Insaniyat N°55-56| 2012 | Jeunes, quotidienneté et quête d’identité | p.p. 191-200 | Texte intégral
Azzedine KINZI: Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, 15 000, Tizi-Ouzou, Algérie.
Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle, 31000, Oran, Algérie.
Nous avons tenté, à travers une étude sociologique (mais aussi anthropologique) du monde villageois, en Kabylie (Algérie), d’expliquer et d’appréhender un aspect de la vie sociale des villageois vivant encore en collectivité : i.e. en communauté villageoise.
Notre démarche se veut nouvelle par rapport à des approches ayant longuement investi ce domaine sociologique et anthropologique du monde villageois en Kabylie. Ces approches s’inscrivent dans une perspective de holisme méthodologique. C’est à partir de cette dernière qu’une vision savante sur l’univers villageois était forgée et construite avec des paradigmes de structure, de système et d’organisation[1].
En abordant ce travail dans une perspective de la sociologie de l’action et de l’acteur, nous avons tenté d’appréhender l’univers villageois à partir du paradigme du singulier : i.e. de l’individu[2]. Pour une étude approfondie de la vie publique des communautés villageoises en Kabylie, précisément dans la région des At Yemmel (département de Béjaia), nous avons mis au centre de notre analyse la dimension personnelle et individuelle de la personne publique villageoise : structurée et conçue dans le paradigme de l’acteur social[3]. En fait, c’est à partir de ce dernier que nous avons construit une problématique autour des rôles et des positions qu’occupent les villageois investissant la scène publique, en tant qu’acteurs sociaux, dans la gestion des affaires publiques des villages de 1980 à nos jours.
En nous inspirant du courant de l’individualisme méthodologique, sur lequel la sociologie française contemporaine de l’action et de l’acteur a mis l’accent, nous avons tenté de délimiter empiriquement le champ de notre étude. Pour ce faire, nous avons cerné spatialement et temporellement le champ d’étude qui consiste à expliquer les parcours et les modes d’engagement publics des acteurs locaux.
Concrètement, la vie municipale, donc publique en pleine mutation traduit dans notre perspective les modes de participation et d’engagement des villageois dans la gestion de leurs affaires publiques. Ces villageois, que nous avons traduits ici par les acteurs locaux, agissent différemment selon les contextes et les situations, dans des cadres d’action différents tant anciens que récents. On ne peut ainsi concevoir l’engagement des acteurs villageois, dans la gestion des affaires locales et globales, dans une approche microsociologique, que si l’on tient compte de l’environnement villageois global et de son évolution. Ainsi, l’évolution de la vie publique villageoise, durant plus de 2 décennies, a montré, à plus d’un titre, la croissance et le renouvellement permanent des besoins collectifs des villageois : strictement villageois et globaux. C’est autour de ces derniers que les acteurs s’organisent dans les cadres d’action (souvent organisés) dans lesquels ils agissent[4]. Ainsi, les acteurs villageois agissent et émergent, en acteurs, pour gérer des situations ou des événements en mobilisant les ressources morales, symboliques et matérielles dont dispose leur environnement.
La réalité villageoise, liée à la vie publique ou collective, traduit un sens d’organisation des acteurs autour des cadres d’action, déjà existant ou inventés selon les conjonctures et les nécessités villageoises, ou extra-villageoises. La diversité de ces cadres d’action traduit également la diversité des acteurs villageois dont les rôles sont définis par la nature et l’objectif du cadre dans lequel ils agissent. Pour ce qui est des cadres les plus anciens et les plus permanents dans le village, c’est-à-dire l’assemblée du village et sa forme évolutive, le «comité de village », se trouvent respectivement les acteurs gérontocratiques et les acteurs bureaucratiques. Le passage de l’acteur gérontocratique à l’acteur bureaucratique, ou dans certains cas leur coexistence dans la vie municipale villageoise, induit par l’évolution du cadre public villageois, traduit non seulement une typologie de profils d’acteurs mais aussi un mode d’organisation et de gestion de la vie publique villageoise (des modes anciens et récents) et, par conséquent, un renouvellement et des changements dans l’action collective villageoise.
De plus, le fonctionnement de la vie publique villageoise dans son rapport avec l’extérieur, le local, le régional et le global, a engendré la structuration et l’implantation d’autres cadres d’action et modes d’engagement mobilisant et mettant en scène d’autres types d’acteurs qui s’organisent autour des considérations villageoises ou pour les villageois. Il s’agit, en somme, d’acteurs associatifs, politiques, militants, etc. En analysant les parcours et les trajectoires de ces derniers, il s’avère qu’il s’agit très souvent d’acteurs dont les profils sont dans la majorité des cas de jeunes, ou de jeunes-adultes qui constituent de véritables acteurs locaux, engagés pour une cause et/ou pour une situation. En effet, cela a été montré dans le fait que la scène publique villageoise a connu non seulement un renouvellement conséquent d’acteurs sociaux mais aussi un rajeunissement dans les modes d’action et de gestion des affaires locales ou globales (à partir du local). Du coup, on ne peut saisir sociologiquement, l’émergence, le changement et le renouvellement des acteurs locaux villageois ainsi que leur engagement et leur désengagement dans la gestion des affaires locales, que dans une dimension dynamique qui devait caractériser la vie publique villageoise, autrement dit la scène d’action collective locale.
Depuis les années quatre-vingt à nos jours, la scène publique villageoise, qui ne cesse de connaître des fluctuations et des transformations permanentes dans tous les domaines de la vie sociale, a vu une émergence ou un renouvellement conséquent d’acteurs sociaux mis (ou remis) en jeu sur la scène publique villageoise et intervillageoise. Ces derniers créent ou s’organisent tant dans des cadres publics déjà existants, comme l’assemblée villageoise ou le « comité de villages », que dans d’autres cadres, récents, engendrés par le fait de l’évolution de la société globale, tels que les partis politiques, les associations, les mouvements de contestation (d’obédience sociale et identitaire), les collectifs, etc. Ces cadres d’action, qui structurent et organisent la vie villageoise, constituent, pour les acteurs, une forme de participation moderne à la gestion publique locale.
La vie politique villageoise a été marquée, notamment avant et durant la décennie 80, par l’action politique uniciste et monolithique structurée dans des cadres politiques formels ou officiels (donc étatiques), où les acteurs impliqués répondaient à une logique de fonctionnement des structures où ils étaient engagés dont le Parti unique, le FLN (Front de Libération Nationale). Ces cadres d’action locaux ont permis aux principaux acteurs, au niveau local, de contrôler et de gérer la vie politique nationale à partir de leurs localités. Le contrôle politique étatique durant cette époque ne se limitait pas uniquement et seulement au cadre d’action politique partisan, donc à la Kasma (structure politique au niveau de la commune). Elle se prolonge, toutefois, dans des structures dites de masses que contrôlent ces acteurs politiques : comme l’UNJA (Union Nationale des Jeunes Algériens) qui a mobilisé beaucoup d’acteurs dont la majorité sont des jeunes occupant, surtout, des responsabilités au sein des institutions étatiques, à l’exemple des établissements scolaires. Ceci se confirme dans les cas de figure de profils d’acteurs qui investissaient ces structures politiques, pour une action politique (pour la première) et culturelle ou de loisir (pour la seconde). L’action politique de ces acteurs a été rendue possible, du point de vue anthropologique, dans les stratégies communautaires qu’ils mobilisent surtout dans des grandes circonstances politiques locales[5].
Par contre, la gestion publique villageoise, quant à elle, a connu durant cette période un affaiblissement et un retrait progressif des acteurs gérontocratiques, et l’action autoritaire dont ils jouissaient a été l’objet de de contestation. De ce fait, les acteurs des « comités de village », ou acteurs bureaucratiques, émergent et se structurent autour des préoccupations immédiates des villageois. En somme, la période des années quatre-vingt a connu, à la fois, des cadres d’action réduits sur le plan social, politique et culturel, et l’émergence de nouveaux cadres qui structurent la vie publique villageoise, en particulier, après l’ouverture politique de la société globale, vers la fin des années quatre-vingt.
Dans la vie politique villageoise, les acteurs locaux structurent la vie villageoise dans l’action politique partisane bipolarisée par deux formations politiques d’ancrage kabyle, à savoir le RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie) et le FFS (Front des Forces Socialiste). La question identitaire menée au niveau local, essentiellement par des jeunes encore en phase de scolarisation (au collège, au lycée et à l’université) dans le cadre du Mouvement Culturel Berbère, durant la décennie quatre-vingt, a connu une intense action collective menée surtout par les acteurs associatifs. Ces derniers, étant de profils de jeunes, instruits, s’organisent principalement autour d’actions culturelles en faveur de l’identité berbère. En parallèle, ces mêmes acteurs, se positionnant sur la scène publique comme « militants » de la cause berbère, investissent surtout l’action politique et militante du Mouvement Culturel Berbère à partir de leurs localités durant les grands événements tels que le « boycott scolaire ». Ayant acquis des expériences dans l’action collective dans le Mouvement, ces acteurs ont été préparés pour investir l’action politique et associative qui n’est, dans leur esprit, qu’une suite logique de leurs parcours pour la cause politique et identitaire, autrement dit, pour l’action militante.
Le parcours et la trajectoire des acteurs, depuis les années quatre-vingt où ils ont débuté toute leur première expérience dans « le mouvement de la contestation »[6], en dehors du village, et dans les années quatre-vingt-dix, principalement dans l’action politique partisane (dans les partis politiques d’ancrage régional, i.e. kabyle) et dans l’action associative, ont permis l’émergence sur la scène publique, tant locale et régionale que nationale, des acteurs villageois affranchissant les limités locales. Ils s’érigent, en effet, en acteurs politiques nationaux pour certains et en élus dans des Assemblées différentes : communale, départementale ou nationale. Ceci est un fait qui a montré, à plus d’un titre, la manière avec laquelle la scène publique villageoise a propulsé, à partir du local, dans une action publique, des acteurs nationaux, dépassant donc largement la dimension locale (ou villageoise). C’est pour dire que cette époque, qui s’est prolongée durant toute la décennie quatre-vingt-dix, s’est caractérisée par une dynamique exceptionnelle dans la vie publique des villageois des At Yemmel tant dans la création des cadres d’engagements collectifs pour les villageois que dans le nombre important d’acteurs ayant investi des actions collectives publiques, politiques, associatives, militantes, humanitaires, etc. En plus des cadres d’action dans lesquels sont engagés, collectivement ou individuellement, les acteurs d’une manière durable et plus structurée, à l’instar des « comités de village », des partis politiques, des associations (sociales, culturelles et sportives) s’ajoutent d’autres qui se structurent selon les contextes et les besoins immédiats des villageois, tels que le comité de la Fondation Matoub Lounes et les collectifs pour soutenir (matériellement) la télévision berbère, etc.
La scène publique villageoise, tant dans la gestion des affaires internes qu’externes, dans le rapport avec d’autres acteurs et parfois avec d’autres villages et institutions politiques nationales et étatiques, dicte aux acteurs locaux un type de profil et de de rôle à jouer sur la scène publique locale. En ce sens, ils agissent en acteurs intermédiaires, ou porte-parole du groupe. Dans des situations pareilles, notamment lorsqu’il s’agit d’une cause commune pour tous les villages, les acteurs villageois agissent dans des actions collectives plus élargies et souvent coordonnées, telle que l’action coordonnée des acteurs des 22 villages.
Parmi aussi les champs d’action qui sont structurés et qui se sont enracinés dans l’engagement collectif ou individuel des villageois, des At Yemmel, et dans lesquels agissent activement les acteurs locaux, se trouvent incontestablement les mouvements sociaux. Ces derniers sont essentiellement d’obédience identitaire, comme c’est le cas du MCB, et à la fois sociale et identitaire, comme le Mouvement citoyen (ou dit aârch) né des événements dramatiques d’avril 2001. Ces mouvements ayant une dimension régionale, kabyle ou parfois nationale ont mobilisé et suscité une adhésion conséquente, depuis des années, des acteurs locaux. Les modes d’engagement de ces derniers ont montré deux faits majeurs. Premièrement, ils révèlent la manière avec laquelle les acteurs villageois agissent d’une façon à participer à l’action du mouvement à partir de leurs localités. Deuxièmement, ils montrent la façon avec laquelle l’acteur met le local, i.e. son village, en interface avec d’autres groupes et acteurs (dont étatiques) et l’articulent avec le régional et le national. Autrement dit, il fait en sorte de mettre en jonction le local avec le global : le village (ou la commune) avec la ville, l’Etat central et avec les acteurs régionaux et nationaux. De là, les acteurs affirment, en fait, leur participation à la gestion nationale à partir des villages.
Ainsi, les événements qu’a connus surtout la Kabylie, en avril 2001, ou « Printemps noir », restent des événements ayant marqué plus l’action collective des acteurs locaux. En ce sens qu’ils ont mobilisé et mis en visibilité publique beaucoup d’acteurs villageois, tant dans la manifestation de rue[7], « l’émeute »[8], que dans la structuration du Mouvement citoyen. A cet effet, la scène publique locale, villageoise, au-delà de sa dimension régionale et nationale, a suscité une dynamique sans précédent dans l’engagement collectif (pour ne pas dire, communautaire) des acteurs villageois pour la gestion de l’événement dramatique. Cette situation exceptionnelle pour les villageois a vu sur scène l’émergence de nouveaux types d’acteurs et la redynamisation (ou la résurgence) d’autres acteurs déjà connus sur la scène publique villageoise tant dans l’action politique que dans l’action associative et autres. Cependant, les contradictions internes que devait traverser le mouvement social de telle importance, liée parfois à l’évolution du contexte politique global et à la gestion politique de l’action, ont mis aussi les acteurs locaux dans un désengagement[9] et dans un rapport ambigu et conflictuel avec d’autres acteurs de la même structure ou d’autres cadres d’action collectifs villageois et étatiques.
La création ou la structuration des cadres d’action dans le milieu villageois, des cadres qui doivent répondre à un besoin ou à une logique de participation des villageois à un événement local ou national, ont mobilisé beaucoup d’acteurs sur la scène villageoise. Et souvent, ce sont presque les mêmes qui resurgissent et se redéploient lorsque la vie publique villageoise s’engage dans une action liée souvent à la vie municipale et à la vie politique.
Quel que soit le cadre où agit l’acteur local, à partir de son milieu villageois, il lui a conféré la vertu d’acteur intermédiaire, entre son groupe et d’autres acteurs extérieurs aussi bien villageois, politiques, étatiques et autres. C’est à ce stade de l’interaction sociale, villageoise, que l’acteur local se positionne dans le rôle à jouer en un médiateur entre l’extérieur et le village, et par là, il articule ce qui est peut être global avec le local. De ce fait, l’agir public de l’acteur dans sa localité villageoise, a contribué d’une certaine manière à l’instauration de la « démocratie locale »[10] et à une « citoyenneté villageoise » en phase de construction.
La trajectoire de l’action collective locale des acteurs, hormis les acteurs gérontocratiques et bureaucratiques, a montré que plusieurs actions publiques sont l’apanage des jeunes ou au profit des jeunes. Face à de grands changements sociaux qui s’opèrent dans la vie communautaire villageoise[11], les jeunes, de par leur implication dans l’action sociale, s’érigent en « agents du changement ». Ainsi, leur engagement dans la vie publique leur donne l’opportunité de s’exposer ou de s’affirmer sur la scène de telle façon à se faire connaître et, par extension, à se faire reconnaître. En somme, l’agir social de l’acteur local, dans le milieu villageois des At Yemmel, a contribué, d’une certaine manière, au changement, à la réorganisation et à la structuration de la vie publique villageoise.
En somme, nous avons tenté de montrer dans ce travail une dimension à la fois anthropologique et sociologique d’une action collective et organisée des villageois, construit à partir du paradigme de l’acteur. Cela nous a permis de comprendre les modes d’organisation et du changement des villageois des At Yemmel, en Kabylie, durant plus deux décennies marquées par une intense activité et par plusieurs événements tant locaux, régionaux que globaux. Pour cette raison, le village (ou plutôt l’ensemble des villages) a servi vraisemblablement de scène d’action pour une multiplicité d’acteurs investissant, en effet, des domaines d’action différents : « l’associationnisme »[12], l’action politique, culturelle et publique. C’est à partir du village, ou du local, que les acteurs villageois affirment différemment leur participation à la gestion des affaires : locales, régionales ou nationales.
Par-là, nous estimons avoir contribué, à travers ce travail de thèse, à la construction sociologique de l’acteur local, villageois, en Kabylie.
Bibliographie
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NOTES
* Thèse de doctorat, Sous la direction de Fanny Colonna, Aix-Marseille I, 2007, 762 pages, 2 vol.
[1] Il s’agit, entre autres de, l’approche de Pierre Bourdieu et de Alain Mahé sur la société kabyle ; voir Bourdieu, P. (1986), Le Sens pratique Paris, Minuit ; Mahé, A. (2001), L’Histoire de la Grande Kabylie : XIX-XX siècles : anthropologie historique du lien social dans les communautés villageoises, Paris, Bouchene.
[2] Dumont, L. (1983), Essai sur l’individualisme : une perspective anthropologique sur l’idéologie moderne, Paris, Seuil ; Fistitti, F. (1999), « L’individualisme méthodologique », in Revue du MAUSS, n° 14, Paris, La Découverte-Mauss, Paris; Martuccelli, D. (2002), Grammaires de l’individu, Paris, Gallimard ; Norbert, E. (1991), La Société des individus, Paris, Fayard ; Vermesch, P. (2000), « Approche du Singulier », in L’Analyse de la singularité de l’action, Paris, PUF.
[3] Le concept d’acteur social a été défini par une sociologie de l’action, nous citons entre autres : Dubet, F. (1990), « Action et autoréflexion : le débat rationnel avec les acteurs comme méthode d’analyse de l’action », in Les Formes de l’action, Publié sous la dir. de Pharo, P. et Quéré, L., Paris, Ehess, (Vol. 1; Lahire, B. (2001), L’Homme pluriel : les ressorts de l’action, Paris, Nathan ; ; Touraine, A. (1984), Le Retour de l’acteur : essai de sociologie, Paris, Fayard, Paris..
[4] Thevenot, L. (1990), « L’action-qui-convient », in Les Formes de l’action, op.cit.; Thevenot, L. (1993), « Agir avec d’autres : conventions et objets dans l’action coordonnée », in Théorie de l’action : le sujet pratique en débat, Coord. par Ladrière, P., Pharo, P., et Quéré, L., Paris.
[5] Passy, F. (1998), L’Action altruiste : contraintes et opportunités de l’engagement dans les mouvements sociaux, Pr. de Kriesi, H., Genève, Librairie Droz, S.A.
[6] Voir Lapeyronne, D. (2000), « La sociologie des mouvements sociaux », in La Sociologie française contemporaine, sous la dir. de Berthelot, J.-M., Paris, PUF, (Coll. Fondamental) ; Neuveu, E. (2002), Sociologie des mouvements sociaux, Paris, La Découverte, Paris, (coll. Repères).
[7] Champagne, P. (1990), « La manifestation comme action symbolique », in La Manifestation, Sous la dir. de Favre, P., Paris, Presses de Sciences Po.
[8] Colonna, F. (1996), « Sur le passage de l’émeute à l’attentat collectif », in Revue Maghreb-Machrek : Algérie, la fin de l’unanimisme : débats et combats des années 80 et 90, sous la dir. de Colonna, F., Paris, La Documentation française, n° 154 ; Lafargue, J. (1998), La Protestation collective, Paris, Nathan, (Coll. 128).
[9] Le concept a été rendu compte dans des situations sociales importantes de la vie militante de l’acteur, voir : Doidy, E. (2004), « Une lecture inquiète de l’activité militante : épuisement et effondrement dans deux mobilisations contemporaines en France », in Modern & Contempory France, Vol. 12, n°1, 2004.
[10] Blanc, M. (1994), « L’invention de la démocratie locale », Vie Quotidienne et démocratie pour une sociologie de la transaction sociale, textes réunis et présentés par Blanc, M., Mormont, M., Rémy, J., et Storrie, T., Paris, l’Harmattan.
[11] Dibie, P. (2006), Le Village métamorphosé : Révolution de la France profonde, Paris, Plon, (Coll. Terre Humaine).
[12] Laville, J.-L. (1997), Sociologie de l’association : des organisations à l’épreuve du changement social, Sous la dir. Laville, J-L., et Sainsaulieu, S., Paris, Descellé de Brouwer, (Coll. Sociologie économique).