Si le mot « fête » ne pose guère de problèmes, il peut en être autrement pour la fête en ville dont l’exploration de l’évolution du sens montre quelques formes d’altération (André Sauvage). Au-delà de la signification culturelle et la part de liberté apparente au moment de la fête, son envergure n’est pas sans comporter certains risques (Jean-Pierre Charbonneau). Les cultures sportives, la marche revendicative, les tefeurs adeptes de free-party trouvent en ces instants éphémères des moments de plaisir qui mettent en fête la ville (Jean-Pierre Augustin, Emmanuel Redoutey, Aurélie Chêne). Mais le temps d’une fête s’agissant des arts de la rue, peut ne pas suffire à construire une identité (Elena Dapporto).
Les faiseurs de fête c’est donc aussi des consommateurs de culture. Un concept à rapprocher de celui de marketing (Muriel Rosemberg) et où le festival apparaît comme un alibi et un enjeu d’aménagement (Françoise Lucchini). Saisir des opportunités d’injecter des activités festives en milieu urbain, est une manière de revenir sur la considération statique des espaces mis en réserve et en attente d’être construit (Patrick Bouchain). Lyon, Bayonne, Marseille, Lille …chacune a sa façon de festoyer (Carine Lenfant, Céline Noël, Ricardo Basualdo, Octave Debary et Arnaud Tellier). A Nantes, c’est le Lieu Unique qui particularise son identité festive et que Jean Blaire s’affaire avec grand enthousiasme et esprit créatif à organiser pour donner envie d’être ensemble (Thierry Paquot).
En dehors de la fête, il nous importe de signaler le texte sur la médina de Constantine (Mohamed Foura). Peut-être qu’internationaliser la connaissance de son état de ruine en évolution avancée, susciterait quelque réaction bien intentionnée ?
L’invité Kack Goody, un globe-trotter qui se définit comme un historien soucieux de la sociologie comparatiste tant il est persuadé que la comparaison enrichit considérablement les connaissances que nous pouvons avoir d’une société.
La rubrique Recherche nous propose une réflexion de Jacques Pezeu-Massabuau sur le Confort domestique et confort urbain. Autant subjective que le bien-être, la notion de confort renvoie à celle de désir d’être qu’il lie au réel et à l’image. Son approche du confort est d’étudier plutôt les formes de son absence.
Ammara Bekkouche