin durant ces années de guerre : “ pour équilibrer les budgets; il a fallu, écrit-il, chaque année supprimer les crédits afférents à certains articles et faire surtout porter les économies sur le chapitre le plus important, celui du Bulletin. Or, réduire de plus en plus la matière du Bulletin, c'est aller à l'encontre du but poursuivi par la Société, c'est s'exposer à perdre le concours de nos savants collaborateurs, c'est participer à cette crise du livre, qui en ce moment met en péril l'avenir intellectuel et scientifique de la Nation.[8].

Les difficultés de publication du Bulletin durant la guerre de 1939-1945, allaient être encore plus durement ressenties du fait tout d'abord, que le comité de rédaction du Bulletin n'arrivait pas à remplacer l'ardeur au travail et la bonne volonté de F. Doumergue qui décède en 1938. Sa disparition, de l'avis même de ses successeurs, avait porté un rude coup à la vie de la Société et partant à la rédaction du Bulletin. En plus, les rigueurs des lois de Vichy, particulièrement en matière de restriction des libertés et d'exclusion des juifs et des francs-maçons de toute activité associative entre autre, avaient amené la Société sous la présidence du docteur Georges Sicard à suspendre, à partir du début mai 1940, comme cela avait été déjà fait durant la première guerre, toutes les assemblées générales jusqu'à la fin des hostilités; en octobre de la même année, la décision fut prise de restreindre la publication du Bulletin à deux fascicules par an. Sur le coup, le très important fascicule consacré à la mémoire de François Doumergue près d'être imprimé en 1939, avait été reporté (fascicule n°214, 2ème trimestre 1940). Même après le débarquement américain, en 1942, les difficultés n'étaient pas près d'être aplanies, puisque la publication du Bulletin a souvent était retardée par le visa de censure (dont la Société se souciait peu durant la Première Guerre : le vice-président, était le général Joseph Baschung, commandant la place d'Oran). Les problèmes liés au rationnement du papier pour les imprimeries [9], et la mobilisation des ouvriers typographes, faisaient que la publication du bulletin était devenue de jour en jour problématique.

A vrai dire, depuis la début de la Seconde Guerre jusqu'en' en avril 1961, date de l'impression du dernier fascicule (n°237), le Bulletin ne devait plus retrouver la régularité qu'il avait connue avant les deux guerres. Déjà, en 1956, Gustave Vuillemot secrétaire général, faisait l'amer constat de cette situation : “

“Malheureusement les vicissitudes de la guerre ont entravé pendant plusieurs années l'activité de la Société, malgré l'action courageuse de ses membres que n'avait pas touchés la mobilisation. Par suite des absences et des privations, nos publications ont pris alors un retard que les bouleversements économiques et politiques ne nous ont pas encore permis de rattraper [10]”. En effet, de 1940 à 1953, les fascicules étaient dans l'ensemble publiés deux fois par an. Sauf cependant, pour 1942,1943-1944 et 1945-1946 qui ont paru sous forme de fascicules uniques, non numérotés d'ailleurs. Mais, c'est à partir de 1954 que la publication du Bulletin a accumulé un retard qu'elle n'avait jamais connu auparavant. Il est à noter que pour essayer de rattraper tant soit peu ce retard le comité de rédaction avait été obligé de faire paraître un fascicule (le n°237) regroupant les années 1957 à 1960 (de la 80ème à la 83ème année) qui ne sortit de l'imprimerie qu'en avril 1961, en même temps, que les Tables du Bulletin (1927-1956), qui devaient être normalement publiées en 1957. En guise d'explication, le président de la Société Charles Goetz, indique à propos du fascicule n°237 (1957-1960) : “ le présent volume du Bulletin groupe les actes administratifs des années 1957 à 1960, et une mise à jour des notes bibliographiques sur les principaux ouvrages entrés à la bibliothèque pendant cette période. Il se borne donc à rattraper un retard dans la parution, afin de reprendre la périodicité trimestrielle en 1961 [11]”. Propos rassurants et bien optimistes, mais avec l'accélération du processus de décolonisation à partir de la fin de 1961, ce retard ne sera jamais rattrapé. Le fascicule n°238 qui était en préparation devait être publié en mai 1961 ne verra pas le jour. Avec le fascicule n°237, le Bulletin de la Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran venait de clore une série de parutions qui a duré quatre- vingt-trois ans et produit quatre-vingt tomes. Quelques mois plus tard une autre revue prestigieuse, la Revue Africaine avait cessé de paraître, elle avait célébré en 1956 son centenaire avec faste [12].

Aussitôt après la reprise de ses activités, la Société réussit à faire paraître son premier Bulletin, en 1966, avec un sommaire modeste mais prometteur. Dans l'article d'introduction, le docteur Ahmed Taleb El Ibrahimi, ministre de l'Education nationale à l'époque, mit particulièrement l'accent sur l'importance de la reprise de la publication du Bulletin : le Bulletin inaugure ainsi, écrit-il, une nouvelle série de travaux et de recherches orientés dans le sens d'une culture qui, tout en ignorant, les frontières, se consacre d'abord au patrimoine d'une région de notre pays. Il serait souhaitable que les autres Sociétés savantes d'Algérie suivent l'exemple de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran, en reprenant leurs activités dans un esprit national et universel [13]”. D'autres Bulletins ont paru, à la suite du premier Bulletin de 1966, mais il faudrait reconnaître, qu'ils étaient d'inégale valeur et à périodicité discontinue; douze volumes ont paru jusqu'en 1988.

2- L'éphémère aventure du Bulletin des Antiquités Africaines (1882-1885).

La décision de rendre en 1882 autonome la partie archéologique du reste du Bulletin, en créant le Bulletin des Antiquités Africaines revient à Louis Demaeght et Jules Poinssot, ils expliquaient ainsi les raisons de leur choix : “Nous avons donc adopté un plan entièrement nouveau. Dans notre Bulletin, l'archéologie formera un ensemble distinct de la géographie. Les deux parties auront chacune leur pagination spéciale de façon à former deux volumes indépendants. Aux Antiquités, nous ajouterons des tables aussi complètes que possible, nous emprunterons leurs divisions à celle du Corpus inscriptionum, aux excellentes tables du Recueil de la Société de Constantine [14]”. Dès sa création, Le Bulletin des Antiquités Africaines fut patronné par les sommités des études archéologiques et d'histoire ancienne, tels que E. Renan, A. Héron de Villefosse, Paulle, C. Tissot etc.[15] De 1882 à 1885, quatorze fascicules du Bulletin des Antiquités Africaines furent publiés. Pour des raisons techniques, le Bulletin des Antiquités Africaines était imprimé à Paris, la partie géographique, à Oran; les deux parties étant réunies sous une même couverture[16].

Il convient de faire remarquer toutefois, que cette double pagination n'est pas allée sans quelques inconvénients. En effet, dès le début de la publication du Bulletin archéologique apparurent des erreurs dans l'accolement des deux parties du Bulletin trimestriel statutaire[17].

En somme, le Bulletin des Antiquités Africaines avait voulu être un pari, une gageure du niveau scientifique de la Société, mais celle-ci n'avait manifestement pas les moyens de ses ambitions, et plus particulièrement les moyens financiers; ce qui l'avait décidée, après cette courte et non moins coûteuse expérience à supprimer le Bulletin des Antiquités Africaines : “ notre Bulletin a subi cette année une modification rendue absolument nécessaire par l'état appauvri de notre caisse financière, déclarait en 1885 Joseph Bouty, le secrétaire général de la Société, le Bulletin des Antiquités Africaines qui avait été joint au Bulletin géographique a été supprimé, de sorte qu'à l'avenir notre publication trimestrielle comprendra:

- La partie géographique à laquelle on donnera plus de développement

- La partie archéologique, consacrée particulièrement à la province d'Oran.[18]

II. Les autres publications

1- Les Tables générales du Bulletin.

Parallèlement au Bulletin, les Tables générales du Bulletin sont souvent citées par les chercheurs pour leur qualité et la facilité d'accès qu'elles donnent aux travaux originaux et aux autres informations contenues dans le Bulletin. Quatre Tables générales ont été publiées de 1898 à 1956.

La première Table générale a été publiée en 1898 à l'occasion du vingtième anniversaire de la fondation de la Société. Elle constituait la première série ou partie englobant la période 1878-1897, elle parut sous le titre de Journal des travaux de la Société. Son rédacteur fut l'inlassable commandant Louis Demaeght, vice-président qui s'était chargé aussi, pour la même circonstance, d'élaborer le Catalogue raisonné du musée de la ville d'Oran, publié la même année par la Société. Demaeght avait établi pour cette première série de la table générale, un plan divisé en cinq parties:

1- La table alphabétique des auteurs.

2- La table alphabétique des matières insérées dans les Bulletins de la société.

3- La table analytique et méthodique des inscriptions latines, grecques, puniques, libyques, espagnoles et arabes.

4- Les fastes des provinces africaines.

5- L'index alphabétique des noms et lieux compris dans la table générale.

La deuxième série de la Table générale concernait la période 1898-1907, elle fut établie par P. Engel, secrétaire général de la Société. Comme la précédente Table, elle se compose de cinq parties :

1- La table alphabétique des auteurs

2- La table alphabétique des matières insérées dans les Bulletins de la société

3- Les tables alphabétiques et méthodiques des inscriptions latines et libyques

4- L'index alphabétique des noms des personnes et lieux compris dans les tables précédentes

5- La table alphabétique relative au volume spécial du Congrès National des Sociétés Françaises de Géographie tenu en 1902 à Oran, à l'occasion des célébrations du millénaire de la fondation de la ville.

La troisième série de la table générale, portant aussi le titre de Journal des travaux de la Société, concernait la période 1908-1927. Elle fut publiée en 1930 à l'occasion de la célébration du Centenaire. Camille Kehl, président de la Société s'était chargé de la confectionner, avec l'aide de M. Chauvin, secrétaire général, qui fut chargé d'établir la table et l'index analytique des inscriptions latines.

La quatrième série, couvrait la période 1928-1956; contrairement aux séries précédentes, elle ne porte pas le titre de Journal des travaux de la Société, mais tout simplement, Table générale du Bulletin de la Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran[19] . L'élaboration de cette Table a été commencée par le chanoine V. Desjardins, et continuée par Gustave Vuillemot, secrétaire général de la Société, aidés tous deux par Vito et P. Courtot. Celui-ci se chargea spécialement de revoir les indices relatifs aux inscriptions latines. En ce qui concerne la méthode adoptée pour la division de la Table générale 1928-1956, G. Vuillemot reconnaissait : “ bien que, la spécialisation des études et le déplacement des disciplines auxquelles le Bulletin fait leur part aient rendu souhaitables quelques retouches à la présentation de la Table méthodique, nous avons par souci d'homogénéité conservé les mêmes divisions.” [20]

Une Table sommaire par noms d'auteurs des articles parus de 1966 à 1976, fut publiée par le Bulletin de 1977-1978.

2- Les Bulletins anniversaires.

2-1- Le Bulletin du vingtième anniversaire (1898).

Le comité voulant marquer dignement les vingt premières années de la fondation de la Société, décida, à cette occasion de remplacer le fascicule du premier trimestre 1898 (fascicule n° 75) par un fascicule spécial (appelé aussi Bulletin spécial), “ dans lequel seraient insérés des articles dus à la plume de hautes personnalités et relatifs à des questions intéressant principalement la géographie et l'archéologie de l'Algérie et de l'Afrique du Nord.[21] Parallèlement, et pour la même occasion, furent publiés la deuxième série du Journal des travaux de la Société (1878-1898) et le Catalogue raisonné du musée de la ville d'Oran, tous les deux fruit du travail du commandant Louis Demaeght, qui mourut quelques jours après la célébration du 20ème anniversaire de la Société.

Ce Bulletin spécial composé de 150 pages, comprenait “ douze notes ou mémoires tous dus à des savants spécialistes ”, parmi lesquels nous notons, Emile Gautier, A. Héron de Villefosse, René Cagnat, Augustin Bernard, René Basset etc., “ qui avaient tenu à apporter à la Société de Géographie d'Oran, et au commandant Demaeght en particulier, l'hommage de leur profonde estime.”[22]

Il convient de noter également que les articles étaient précédés par deux autres contributions, la première retraçant "l'oeuvre archéologique de la S.G.A.O.", due à J. Toutain, professeur adjoint à la faculté des Lettres de l'Université de Caen; et la deuxième, faisant le "Résumé des travaux géographiques et historiques de la Société d'Oran", due à Paul Ruff, professeur d'histoire au lycée d'Oran.

2-2. Le Bulletin du cinquantenaire (1928).

En avril 1928, sous la deuxième présidence de François Doumergue, fut célébré le cinquantenaire de la Société. A cette occasion le comité ne manqua pas de faire publier un Bulletin spécial, ( hors série) appelé du cinquantenaire, imprimé grâce aux subventions qui lui ont été spécialement attribuées par diverses institutions. Préfacé par François Doumerque, le Bulletin spécial de 134 pages contenait neuf contributions touchant à diverses disciplines historiques et scientifiques, “ Si ce numéro spécial, faisait remarquer F. Doumergue, parait de faible importance par son nombre restreint de pages, en revanche, la qualité des articles qui y sont insérés corrige l'insuffisance de la matière, les noms des savants qui les ont signés en conditionnent la haute valeur scientifique.[23]

3- Les Bulletins extraordinaires.

La Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran, avait proposé, lors de la XXIème session du Congrès national des sociétés françaises de géographie, qui s'était tenue en août 1900 à Paris, d'organiser le XXIIIème congrès, en 1902, à Oran, pour le faire coïncider avec une autre manifestation d'envergure prévue pour cette même année : la commémoration du millénaire de la fondation de la ville d'Oran. A l'issue du congrès, qui s'était tenu du 1er au 5 avril 1902, la Société avait pris à sa charge la publication des contributions qui ont paru sous forme d'un volume de 275 pages, en hors-série, sous le titre de Compte-rendu des travaux du Congrès publié, en 1903, par l'éditeur oranais Paul Perrier.

Le fascicule spécial consacré en hommage à la mémoire de l'ancien président de la Société, François Doumergue, décédé en 1938, était prêt à être imprimé en 1939, lorsqu'éclate la guerre. Malgré les restrictions que s'était imposée la Société, celle-ci avait tenu toutefois à publier le fascicule spécial, mais non hors-série, puisqu'il porte le n°214, 1er trimestre 1940. Ce dernier est présenté sous le titre de "Mélanges de géographie, d'archéologie et d'histoire, en hommage à la mémoire de François Doumergue", préfacés par le président de la Société, le docteur Georges Sicard. Onze contributions portant sur diverses disciplines, et une bibliographie complète des travaux scientifiques de F.Doumergue composent les 174 pages de ce fascicule.

Dans le but de redynamiser la vie intellectuelle qui avait connu pendant les années de guerre une longue léthargie, la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran, avec l'appui des hautes autorités, avait lancé un appel à toutes les sociétés régionales, à caractère culturel, artistique, médical, agricole etc. pour l'élaboration en commun d'un programme de manifestations culturelles et scientifiques, à qui on a donné le titre de "journées oraniennes", qui se sont déroulées à Oran, du 14 au 20 décembre 1946. La publication des trente-deux conférences et communications présentées lors de ces "journées Oraniennes" ont été prises en charge par la Société qui les a publiées en quatre livraisons dans son Bulletin, par fascicules semestriels, 1947 et 1948 (fascicules n°222 à 225).

4- Travaux, Monographies et Mémoires

Le quatrième type de publication dont se chargeait la Société, parallèlement au Bulletin périodique, était les travaux et monographies.

4-1. Les Travaux

Ce sont généralement des mémoires originaux publiés dans le Bulletin, et dont l'intérêt les désignait à être publiés en volumes autonomes qu'il faudrait distinguer toutefois des simples tirés à part.

Nous citons :

- Doumergue (F.). Essai sur la faune erpétologique de l'Oranie. Avec des tableaux analytiques et des notions pour la détermination de tous les reptiles et batraciens du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie. 1 volume, 404 p., 27 planches comprenant 217 figures, 1901.

- Voinot (Capitaine Louis). Le Tidikelt. 1 vol., 152 p., 18 planches similigravures, 5 cartes et plans des Oasis ,1909.

- "". Oujda et l'Amalat. 1vol.,580 p, 26 planches de plans et similigravures, 1912. [24]

- Mesnier (C.). Monographie du territoire d'Aïn-Séfra. 1 vol., 310 p., cartes hors texte, 1914.

- Faure (A.). Notes sur mes herborisations à Oran. 116 p, 1940.

- Faure (A.) et Goetz (Ch.). Essai iconographique d'une flore oranaise. 1944.

4-2. Les Monographies

Ce sont des mémoires inédits qui ont été primés par la Société, suite à des questions qui sont mises en concours ordinaires et extraordinaires.

Le plus important de ces mémoires, est La Géographie du Maroc de Joseph Canal (1 vol. 186 pages, impri. Fouque, Oran, 1902)

Ce mémoire a été primé en 1901, il fut l'unique travail présenté dans le cadre du concours extraordinaire ouvert en 1901. Son auteur, Joseph Canal, était membre de la Société et voyer principal en retraite.

4-3. Les Mémoires

En 1961, la Société innove en créant une collection intitulée, " Les archives de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran". La collection devait se composer de fascicules édités sans périodicité régulière, constituant chacun un Mémoire complet sur des sujets se rapportant à l'activité de la Société, mais dont l'ampleur et la diffusion avaient paru dépasser le cadre du Bulletin trimestriel. Prise de cours par la fin de la guerre d'Algérie, la Société ne réussit à publier dans le cadre de cette collection que le Mémoire n°1, consacré au travail de Sébastien Santa, docteur en pharmacie, avec la collaboration de A. Simonet : Les poissons et le monde marin des côtes de l'Oranie, (éditions de la Société de Géographie et d'Archéologie de la province d'Oran, 313 pages, imprimerie Léon Fouque, 1961).

5- L'échange du Bulletin.

L'échange du Bulletin avec les sociétés savantes et académiques, avait de tout temps constitué le souci majeur de la Société. En effet, il est bien évident que c'est à travers son Bulletin que la Société faisait connaître ses activités scientifiques, et élargissait son rayon d'action. Le Bulletin de la Société, était généralement connu et très apprécié à l'étranger, si on en jugeait par les demandes d'échange que recevait la Société de part le monde [25]. Pour étendre davantage son audience, le comité de rédaction n'hésita pas en 1932, à accepter de faire le service gratuit du Bulletin aux Social Science Abstracts de New York, revue mensuelle qui signalait et analysait à l'époque, les travaux de plus de 5.000 périodiques scientifique, rédigés en 35 langues différentes.

Mais, il importe de faire remarquer cependant, que les relations de la Société avec ses homologues étrangères en particulier, étaient tributaires des relations internationales et des orientations idéologiques qu'entretenaient la métropole avec les reste du monde. Aussi décida-t-elle en 1915, de suspendre l'échange de son bulletin avec toutes les sociétés savantes et les universités austro-allemandes; et que, depuis 1917, le bulletin cessait d'être échangé avec les institutions académiques des pays de l'Union soviétique. Après la Première guerre, la Société entreprit une politique d'aide et de solidarité scientifiques et culturelles avec les pays qui ont subi; soit du fait de la guerre, soit du fait de catastrophes naturelles, des pertes dans leurs bibliothèques; et ce, par l'envoi gratuit de ses publications. C'est ainsi qu'on la voie offrir en 1919 à la bibliothèque de Louvain incendiée par les Allemands, et à la bibliothèque de l'Université de Tokio, en cours de reconstitution en 1924, à la suite du séisme qui détruisit la ville; d'importants lots de publications et de collections du Bulletin.

III- Les imprimeurs des publications de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran.

Dès sa création en 1878, la Société avait confié l'impression de son Bulletin trimestriel aux soins de l'imprimerie de l'association ouvrière Heintz-Arthus   et Cie d'Oran, qui était devenue à partir de 1882, imprimerie de l'association ouvrière Heintz-Chazeau et Cie. Cependant, avec la décision en 1882 d'imprimer à part le Bulletin des Antiquités Africaines, l'impression de ce dernier fut confiée en 1882 et en 1883 à l'imprimerie centrale des journaux à Paris (14, rue des Jeûneurs, directeur A. Devillaire) et en 1884 à l'imprimerie Burdin et Cie d'Angers (4, rue Garnier). Les éditeurs en furent à Paris, A. Picard (82, rue Bonaparte) et Challamel (5, rue Jacob) et à Oran, J. Alessi (bd. Oudinot).

De 1882 à 1889, ce fut l'imprimerie "la typographie et lithographie Adolphe Perrier" d'Oran fut chargée de l'impression du Bulletin trimestriel et de toutes les publications de la Société. La même imprimerie continua de 1889 à 1894 à se charger de l'impression, mais sous la nouvelle raison sociale de : "Ancienne maison Adolphe Perrier, Paul Perrier, fils successeur". En effet, Adolphe Perrier, fondateur de l'imprimerie en 1843 et du journal l'Echo d'Oran en 1844, cède en 1879, à son fils Paul l'affaire familiale à la tête de laquelle, il demeura jusqu'à sa mort en 1937. La Société lui confia, exceptionnellement en 1903, l'impression de son Bulletin spécial, consacré aux comptes rendus des travaux de la 23 Ëme session du Congrès National des Sociétés Françaises de Géographie. Mais, un membre de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran, Laurent Fouque, entrepreneur de travaux publics, conseiller général et maire d'Oran de 1888 à 1892, dont “ le hasard des affaires avait fait de lui un maître imprimeur ”, en fondant en 1890, "L'imprimerie typographique et lithographique Laurent Fouque", il devient, en 1894 l'imprimeur des publications de la Société, à la place de Paul Perrier. Un de ses collègues de la Société témoigne que “ dès le début il s'intéressa à l'œuvre scientifique poursuivie avec autant de talent que de ténacité par le regretté commandant Demaeght; avec les faibles ressources lithographiques qu'on possédait alors, il fit de son mieux pour faire du Bulletin de la Société une publication présentable [26].” Cette collaboration devait continuer sans interruption jusqu' en 1961, avec son fils Léon Fouque, à qui l'affaire familiale fut cédée en 1903. En 1928, elle devient, "la Société Anonyme des Papeteries et Imprimeries Léon Fouque". L'imprimerie Fouque qui n'a cessé d'améliorer son matériel lithographique et typographique, s'est toujours appliquée à faire du Bulletin une oeuvre typographique remarquée. Cependant, les difficultés dues à la guerre, semblent avoir lourdement pesé dans la gestion de l'imprimerie Fouque, qui n'arrivait plus, comme par le passé, à assurer la parution régulière du Bulletin. De ce fait, la Société avait dû alors recourir momentanément à d'autres imprimeries, notamment, à celle du journal Oran républicain pour faire publier les Bulletins de 1949.

En 1966, le Bulletin fut imprimé dans les anciens ateliers de l'imprimerie Léon Fouque, qui à la suite du départ en 1962, de ce dernier, ont été pris en charge par la Société Nationale d'Edition et de Diffusion (SNED). Par la suite, le Bulletin fut imprimé par différents imprimeurs non spécialisés dans le domaine de l'impression des périodiques scientifiques, ce qui a diminué de la qualité typographique du Bulletin.

Conclusion

Il convient de reconnaître à la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran, et aux publications qu'elle produit depuis plus d'un siècle et quart, l'apport intellectuel et culturel qu'elle a apporté à la métropole de l'Ouest;en des moments où la région oranienne ne disposait, ni d'institutions d'enseignement supérieur ni d'organismes de recherche scientifique. Malgré l'humanisme provincialiste et l'amateurisme éclairé qu'on peut à leurs collaborateurs; les publications de la Société n'avaient pas moins constitué des référents scientifiques et intellectuels pour des générations entières d'érudits locaux et de chercheurs universitaires.

Il importe de noter cependant, que la relance de la publication du Bulletin, avec la réappropriation culturelle de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran, par les quelques rares notables et intellectuels locaux au lendemain de l'indépendance, n'avait pas changé grande chose à la situation antérieure. On peut même dire sans ambages, qu'elle a quelque peu perdu de son aura d'antan, du fait du désintérêt manifeste qu'affichent les nouveaux agents du pouvoir issus de la recomposition sociale post-indépendance pour ce genre de technique sociétaire et de fonction cognitive; qui sont, au demeurant, totalement étrangères, à leurs univers social et culturel.

Cependant, il n'en demeure pas moins que ce patrimoine patiemment accumulé et jalousement conservé pendant plus d'un siècle et quart; est la preuvre, si besoin est, de la conscience patrimoniale qui existe encore chez une frange assez importante de l'élite intellectuelle locale; qui considère à juste raison que le fonds documentaire dans son ensemble de la Société ( ouvrages, revues, publications de la Société, archives, cartes et plans ), constituent plus qu'un patrimoine ; sinon, une véritable mémoire culturelle , une inépuisable mine d'informations et un outil de recherche incontournable sur l'état des connaissances acquises sur le Maghreb en général et l'Algérie en particulier; et ce, dans divers domaines : histoire, archéologie, ethnographie, dialectologie, sciences de la nature etc...

ANNEXE

Tableau n°1 : Répartition des différentes parties du Bulletin de la S.G.A.O. (1878-1988).

Périodes

Nécrologies

%

Articles

%

Bibliographies

%

actes

administratifs

%

1878-1897

20

11

440

36

89

12

117

28

1898-1907

32

18

210

17

56

8

93

22

1908-1927

108

60

240

19

268

37

80

19

1928-1956

21

11

266

22

279

40

83

19

1957-1960

/

/

/

/

16

2

39

9

1966-1988

/

/

78

6

6

1

12

3

Total

181

100

1234

100

714

100

424

100

Tableau n°2 : Moyenne de la production d'articles par auteur (1878-1988).

Périodes

Auteurs

Articles

Moyennes

1878-1897

141

440

3

1898-1907

101

210

2

1908-1927

121

240

2

1928-1956

122

266

2

1957-1960

/

/

/

1966-1988

79

78

1

Total

564

1234

2

Tableau n°3 : Evolution du Bulletin de la S.G.A.O. (1878-1988).

Périodes

N° des années

Nbr . d'années

N° de tomes

Nbr. de tomes

N° de fascicules

Nbre. de fascicules

1878 - 1889

1° - 2°

12

1 - 9

9

1 - 43

44

1890 - 1899

13 - 22

10

10 - 19

10

44 - 82

39

1900 - 1909

23 - 32

10

20 - 29

10

83 - 121

39

1910 - 1919

33 - 42

10

30 - 39

10

122 - 154

33

1920 - 1929

43 - 52

10

40 - 50

11

155 - 183

29

1930 - 1939

53 - 62

10

51 - 60

10

184 - 213

30

1940 - 1949

63 - 73

10

61 - 72

12

214 - 227

14

1950 - 1960

74 - 83

11

73 - 80

8

228 - 237

9

S/Total

 

83

 

80

 

237

1966-1975

 

10

 

5

 

 

1976-1988

 

13

 

7

 

 

S/Total

 

23

 

12

 

 

TOTAL

 

106

 

92

 

 


Notes

[1]- Benkada, Saddek.- La "Société Savante", rupture et continuité d'une tradition associative : le cas de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran".- Insaniyat (CRASC, Oran), n° 8, mai-août 1999.- p.p.119-128.

[2]- Pomel, Auguste.- (1821-1898), Paléontologue et géologue interné en Oranie en 1852 pour ses idées républicaines et socialistes. Il obtint après la chute de l'Empire, plusieurs mandats électifs. En 1878 il fut nommé président d'honneur de la Société, et membre du comité du Transsaharien parrainé par la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran.

[3]- Esquer, Gabriel.- La vie intellectuelle en Algérie.- Oran, Simoun, n°26, mai 1957.- p.28.

[4]- Demaeght, Louis (1831-1898), né à Dunkerque en 1831, il termina sa carrière militaire en 1879 comme chef de bataillon, commandant du bureau de recrutement d'Oran. Il fut admis comme membre de la Société l'année même de sa mise à la retraite. Archéologue et épigraphiste de grand talent, il s'imposa aussitôt par son érudition, il fut nommé membre de la commission administration, le conseil d'administration de l'époque. Lors de l'Assemblée générale du 24 mai 1880, Demaeght fut élu vice-président. Sollicité plusieurs fois pour prendre la présidence de la Société, il déclina toutes les propositions et se contenta du poste de vice-président pour se consacrer entièrement à ses travaux archéologiques. Il fut l'auteur de nombreux articles (travaux originaux et comptes rendus) et d'autres ouvrages édités par la Société. Il meurt en avril 1898, quelques jours seulement après la célébration du vingtième anniversaire de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran.

[5]- FOUQUE , L. . - Statuts.- Oran, S.G.A.O., 1931. (article 2 des statuts).

[6]- Idem. , article 5 des statuts.

[7]- l'Observatoire météorologique installé au fort Santa Cruz, fut fondé en 1898 par le Lieutenant-colonel Derrien (1839-1904), qui fut président de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran de 1894 à 1904. C'est sous sa présidence que furent organisées les deux grandes manifestations scientifiques; la célébration du vingtième anniversaire de la Société, en 1898; et la tenue du Congrès National des Sociétés Françaises de Géographie en avril 1902; à l'occasion de la célébration du millénaire d'Oran.

[8]- Doumergue, F..- Discours devant l'Assemblée générale du 9 mai 1920.- Bulletin S.G.A.O., mars-juin 1920.- p. 92.

[9]- Séance du comité d'administration du 3 Janvier 1944: “ L'imprimerie Fouque a fait connaître que les quantités de papier mises à sa disposition étaient insuffisantes, pour permettre l'impression de notre bulletin. En conséquence, une attribution sera demandée au comité de presse à Alger ”. Bulletin S.G.A.O, 1944.

[10]- Vuillemot, G..- Op. Cité.- p..5.

[11]- Bulletin S.G.A.O., fascicule 237 ( 1957 à 1960), informations, Février 1961.

[12]- Le Centenaire de la Société historique algérienne fut célébré les 19, 20 et 21 mai 1956, à la salle des Actes de l'Université D'Alger. La Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran fut représentée par son président, Frank-Etienne Roubet, président. Cf. Roubet (F.-E.)."Le Centenaire de la Société Historique Algérienne et de la Revue Africaine (1856-1956)". Bulletin S.G.A.O., fasc. 236, 1956, pp. 89-103.

[13]- Dr Taleb El Ibrahimi, A..- Bulletin S.G.A.O..- 1966.- p. 2.

[14]- Bulletin S.G.A.O..- n° 13, 1882.

[15]- La couverture du 2ème tome, 3ème année, 1884; portait comme titre les indications suivantes :

Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran

Bulletin Trimestriel des Antiquités Africaines

Publié sous la direction de MM. Julien Poinssot et Louis Demaeght et le patronage de MM. :

L. Rénier, E. Renan, Ch. Robert, E. Desjardins, Ch. Tissot, Chabouillet, Heron de Villefosse, Poulle etc... Paris- P. Picard, 82 rue Bonaparte.

Challamel, 5 rue Jacob.

Oran- J. Allesi, Bd. Oudinot.

Imprimé à Angers, imprimerie Burdin et Cie., 4 rue Garnier.

[16]- Séance du comité administratif du 7 Août 1882. Bulletin S.G.A.O., n° 14, p. 240.

[17]- Le Bulletin n° 23 de 1884, signale en effet que, “par suite d'une erreur, le Bulletin archéologique du 1er trimestre 1884 est joint au Bulletin géographique du 4è trimestre 1883, et, par suite, le 4è Bulletin archéologique de 1884 est joint au 3è Bulletin géographique de 1884. Pour rétablir la concordance, le présent fascicule ne contient pas de partie archéologique.”

[18]- Bouty (Joseph). Compte rendu des travaux de la S.G.A.O. pendant l'exercice 1885-1886. Bulletin S.G.A.O., 1886 p. 81-86.

[19]- Ch.-A. Julien, omet de souligner, dans la très importante bibliographie, annexée à son Histoire de l'Algérie contemporaine (PUF, 2ème édition 1979, p. 511.); la quatrième série (années 1928 à 1956) de la Table générale du Bulletin, publiée en 1961.

Table générale du Bulletin de la Société de Géographie et d'Archéologie de la Province d'Oran, (4ème série), années 1928 à 1956. Oran, SGAO, impri. L.. Fouque, 1961, 135 p.

[20]- Vuillemot, G..- Avant propos. Table générale du Bulletin S.G.A.O..- 4° série (1928-1956), Oran, L. Fouque, 1961.- p. 3.

[21]- Derrien (Lieutenant-colonel) . -Préface.- Bulletin du vingtième anniversaire 1878-1898.-p.p.I-II.

[22]- Dr Sandras, G..- Résumé des travaux de la S.G.A.O. de 1898 à 1907.- Journal des travaux de la Société, Table générale, 2° partie 1898-1907, S.G.A.O., 1910.- p. 16.

[23]- Doumergue, F..- Préface.- Bulletin spécial du Cinquantenaire, 1928.- p.5.

[24]- L'association des anciens Français du Maroc, "Les Enfants de l'Oriental", avait réédité les travaux du colonel Louis Voinot publiés par la S.G.A.O.; notamment :

-Oujda et l'Amalat. Paris, 2 vol., 1988.

- Relations algéro-marocaines sur la frontière du Tell (1848-1907). Saint-Germain-en Laye, 1989.

[25]- La revue américaine The Moslem World, publiée à New York; avait demandé à la Société en 1924, de lui envoyer le numéro du bulletin où fut publiée la conférence du colonel Cadi sur la femme et la religion musulmanes. De même que, The New-York public Library, remerciait en 1924, la Société de lui avoir envoyé un ancien volume du Bulletin et du service gratuit qui lui en était assuré.

Le Dr Jules Abadie, membre de la Société, de retour d'un voyage d'études aux Etats-Unis en 1931, déplorait que le Bulletin ne figurât pas dans la liste des revues étrangères que la National Géographic Society de Washington, échangeait avec sa revue. Il demanda instamment à la Société d'entrer en relation avec son homologue américaine pour établir au plus vite, l'échange de leurs bulletins respectifs.

[26]- Nécrologie de Laurent Fouque.- Bulletin S.G.A.O., 1913.- p.151.

 

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