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Département de géographie et de l’aménagement du territoire et Laboratoire E.G.E.A.T., Université d’Oran, 9-10 décembre 2007

Faisant suite logiquement aux ‘Premières’ de décembre 2004, ces ‘Deuxièmes journées géographiques algériennes’ qui se sont tenues le 9 et 10 décembre 2007 à l’Université d’Oran-Es-Sénia, ont donné lieu à la présentation de 16 communications réunissant des chercheurs de six institutions  algériennes et de trois universités étrangères (Grenoble, Besançon et Niamey).

A côté des thèmes désormais ‘classiques’ inclus dans le savoir de la géographie et de l’aménagement (‘Evolution, dynamique et aménagement des milieux naturels’, ‘Dynamique des espaces ruraux’), le Comité scientifique a innové en quelque sorte, en inscrivant le thème ‘Nouvelles tendances de la recherche urbaine’ ; c’est là une manière de mesurer la qualité des travaux de ceux qui ont déjà investi ce champ et aussi de faire connaître de jeunes chercheurs qui travaillent sur des sujets peu abordés par la recherche algérienne, à l’image des axes proposés, à savoir ‘Les risques naturels, environnement et villes’, ‘Promotions immobilières en milieu urbain’, ‘Nouvelles centralités urbaines’.

Illustré par la présentation de 5 interventions, le premier axe a permis de démonter le phénomène des risques industriels dans les villes, aspect largement méconnu jusqu’à une date récente ; le premier cas se rapporte à la délocalisation de Hassi Messaoud vers le site de la ville nouvelle projetée (motifs, décision, réalisation, coût, équipements…) en raison de la proximité de l’habitat de la zone industrielle et des canalisations pétrolières (Ziad M.). Quant au deuxième cas, il se penche sur les risques naturels et industriels du port pétrolier de Skikda dont la géographie et la localisation industrielle exposent sa population habitante à des dangers multiples (Girod A.). La troisième intervention qui se penche sur l’évolution de la situation d’insalubrité de Niamey, capitale du Niger, caractérisée par la déversement dans le fleuve Niger de déchets ménagers et industriels, recommande une implication plus soutenue des différents acteurs publics et privés en vue d’améliorer le cadre de vie de la population de cette ville du Sahel (Botianty A.). Dans le cheminement de cet axe, des approches relatives aux risques liés à la fois à un glissement de terrain à Constantine (Benazouz M.T.), à l’action de l’érosion littorale à proximité de Jijel (Boureboune L.) et à la protection de la ville de Bordj Bou Aréridj contre les inondations (Boughroudja N.) ont permis aux participants de mesurer l’étendue des dangers possibles liés à une urbanisation mal maîtrisée. Toujours lors de cette séance, deux communications abordant la question de centralité commerciale ont tenté, soit de décrire les mécanismes de la centralité commerciale du centre-ville de Batna (Announe N.), soit d’analyser la tentative de création volontaire d’une centralité périphérique à Aïn Témouchent (Yousfi .B, Maachou H. M.) et ce, consécutivement au séisme de 1999.

Quelques interventions entrant dans l’axe ‘Dynamiques des espaces ruraux’ méritent d’être signalées en raison de l’intérêt porté sur la vie en milieu steppique dont les espaces connaissent des fortunes diverses ; les différentes actions d’aménagement de la steppe menées par la puissance publique n’ont pas permis un développement local réel et parfois, les projets réalisés sont, plus ou moins détournés par les aménagés (Hadeid M.). En revanche, les actions d’aménagement entreprises par les populations connaissent localement des contraintes certaines ; c’est le cas pour le passage de la céréaliculture à l’arboriculture, dans les environs du Chott Chergui à cause du manque de savoir-faire de ces ‘nouveaux agriculteurs’ qui ne maîtrisent pas les techniques d’irrigation (Otmane T.). Dans l’aile orientale du pays, le versant méridional atlasique proche de Biskra apparaît comme un lieu de conflit entre des populations pratiquant l’élevage pastoral et celles qui mettent en valeur des terres irriguées financées par le Plan national de développement agricole (Gorma Z., Bouzahzah F.).

Globalement, les débats ont été fructueux ; d’abord autour de la question des ressources culturelles et territoriales et des acteurs de l’aménagement (Boumaza N.), ensuite autour de difficultés rencontrées lors d’une action contractuelle concrète en recherche appliquée à un milieu steppique se rapportant à l’ensablement (Remaoun K.), enfin sur la mesure de l’identification des zones de déficit hydrique à partir de banques de données disponibles (Mébarki A.).

Abed BENDJELID

 

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