Données statistiques, n° 331, 2001. Office national des statistiques, Alger. Les migrations internes intercommunales à travers les résultats exhaustifs du recensement de la population et de l’habitat de 1998.

Ce volume présente quelques résultats globaux des migrations internes d’individus ayant été soumis à une mobilité géographique entre 1987 et 1998. En premier lieu, les tableaux traités exposent pour chacune des 48 wilayas le solde migratoire qui est négatif pour 21 et positif pour les 27 restantes.

Sur plus de 420 000 migrants qui s’étaient déplacés entre les wilayas d’Algérie, celle d’Oran arrive largement en tête avec un solde migratoire positif de 40 959 personnes, suivie par les 4 départements de la Mitidja que sont ceux de Boumerdès (29 056 individus), Alger (24 961), Blida (18 256) et Tipaza (15 086)... Bien plus, les migrations intercommunales, estimées au sein de chaque wilaya, concernent pour l’ensemble de l’Algérie plus de 1 800 000 personnes. A 1’exclusion des wilayas métropolitaines d’Alger (341 000 individus) et d’Oran (128 000), ces types de déplacements internes ont touché principalement celles de Tlemcen (77 000), Sétif (72 000), Blida (69 000), Médéa (62 000), Tizi-Ouzou (59 000) et Constantine (52 000) et ceci, en établissant un seuil supérieur à 60 000 migrants... L’importance de ces migrations, décelées dans les communes des départements non métropolitains, pourrait s’expliquer en grande partie par l’insécurité provoquée par le terrorisme qui a occasionné des glissements de populations résidentes dans les montagnes en direction des agglomérations situées sur les piémonts,  plaines et bassins.

En second lieu, l’autre type de tableau utile se rapporte aux migrations intercommunales dans une même wilaya ; il informe le lecteur sur la mobilité géographique, évaluée entre 1987 et 1998, au sein des périphéries  urbaines et principalement autour des grandes villes et en estime les entrées et les sorties. L’exemple d’Oran est significatif puisque le desserrement des oranais a concerné près de 68 000 habitants qui étaient partis s’installer dans les seules communes suburbaines de Bir-el-Djir, d’Es-Sénia et de Sidi-Chahmi !

En troisième lieu, l’estimation des arrivées et sorties des communes d’une même wilaya vers les autres départements est profitable pour le chercheur et cela, même si la précision attendue n’y est pas ; des traitements de données plus fins auraient été les bienvenus.

auteur

Abed Bendjelid

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