L’architecture d’aujourd’hui, n° 333, mars-avril 2001, «Ornement ».

Ce numéro décapsule une ancienne polémique entrouverte par Adolf Loos en son temps sur la question de l’ornement.  C’était le temps où l’architecture moderne rejetait en bloc ce concept qui avait été suivi  par le fameux « less is more » de Mies Van Der Howe. Le problème en fait est que cette dernière formule à priori séduisante, fut érigée en dogme (Objectile) générant une architecture qui fut qualifiée d’indigence culturelle et esthétique provenant en grande partie de l’absence de sens en façade (Willem Neutelling). De nombreux exemples plaident pour un retour à l’ornement, non seulement pour leur qualité esthétique, mais surtout pour l’apport intellectuel qu’ils introduisent dans la démarche ornementale. Elle fait analogie avec le langage dans ses dimensions locale et universelle. Ainsi les motifs renvoient au vocabulaire et au local, tandis que la motilité correspondrait à l’universalité de la grammaire. L’idée de connexité n’est pas simple, elle en appelle une autre qui consiste à mettre en rapport ornement = sentiment et fonction = raison. Elle argumente ainsi quelques objections relatives à une vision réductrice  simplifiant l’interprétation de la non moins mémorable « l’ornement est un crime » (Hermann Czech, Gabrielle Kaiser).

auteur

Ammara Bekkouche

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