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Présentation


Insaniyat n° 93, juillet-septembre 2021, p. 7-8.


 


La revue Insaniyat édite dans son 93ème numéro un varia qui propose, six contributions.

Dans la première contribution intitulée Les flux de mobilité et la réorganisation des centralités dans l’agglomération d’El Jadida (Maroc), Mohamed El Adib fait une nouvelle relecture de l’évolution de la ville marocaine. En portant l’analyse sur la ville d’El Jadida, l’auteur met en avant la réorganisation / recomposition des centralités urbaines de la ville en fonction de ses flux de mobilité. Cette étude nous confirme, une fois de plus, le rôle de la globalisation dans les processus de mutations des villes en général et dans le rapport entre les centres urbains et les quartiers qui les entourent en particulier. Basée sur une combinaison de méthodes d’analyse, l’étude arrive à confirmer la fin de la mono-centralité des médinas et des ex-quartiers européens pour laisser place au fonctionnement par l’agglomération.

Dans leur article sur la nouvelle ville Ali Mendjli (Rôle de la dimension urbaine dans l’évaluation de la qualité de vie du point de vue de la durabilité urbaine à la ville nouvelle Ali Mendjli-Constantine), Amina Benamira, Messaoud Aiche et Fouad Benghadbane explorent le rôle de la dimension urbaine dans l’évaluation de la qualité de vie. Dans le cadre d’une problématique de durabilité urbaine, et grâce à l’élaboration d’un modèle d’analyse, les auteurs parviennent à définir les indicateurs susceptibles de mesurer la dimension urbaine. Avec une enquête sur un échantillon de 500 familles, ils ont pu démontrer le décalage existant entre l’espace de la ville, récemment réalisée, et le vécu des habitants caractérisé par des déséquilibres et des carences qui affectent leur cadre de vie. Ces carences sont, selon les auteurs, les résultantes d’une composition urbaine planifiée sans la prise en considération des principes de la ville durable.

Á travers le texte de Dihia Belkhous, nous plongeons dans le monde de la littérature et plus particulièrement dans l’œuvre de Tahar Djaout intitulé l’invention du désert. Le roman expose les différentes représentations du désert et les enjeux de son invention. Espace mythique et chargé de symbolique, le désert fait l’objet de réflexion dans la littérature comme il a toujours été le cas dans les autres sciences humaines et sociales, telles que l’anthropologie ou encore l’histoire. En se basant sur la lecture et l’analyse du texte de Tahar Djaout, Dihia Belkhous met en lumière les différentes représentations de l’espace désertique tout en cernant les effets de sens qui y sont relatifs.

En continuant sur les champs littéraires, l’article de Mohammed Abdelatif Benamar aborde le roman de La Kahina de l’écrivaine, la militante des droits de l’Homme et féministe franco-tunisienne, Gisèle Halimi. Classé à mi-chemin entre la fiction et l’histoire, la Kahina raconte l’histoire d’une reine berbère qui a tenu tête à la « conquête » arabo-musulmane en Afrique. Dans cet article, l’auteur tente de tirer le discours et la vision du monde de Halimi sous l’angle et le prisme de la fiction. Á travers une approche « sémiotico-rhétorique », la contribution de Mohammed Abdelatif Benamar montre une écriture de Gisèle Halimi articulée, essentiellement, autour de la résistance et la réconciliation des peuples.

Quant à Mohammed Salah Ait Menguellat, son article nous embarque dans les récits de Fatéma Bakhaï avec la trilogie Izuran. Ce projet littéraire est une œuvre qui relate l’histoire du peuple algérien de l’époque préhistorique jusqu’au début de la colonisation française en 1830. Basée sur les stratégies scripturales adoptées par Bakhaï dans la trilogie Izuran , ainsi que sur la forme et le contenu de son récit, l’analyse de l’auteur déduit une sorte d’enchevêtrement entre les faits fictionnels et les références anthropologiques. Cela explique les interrogations d’Ait Menguellat sur les rapports qu’entretiennent la littérature et l’anthropologie. C’est un article qui apporte une réflexion sur les procédés qui rapprochent le texte littéraire et le texte anthropologique de manière générale et dans les écrits de Fatéma Bakhaï de manière spécifique.

Enfin et pour enrichir le présent numéro, l’entretien mené par Aïcha Benamar avec Mustapha Haddab (professeur en philosophie, spécialiste des questions d’éducation, d’enseignement et de formation) s’articule autour de six grandes questions: le système scolaire, la famille, les langues, la culture, l’université et la formation. En s’appuyant sur sa propre production scientifique (enquêtes de terrains, articles et ouvrages), Mustapha Haddab nous livre sa vision globale du système éducatif algérien. Ses multiples analyses ont porté sur plusieurs questions, considérées comme centrales à savoir : la scolarisation en milieu rural, la diminution du taux d’analphabétisme, le décalage important du nombre de sortants du système éducatif et des capacités d’absorption de ces derniers par les instances productives de l’économie algérienne.

Hayette NEMOUCHI

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