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Le toponyme Tessala, symbole d’une appropriation du territoire Le toponyme Tessala, symbole d’une appropriation du territoire

Insaniyat 97, juillet-septembre 2022, p. 19-36

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Karim OULDENNEBIA: Université Djilali Liabès, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, Laboratoire Histoire et Société, 22 000, Sidi Bel Abbès, Algérie.


La toponymie est généralement révélatrice de la continuité historique et de l'identité de la culture d’un peuple. C’est un héritage au sens strict. Dans l’histoire d’Algérie, la toponymisation a fait l’objet d’une instrumentalisation politique ne serait-ce que pour déshistoriciser, de façon symbolique et mémorielle, un territoire. Aussi, le toponyme Tessala, dans la région de Sidi-Bel-Abbès, n’est pas une démonstration thématique comme c’est souvent le cas. Ce toponyme est resté figé dans le temps malgré ses multiples graphies dans les sources primaires, marquant ainsi une fixité de plusieurs siècles. Il est à noter qu’il a toujours été orthographié différemment dans toutes les langues usitées. Et à ce sujet, notre questionnement est multiple : que signifie ce mot et comment pourrait-on expliquer son invariabilité à la débaptisation des grandes périodes de l’histoire d’Algérie ? Son origine serait-elle berbère, latine ou arabe ? Comment a été formé le mot « Tessala » et à partir de quels antécédents ? Est-il vrai que le toponyme Tessala désignait à l’origine un espace géographique plus vaste qu’une montagne ? Quelle était la délimitation de ce territoire ? Quelle était la première appellation connue de ce vaste territoire avant de devenir plus tard celle d’une montagne appelée Tessala ? Vers quelle époque la désignation Tessala s’est-elle imposée ? Ce mot est orthographié différemment dans une même langue, il a pourtant su préserver ses limites et son espace. Y a-t-il une causalité de par son fond, sa catégorie et de surcroît sa forme ?

L’histoire commence au Tessala

Le Toponyme Tessala, anciennement Astacilis, figure dans un texte en grec ancien du deuxième siècle de notre ère. Ainsi, se pose la question de la périodisation (Dauzat, 1957). Avec ce toponyme antique qui localise le lieu de notre étude commence l’histoire du Tessala dans la région de Sidi-Bel-Abbès.

Tessala (Astacilis), une localisation de Ptolémée

Il est attesté que c’est vers la fin du deuxième siècle de notre ère que les cavaliers parthes de Septime Sévère et de Marc Aurèle auraient installé sur le mont Tessala des postes de guet pour prévenir les incursions. Poursuivant la mise sur pied d’une série de petites garnisons jusqu’à la limite de la culture du blé dur en Maurétanie Césarienne. C’est à cette époque que les cités ou les camps romains sont érigés, comme celui d’Astacilis (Tessala), mais aussi d’autres plus proches comme Altava (Ouled Mimoune, ex Lamoricière des français), Sévèriana (Sidi-Ali-Ben-Youb), Lucu (Timziouine), Ala Miliaria (Bénian), Tassacora (Sig), Aquæ-Sirenses (Bouhanifia), Castra-Nova (Mohammadia , ex Perrégaux des français) et portus Magnus (Port de Betioua, ex Saint-Leu).

Cette appellation d’Astacilis, nous la retrouvons dans l’œuvre du géographe Ptolémée de son vrai nom « Claudius Ptolemaeus ». Ce dernier, savant grec de l’antiquité, a vécu à Ptolémaïs tout près d’Alexandrie, vers 100-170 du IIème siècle après. J.-C. Les historiens déterminent la première observation de Ptolémée à la date du 26 mars 127, et la dernière le 2 février 141.

Sa Géographie est une compilation de huit livres sur les connaissances géographiques gréco-romaine. Elle fournit des listes topographiques, répertoriant 8 000 endroits d'Europe, d'Asie et d'Afrique (appelée Libye) disposés dans une grille. En plus aussi, de 27 cartes géographiques dont quatre sur l’ancienne Libye. (Mais, il se peut que ces cartes ne datent que de l’époque Byzantine au XIVème siècle). Six des livres de la Géographie (du deuxième au septième) contiennent des données géographiques. Astacilis, selon Ptolémée, est localisée par les coordonnées de 13°20 à 33°10. (Ptolemaeus, 1843, p. 257). Les données de l’ensemble de sa géographie contiennent différents types d'erreurs. Notons que l’ouvrage a été traduit en arabe dès le début du IXème siècle au temps des Abbassides. Il a servi de base aux travaux d’Ibn-Hawkal et Al-Idrissi et plus tard à Al-Battani (latinisé Albatenius) et Yaqout Hamaoui.

« Astacilis » est, d’abord, un nom du grec ancien. Une langue qui s’étend du IXème av. J.-C au XIème siècle apr. J.-C. Les Britanniques, les Espagnoles et les Français ont repris le même nom Astacilis dans leurs dictionnaires. On peut comprendre aussi que l’Algérie n’a été que partiellement latinisée. En conséquence, on peut écarter, pour l’instant, l’hypothèse qui sous-entend que le mot Tessala est un mot berbérisé à partir de la langue grecque ou latine.

Revenant sur le sujet du fort romain (Annexe 1), des modifications espagnoles et turques ont changé la structure de ce fort déjà en ruine. Ce « monument perdu » a été inspecté par les archéologues militaires français vers le milieu du XIXème siècle. Toutefois, le toponyme Astacilis a disparu avec les Romains et celui de Tessala a perduré jusqu’à nos jours. L’étude archéologique montre que les Romains y ont dressé un camp ou un campement militaire. Toutefois, ce camp n’a jamais été habité par des civils. Sa mission était purement militaire. Peut-on supposer que ce camp militaire se trouvait tout près d’une autre cité du même nom d’« Astacilis » ? Il ne s’agirait là que des hypothèses.

Antoine-Augustin Bruzen, dans son Dictionnaire géographique et critique, explique qu’Astacilis est le nom d’une cité de Maurétanie Césarienne (Bruzen, 1737, p. 707), qui se trouvait sur les lieux de l’actuel village Tessala. Selon cette source primaire de Ptolémée, il s’agirait bien d’un toponyme d’une ville et non de celui d’une montagne.

Selon, l’historien Espagnol Marmol Luis del Carvajal, « Astacilis » serait « Estazile », une ville connue aussi par le nom de « Tefezara » (Marmol, 1667, p. 362-363). On sait aujourd’hui que cette dernière se trouve à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Tlemcen. La ville était connue par sa richesse en blé et en mines de fer. Ce qui n’est pas le cas pour Tessala. Marmol se serait-il trompé ? Certaines anciennes maisons d’édition en Europe comme l’édition Noviomagus & Bertius ont mentionné le nom d’Astacilis par « Altacilis » (Bruzen, p. 707). Il serait possible que ce nom soit proche du mot Atlas, la célèbre divinité issue des mythologies grecques, autrefois vénérée par les Berbères.

On sait que le massif montagneux de l'Atlas s'étend sur 2 500 kilomètres de long, selon un axe ouest-sud-ouest à est-nord-est, du Maroc à la Tunisie en passant par le Nord de l'Algérie. Le mont Tessala fait partie de l’Atlas tellien. En langue berbère « adrar » signifie montagne. Mais, Atlas est le nom d'une divinité issue des mythologies libyques (berbère). Ainsi, il serait possible que le nom Astacilis ou Altacilis ou encore Astacilisis soient proche du mot Atlas. Il est vrai qu’un déplacement en linguistique d’une syllabe à l’intérieur du mot Atlas reste envisageable. Le mot Atlas serait devenu Astacilis ou Altacillicis. La métathèse est l’un des phénomènes qui participent à l’évolution des mots.

Il faut cependant reconnaitre que l’ancienne Encyclopédie anglaise a été la plus bénéfique dans le champ explicatif. En effet, on y trouve une annotation claire et nette. D’abord, elle nous dit qu’il s’agit de deux toponymes différents. Le premier, « Altacillicis » qui est une cité de l’Africa Romana répertoriée par Ptolémée (Rees, 1819). Le second, « Astacilis », est un lieu ou plutôt une montagne à l’intérieur de l’antique Mauritanie Césarienne au « Tessailah » (ibid.). Ainsi, on constate que cette encyclopédie anglaise reprend assez fidèlement ce qu’a rapporté le voyageur anglais Thomas Shaw (1694-1751) de son voyage en Algérie au XVIIIème siècle, traduit et publié une première fois en 1743. Notamment, en orthographiant le nom Tessala avec un « i » au milieu et par un « h » à la fin. (Mac Carthy, 1830, p. 248).

Le nom Atlas est connu pour être l’appellation de massifs montagneux de toute l’Afrique du nord. Cette oronymie qui sépare la Méditerranée du Sahara, n’est en réalité qu’une autre hypothèse envisagée en attendant d’autres nouvelles recherches étymologiques.

Tessala (Astacilis) et l’archéologue capitaine Azéma

L’Archéologue Azéma de Montgravier, membre actif de la Société Historique Algérienne, nous informe qu’Astacilis (Tessala) décrit par Ptolémée était une position dans le massif du Tessala. Un endroit situé à son époque en trente minutes de l’Est d’Albulae. (Ruines d’Ain-Temouchent) (Berbrugger, 1857, p. 246-250).

L’étude archéologique sur les ruines romaines du Tessala a été établie entre août 1846 et décembre 1849 et publiée dans la Revue Africaine en décembre 1857. Cette étude atteste que le site antique est celui de Tessala, qui cumule à 1061 mètres d’altitude et d’une superficie de 110 946 ha. Entre la montagne de Sebâa Chioukh à l’ouest et les monts des Ouled Ali à l’est de l’actuelle ville de Sidi-Bel-Abbès.

Le rapport de l’archéologue confirme aussi la vocation militaire du site. « Les Romains ont tiré profit de ce camp dans un but purement militaire », écrit-il. (Capitaine D, 1857, p. 83). Le site antique nous renvoie au mont Tessala. Ce sont les militaires du cercle de
Sidi-Bel-Abbès et leur Bureau arabe d’Oran qui sont chargés des recherches dans la région du Tessala. Les recherches montrent que ce site archéologique portait déjà la désignation romaine « d’Astacilis » (Cap. D, p. 79-87). 

Le toponyme « Astacilis », répertorié par Ptolémée dans les cartes, est perdu et oublié. Plus tard, à la fin du XIXème siècle, l’administration coloniale française a installé un télégraphe aérien (chappe) Oran-Tlemcen sur le site même de cet ancien camp romain. Ce qui avait vraisemblablement dégradé ces ruines historiques.

Au tout début du IIIème siècle de notre ère, précisément en l’an 201, l’empereur romain Septime Sévère (193-211), installe de nombreux postes militaires autour du Tessala comme : Alboulae, Altava, Tassacora, Ala miliaria et notamment celui qui nous intéresse le plus « Sévèriana » (Sidi-Ali-Benyoub, riche en carrières de marbre) à 46 kms au sud d’Astacilis. Notons que c’est S. Gsell, qui nous informe que : «  l’hypothèse la plus probable de l’ancienne appellation romaine de Sidi-Ali Benyoub est - Castra Sévèriana - » (Gsell, Atlas Archéologique, 1902). En se référant à une petite inscription latine trouvée à Altava, quoi de plus considérable pour une cité antique de la région du Tessala que de porter cette appellation. Le but stratégique était d’installer des points de défense autour des voies de communication proches du limes qui se transformèrent par la suite en agglomérations plus ou moins importantes. Pierre Salamanous explique, quant à lui, que les voies romaines et le limes ont changé à partir de la limite du mont Tessala (Salama, 1976, p. 582). Il nous précise : « Il semble que, jusqu’à la fin du second siècle ap. J.-C., les Romains, installés dès le premier siècle dans la vallée du Chélif, se soient maintenus au nord des Monts des Béni Chougrane et du Tessala » (Salama, 1986, p. 436).

Quand les vandales, peu nombreux, débarquent en Maurétanie Césarienne vers la moitié du Vème siècle, on pense que le Tessala faisait partie du royaume des Maures berbères indépendants qui exista de 429 à 578 et qui se limitait à l’Oranie occidentale. Sa capitale était Altava (baptisé par les Arabes H’djar Roum, vers 678. Aujourd’hui, Ouled-Mimoun), qui contrôlait une grande partie de l'ancienne province romaine de la Maurétanie Césarienne.

Le nom Tessala n’est pas latin. D’abord, il n’a pas une consonance latine. De plus, on ne le trouve dans aucun dictionnaire latin ancien ou nouveau. On peut trouver des noms qui lui sont proches. Mais, il n’y a pas accord sur la signification. 

Le grand dictionnaire de la langue latine, en faisant référence à l’Encyclopédie de Pline l'Ancien (né en 23 apr. J.-C.), cite le mot Tassara qui est une rivière en Éthiopie. Le mot Tessera veut dire billet ou carte ou jeton distribué au peuple de Rome pour avoir de l’argent ou du blé. Le mot Tessa veut dire petite pierre en cube pour les mosaïques. Testa, par contre, veut dire tuile à base de terre cuite. Elle peut aussi signifier « armure ». (Freund, 1929, p. 436). Cette piste étymologique au sens phonétique, traditionnel démontre qu'elle  ne règle aucun problème sinon que d'en créer davantage.

Tessala une montagne et un territoire

L’appellation « Tessala », perpétuée dans l’historiographie maghrébine, ne désigne pas seulement une simple montagne, mais bien plus. C’est le nom de tout un territoire de Tlemcen à Mascara. On peut dire qu’une ambigüité sur ce toponyme existe bel et bien. Il est vrai que : « Certaines dénominations comme le Tessala soulèvent des questions très complexes et dépassent largement le territoire d’une région » (Benramdane ; Atoui, 2005, p. 9).

Ce toponyme était, le plus souvent, dans les sources arabes du Moyen âge, celui d’une cité détruite au XIVème siècle (El-Bekri, 1859). Une étude onomastique de la région du Tessala ne serait-elle pas nécessaire et urgente pour entrevoir cette désignation ?

L’onomastique qui signifie le « nom » en grec est une discipline auxiliaire de l’histoire qui étudie les toponymes, c'est-à-dire les noms propres désignant un lieu. La toponymie, en est une branche. Et notons qu’il s’agit bien d’une toponymie et non d’une oronymie, du relief en général, même s’il s’agit d’une montagne. Parce que le mot Tessala, comme on vient de le préciser, désignait en fait et d’abord une montagne, même s’il a pu y avoir extension par la suite.

Il est presque impossible de savoir précisément à partir de quelle date les populations de la région étudiée ont attribué des noms aux lieux qui les entouraient parmi eux le Tessala. Notre étude montre que ce sont les rivières et les montagnes qui sont nommées en premier (Rostaing, 1969, p. 69).

Le toponyme Tessala existe dans d’autres localités algériennes notamment les anciens marais de Tessala Merdja aux environs de Douera dans l’Atlas Blidéen, mais aussi dans d’autres wilayas algériennes comme Mila.

Il existe dans les montagnes de la Grèce moyenne une vallée méditerranéenne appelée «Thessalie » où la culture des céréales est prépondérante. Il faudrait tout de suite éliminer cette hypothèse qui consiste à faire l’analogie exogène entre l’appellation de cette région et celle du Tessala.

Le Tessala comme esquisse de recherche

La monumentale morphologie du Tessala a été esquissée dans une première étude académique par le géographe spécialiste de l’Oranie R. Tinthoin (1947, p. 199) dans une analyse sur la morphologie des régions méditerranéennes de l’Oranie en 1948 suivie de celle de Dellaoui A. Géologie des monts de Tessala en 1952. Cependant, c’est Jean Pouquet qui lui a consacré une thèse en 1952. Il a notamment dégagé les caractères du relief des trois parties qui forment cette grande chaine montagneuse. Edmond Lefranc, lui aussi est auteur d’une étude topographique, botanique et climatologique sur la région de Sidi-Bel-Abbès en 1867. On n’oubliera pas de souligner les multiples thèses sur l'écosystème forestier, le développement agro-forestier du Tessala avec la contribution des chercheurs de l’Université Djilali Liabes, sur la Géologie, l’environnement, la pédologie et les systèmes de production dans les monts de Tessala.

L'Atlas Archéologie d'Algérie (A.A.A), publié en 1903 par Stéphane Gsell, comprend les sites dont le toponyme est connu comme le Tessala et les lieux dans lesquels on peut trouver une trace antique, faisant encore aujourd'hui de cet atlas un outil de travail majeur. La Revue Africaine, le Bulletin de la Société de Géographie et d'Archéologie d'Oran-B.S.G.A.O. (Benkada, 2000, p. 115-129). Des périodiques dont les premiers numéros paraissent au XIXème siècle. Le Bulletin d'Archéologie Algérienne (B.A.A.), la Revue Libyca et la Revue d’Antiquités Africaines, l’Africa Romana et enfin l’Encyclopédie Berbère écrite à moitié par G. Camps et celle de l’Encyclopédie de l’Afrique du nord, comportent un bon nombre d'articles concernant le Tessala.

Concernant la littérature, on se contentera de dire que plusieurs romans et récits historiques se sont inspirés de cette montagne. Apparemment, Jules Verne, lui-même, avait évoqué le Tessala dans son roman humoristique Clovis Dardentor en 1896, se référant visiblement à une foire lors du voyage extraordinaire en Algérie, où Geneviève de Ternant se rappelle avec nostalgie « les montagnards du Tessala » (Hani, 2011).

Tessala dans la toponymie populaire

L’étymologie populaire locale avance le récit d’une légende nommée « princesse Tessa ». C’est un prénom d’origine incertaine. D’après  Fodil Cheriguen, il faudrait exploiter la signification latine des mots. Tessa voudrait dire : ventre, plaine, valoir. Il définit les bases hydronymiques de mots tels que oued, chott, guelta, daya et notamment merdja. Il recense également les catégories sémantiques des mots. (Cheriguen, 2012). Dans son autre ouvrage, il explique que par lieux habités, il faut entendre non seulement ce que les architectes appellent cadre bâti, mais aussi les terres mises en valeur (Cheriguen, 2021).

On sait que le patronyme « Tessa » existe en France et probablement en Europe aussi. Tessa est aussi un prénom du genre féminin. Ceci n’a rien de surprenant puisque son origine est grecque. Quant à la légende Tessa, on pense qu’elle est fantaisiste. Il s’agit d’une princesse qui a survécu seule dans la montagne après le drame d’une terrible guerre. Elle a été racontée à la fin du XIXème siècle par Gaston Vuillier, un dessinateur, voyageur et ethnographe français (1845-1915). Son ouvrage littéraire est un récit de souvenirs en commentaires brefs au cours des excursions en plus des dessins esquissés de la région de l’Oranie. Dans son ouvrage, on notera surtout son récit sur la légende du vieil arabe qui reste un témoignage recueilli et imaginé sur place auprès d’un autochtone du Tessala (Vuillier, 1878).

Dès lors que la désignation Tessala existe aussi dans d’autres localités en Algérie comme la région de Blida et Mila, nous pensons que ce toponyme serait berbère. Le Tessala est avant tout une appellation d’un sommet montagneux. Cependant, l’histoire de la région montre que ce toponyme est également le nom de tout un territoire entre Tlemcen et Mascara, d’une rivière, visiblement la rivière Sarno, et aussi d’un lac (Sidi-Mohamed Ben Ali).

Le Toponyme et les ethnonymes dans le Tessala

Cette réalité nous amène à nous poser la question relative à la dénomination de l’espace par les différentes tribus qui avaient peuplé le Tessala à travers l’histoire. En effet, un ethnonyme est un nom par lequel un groupe humain se désigne lui-même et, parfois, après avoir été désigné par d’autres. On sait que d’un point de vue historique, le caractère arbitraire des signes linguistiques a marqué une étape indispensable de la réflexion linguistique. Beaucoup de tribus ont peuplé le Tessala sans que cela puisse se répercuter sur le toponyme lui-même.

Au début du huitième siècle, c’est la tribu de Medouina, selon Ibn-Khaldoun, qui occupait ce haut lieu et les terres fertiles du Tessala. (Ibn-Khaldoun, 1978, p. 103). À partir du XIIIème siècle, c’est la tribu berbère des Maghraoua qui apparait dans une notice tribale sur les tribus  « Botr »  du Chélif jusqu’à Tlemcen (Ibn-Khaldoun, 1978, p. 208-209). Les Béni-Rached, après avoir occupé le Djebel Amour, remontèrent au Tessala, d’où ils avancèrent vers le massif des Béni-Chougran au XVIIIème siècle (Boyer, 1977, p. 49).

C’est Ibn-Khaldoun qui nous donne l’information de la venue des Béni Amer au Tessala : « Quant aux Béni Amer [Ibn-Zoghba], ils occupent le pays qui s'étend depuis Teçala et M'léta jusqu'au Zidour, et de là, à Guedara, montagne qui domine Oran » (Ibn-Khaldoun. 1977, p. 111). Il s’agit de l’époque de l’historien lui-même.

Les Hazedj, une fraction des Béni Amer, ont dominé le Tessala par la suite, une tribu artificielle, sans prestige, de création récente. (Tab Situation, 1846, p. 394). Une étude de cas, remarquable sur l’application du sénatus-consulte de 1863 dans la région du Tessalah, afin de mesurer ses effets au sein de la tribu des Hazedj, située à 10 km au nord-ouest de Sidi-Bel-Abbès, est intéressante sur ce point. À en croire les rapports des commissaires conservés aux archives d’outre-mer d’Aix-en-Provence, cette tribu se serait fixée définitivement dans la région du Tessala à la fin du XVIIème siècle (Guignard, 2010, p. 91). La réalité sociologique a fait que les Béni Amer sont devenus avec le temps un éclat de tribus qui ne subsistent que pour leur survie. Toutefois, le toponyme est resté le même.

Par ailleurs, l’historien Abdelkader El-Mecherfi (mort en 1778), a écrit un factum « injurieux » contre certaines sections des Béni Amer du Tessala, ou du moins contre ceux qui étaient connus comme « maghatis », vassaux des espagnoles (El-Mecherfi, 1924, p. 193).

Dans le récit de voyage de Mac Carthy, vers 1730, il est intéressant de lire le témoignage sur les Béni Amer vivant des plaines du Tessala. Il écrit : «… la plupart d’entre eux parlent très bien la langue espagnole…» (Shaw, 1830).

Le voyageur Gulliver, lui aussi, a traversé la région de Tessala et dont l’ouvrage a été traduit par l’abbé Desfontaines. Il évoque non pas le mont Tessala, mais l’oued Tessala. (Desfontaines, 1879), sans doute, le confondait-il avec l’oued Sarno d’aujourd’hui.

Tessala, une graphie à travers l’histoire

Si les Romains et les autres civilisations qui se sont succédées au cours des siècles n’ont finalement pas réussi à pérenniser leur appellation, cela prouve que l’instrumentalisation politique de la toponymie n’y peut rien devant la marche de l’histoire dans sa longue durée. Les populations berbères et arabes avec les Béni Amer ont fait leur choix d’appeler cette montagne Tessala et cela depuis leur sédentarisation dans cet espace montagneux. Cependant, depuis quelle date cette dénomination s’est-elle imposée ? Pour répondre à cette question, il faudrait interroger la géographie historique.

Tessala dans la description d’Abou Obeid El-Bekri

Notre première source est d’abord celle d’un géographe historien de l'Hispanie musulmane (Al-Andalus), Abou Obeid El-Bekri (1040-1094). Selon Mac GucKin de Slane, qui avait traduit son œuvre, il a cité une petite localité qui se trouvait près du mont Tessala, probablement dans le lieu même que le village actuel. Selon le même auteur, cette localité est une cité et non une montagne (El-Bekri, 1859). D’après les commentaires du traducteur Mac GucKin de Slane, cette cité a été détruite par les Mérinides. Cependant, ce serait  plutôt par le premier calife des Almohades Abd Al-Moumene, le natif de Nedroma qui conquit tout le Maghreb central et oriental de 1151 à 1160 (Remaoun, 2000, p. 21).

Le Tessala et les frères Ibn-Khaldoun

Le premier d’entre eux, c’est-à-dire Abd-Rahman (1332-1406), cite le Tessala dans son Histoire des Berbères plusieurs fois, mais orthographié de façons différentes. Dans la version traduite en français, le toponyme Tessala est transcrit différemment aussi par, au moins, trois transcriptions différentes. Ce qui pose la problématique de la traduction.

Dans la version en arabe, on constate aussi qu’Ibn-Khaldoun la transcrit par trois orthographes différentes : une première fois avec « Teçala » et une autre avec « Toçala » et une troisième fois avec « Tessalah », ce qui nous amène à déduire que l’étymologie du mot Tessala n’est pas arabe, mais Berbère. (Ibn-Khaldoun, 1959, p. 59-353).

L’historien Pierre Boyer affirme que Yahia Ibn-Khaldoun ne parle pas dans Boughiyata al-Naddir des Béni Amer du Tessala. Dans la version en arabe du même Yahya Ibn-Khaldoun, ce dernier n’arrête pas d’évoquer à plusieurs fois le territoire du Tessala (Ibn-Khaldoun, 2011,  p. 224), tout en relatant les chroniques de son roi Abou-Hamou Moussa Tani (1359-1389). Ce qui pose, en effet, encore une fois, la problématique de la traduction des textes historiques, mais aussi, l’existence d’une probable cité appelée Tessala.

Tessala dans l’historiographie coloniale

Dans l’historiographie coloniale, on peut facilement remarquer la même anomalie orthographique du mot Tessala déjà relevée dans la graphie arabe. Tout d’abord, cette distinction entre les syllabes du mot lui-même. Ensuite, l’usage répété d’une transcription française de l’appellation Tessala. Une fois, par Teçala où la consonne du c cédille noté ç par une fricative dentale sourde que l’on peut intellectuellement comprendre. Souvent, cette appellation est orthographiée par de multiples graphies  en langue française.

Le village colonial érigé à 13 km de la ville de Sidi-Bel-Abbès par le décret du 24 mars 1874 donne ainsi une terminaison avec un h à la fin de « Tessalah ». Pensant sans doute que cette dénomination était arabe, le marquis de Massol qui habitait la région, l’avait écrit par « Théssala » avec un h au milieu (1854, p. 288). C’est le cas  dans l’ouvrage du traducteur Mac Carthy du chroniqueur et voyageur anglais du dix-huitième siècle, on constate la même anomalie.

En effet, Thomas Shaw, durant sa longue résidence à Alger en qualité de chapelain du consulat britannique entre 1720 et 1732, avait évoqué le Tessala plusieurs fois, avec des graphies différentes. Ce qui nous amène à penser que ces anomalies sont probablement dues à la traduction de Mac Carthy.

En réalité, la désignation Tessala est traduite curieusement avec un « i » au milieu -Tessailah et plus loin Teffailah ! : « Il y a ici une grande chaîne de montagnes qui est parallèle au Sibkah, et que l’on appelle à l’ouest Tessailah, et à l’est Tafarouy. En-deçà de ces montagnes, à six lieues au sud d’Oran, sont les ruines d’Arbailah ou Arbaal, que Marmol appelle Agobel ; c’était, autrefois, une ville considérable. A deux lieues et demi en arrière d’Arbailah, se trouvent les ruines de Teffailah, ville de la même importance que la précédente, mais située dans un meilleur terroir, au milieu d’une plaine qui porte son nom ». (Mac Carthy, 1830, p. 248). Il est utile de noter que Shaw évoque ce toponyme de Teffailah plusieurs fois dans son texte. Parfois, il le situe au pays du Zeiddoure (Témouchent), une autre fois près de Blida ou encore près de Médéa (Shaw, 1830, p. 38). En effet, Shaw pensait qu’il y avait à Teffailah une station romaine, et que cette ville était sous le même méridien qu’Oran ou Quiza. Il avait conclu : « Nous sommes disposés à croire que c’est l’ancienne Attacilib plutôt que ‘Tefzra’ ; d’autant plus que le nom de ‘Teffailah’ se rapproche assez de l’ancien nom, avant qu’il ne reçoive une terminaison grecque ou latine » (Mac Carthy, p. 249). Il est possible que ce refrain du toponyme « Teffailah » et même celui « Attacilib » transcrit avec un « b » à la fin et non un « S » soit dû à une intervention du traducteur Mac Carthy.

Conclusion

L’archéologue Capitaine Azéma de Montgravier nous informe que le Toponyme Astacilis (Tessala) décrit par Ptolémée au IIème siècle de notre ère était une position dans le massif du Tessala. Le grec ancien est donc à l’origine de ce premier Toponyme. C’est à la fin du XIVème siècle que l’Occident prit connaissance du livre antique « Géographie de Ptolémée » dont l’usage avait été perdu dans le monde latin depuis le VIème siècle de notre ère environ. On y trouve les emplacements de différents peuples, cours d'eau, montagnes et autres. Des longitudes et latitudes sont attribuées à environ 8 000 localités dont Astacilis. La première traduction en latin avait repris le même nom au XIIème siècle. Mais, trop de temps s’était écoulé. Le mot Astacilis a été oublié au Tessala, c’est évident. Les mots empruntés au grec par le latin, puis par les langues modernes en alphabet latin, en offrent de tout temps assez d’exemples.

D’un autre côté, l’hypothèse qui fait que le mot Atlas serait devenu Astacilis ou Altacillicis ou même celui de Tassili serait tout à fait envisageable. Il est vrai qu’un déplacement en linguistique d’une syllabe à l’intérieur du mot Atlas reste probable. La métathèse est l’un des phénomènes qui participent à l’évolution des mots. C’est, à l’origine, un phénomène individuel pour faciliter la prononciation. Ainsi, on peut comprendre aussi que l’Algérie n’a été que partiellement latinisée.

On sait que le monde musulman avait pris connaissance de l'œuvre de Ptolémée au IXème siècle. Ce qui explique que le nom Astacilis n’est remplacé par le nom Tessala en arabe qu’à partir de ce siècle par El-Bekri. Cet ouvrage de « Batlamiys » avait servi de base aussi aux travaux d’Ibn Hawqual et El-Idrissi et plus tard à Al-Battani et Yaqout Hamaoui.

En conséquence, on peut écarter l’hypothèse qui sous-entend que le mot Tessala est un mot berbérisé à partir de la langue grecque ou latine. Le nom Tessala n’est pas latin. De plus, on ne le trouve dans aucun dictionnaire latin ancien ou nouveau. On peut trouver des noms qui lui sont proches. Mais, il n’y a pas accord sur la signification. Cette piste étymologique au sens phonétique, traditionnel démontre qu'elle ne mène nulle part et ne règle aucun problème sinon que d'en créer davantage.

L’appellation Tessala, perpétuée dans l’historiographie maghrébine par des graphies différentes, n’est donc pas arabe. Ce nom, dans les textes des deux Ibn-Khaldoun, ne désigne pas seulement une simple montagne, mais bien plus. C’est le nom d’un territoire entre Tlemcen et Mascara.

El-Bekri, dans son livre, avait évoqué en plus de la région, une petite localité du même nom qui se trouvait près du mont Tessala probablement dans le lieu même que le village actuel. Par conséquent, cette localisation est non seulement un nom de montagne, mais aussi celui d’une cité. Ainsi, on peut dire que les anciens livres de voyageurs et autres encyclopédistes en Europe se sont appuyés finalement sur l’œuvre de Ptolémée sauf que les Occidentaux ont gardé le nom d’origine greque Astacilis. Alors, ceux du monde musulman ont perpétué le nom de Tessala comme El-Bekri, les deux Ibn-Khaldoun et surtout Léon Africain, ce qui consolide la théorie émise par Louis Massignon concernant le doute sur l’authenticité de l’original en arabe du pseudonyme Hassan El-Wazane.  

Le Tessala, selon une liste établie par des géographes de la période coloniale, est un mot berbère qui veut dire « broussaille ». Des témoignages dans des régions de parlers berbères ont confirmé cet énoncé. Un autre catalogue des noms arabes et berbères de plantes avait indexé le mot berbère Tesselra en indiquant que sa signification en arabe veut dire « Diss » qui est une plante très connue en Algérie. Tout en avisant que ce nom de plante appartient à la langue des Touareg. La similarité est frappante. Ces résultats de travaux étymologiques sur ce mot Tessala serviront à d’autres recherches linguistiques plus approfondies pour concrétiser le projet du dictionnaire du lexique berbère commun. Mais, on peut conclure aussi, qu’il convient d’être extrêmement prudent pour effectuer des recherches dans les étymologies basées sur la langue berbère. Puisque l’on doit toujours se rappeler que, d’une région à l’autre, la même plante, le même pic montagneux porteront des noms aussi différents que nombreux.

Dans cet article, nous rejoignons les appels des chercheurs spécialistes algériens notamment, Foudil Cheriguen, qu’il faudrait exploiter la signification latine des mots et définir aussi les bases hydronymiques des mots tels que Merdja et Oued. Dans notre étude à travers le cas du Toponyme Tessala, nous adhérons aussi à l’idée du chercheur algérien Mohand Haddadou qui revendique, depuis des années déjà, un dictionnaire des dialectes communs se rattachant aux mêmes racines pour montrer cette unité fondamentale tant recherchée, même si le sens des mots n’est pas toujours précisément le même, d’un espace à un autre. Finalement, on peut affirmer que Tessala est typologiquement un mot berbère.

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Annexes

Annexe 1 : Plan du camp romain du Tessala au IIIème siècle

Source : Revue Africaine, 2ème Année, n° 8, décembre, 1857, p. 84.

Annexe 2 : Localisation du Tessala au IIIème siècle Au milieu des cités de la Maurétanie Césarienne

 

Annexe 3 : Localisation du Tessala en Algérie occidentale

Source : Carte du Géomètre J.-M. BEUZELIN (1881).

Annexe 4 : Photo du Tessa la vue par l’autoroute Est-Ouest

Source : Auteur, 2020.

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